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En direction du Haut Atlas

Km 58’225, Tinghir, Maroc.

Le voyage continue tranquillement au Maroc où, sans surprise car je m’y attendais c’est vrai, les paysages continuent d’illuminer mes journées.

les paysages continuent d'illuminer mes journées.

les paysages continuent d’illuminer mes journées.

Après la neige et la fraîcheur, c’est la chaleur et les oasis que je côtoie. En quelques sortes je passe des alpes au Sahara. Des sommets enneigés que sont le Siroua et Toubkal aux vallées caillouteuses peuplées d’oasis. Et, qui plus est, c’est en grimpant cols les uns après les autres que je passe d’un « style » à un autre sans vraiment crier gare.

c'est en grimpant cols les uns après les autres que je passe d'un "style" à un autre sans vraiment crier gare.

c’est en grimpant cols les uns après les autres que je passe d’un « style » à un autre sans vraiment crier gare.

Une piste très caillouteuse me mène à Ouarzazate où j’aperçois, surplombant les palmiers d’un oasis aux multiples kasbah traditionnel, une épaisse étendue de neige peuplant les sommets qui m’entourent. Puis, quittant Ouarzazate rapidement, trop touristique à mon goût, je m’embarque sur une vaste route au trafic inquiétant où les camions manquent tour à tour de m’écraser. Et rien ne s’arrange lorsque le vent se lève. Il me prend en pleine face et c’est tout en peine que j’arrive, juste après le coucher du soleil, au haut du tizi n tififft, à près de 1’700 mètres d’altitude. Là je m’abrite tant bien que mal derrière de gros cailloux. Le campement est rustique mais il fera l’affaire car, très important, il me protège du vent.

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Au matin ce dernier est tombé lorsque le soleil vient me frapper de toute sa luminosité dès les premières lueurs du jour.

Au matin ce dernier est tombé lorsque le soleil vient me frapper de toute sa luminosité dès les premières lueurs du jour. Une quinzaine de kilomètres de descente pour bien entamer la journée, une omelette berbère pour reprendre des forces, et me voici dans la vallée du Drâa, vallée mythique et touristique où se mélangent paysages de films, Maroc traditionnel dans les petits villages où j’arrivent un tant soit peu à m’égarer, et développement touristique où je croise bon nombre de camping-cars, cycliste en vacance et de nombreux hôtels et campings pour tous les goûts. Stupéfaction ! Je découvre même une piste cyclable.

la vallée du Drâa

la vallée du Drâa

Mais dès le lendemain c’est une toute autre ambiance qui m’accompagne lorsque je me lance à l’assaut du Tizi N’Tazazert, un col culminant à plus de 2’200 mètres d’altitude. En effet je retrouve une piste qui, sur une trentaine de kilomètres, zig-zag à travers la montagne. Les 15% derniers kilomètres sont difficiles avec quasiment 1’000 mètres de dénivelé positifs mais la pente régulière est fabuleuse. Les paysages secs et caillouteux sont fabuleux eux aussi et, à mesure que je grimpe, les vues sont de plus en plus belles.

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Les 15% derniers kilomètres sont difficiles avec quasiment 1’000 mètres de dénivelé positifs mais la pente régulière est fabuleuse.

Je passerai ma nuit au sommet du col, avec une vue de « toit du monde ».

Je passerai ma nuit au sommet du col, avec une vue de "toit du monde".

Je passerai ma nuit au sommet du col, avec une vue de « toit du monde ».

Seule ombre au tableau: cette fine poussière, sorte de brume, qui bouche totalement l’horizon depuis une dizaine de jours. Si le ciel reste bleu jour après jour, la visibilité -au niveau de l’horizon- est très faible. Les montagnes voisines disparaissent sous la fine couche poussiéreuse, extrêmement lumineuse, qui bouche les vues et couchers de soleil.

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Des problèmes de riches, vous en conviendrez.

Les paysages marocains continuent sans cesse de m’éblouir.

Olivier Rochat

Le 4ème mois: A travers l’Egypte.

Km 7637, Kharga oasis, Egypte.

4 Mois. 4 mois sur la route. Le quatrième mois s’est terminé. Déjà. 1227 km… A peine. 10 jours sur la route seulement. Oui ce mois fût différent…

Un moi pâle pour un mois pour moi vital, en effet le premier entièrement sur sol africain. Me voici en Afrique, encore en Orient mais en Afrique quand même. L’Europe et ses (mes) problèmes sont loin maintenant. J’y reviendrai. Dans quelques temps.

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Le Caire, avant le désert

Ce mois a commencé, mi-décembre, dans l’attente au Caire. L’attente de mes jantes. Mes nouvelles jantes.Et puis ce fût du tourisme, au Caire toujours. Sans tente mais entre Pyramides et Chamaux. J’aurai également pédalé le 40’000ème km de toute l’histoire de Bike for Africa. Et puis enfin… J’ai repris la route. Et 2015 est arrivé. Comme convenu. Comme prévu…

Et ce soir donc déjà deux semaines dans cette nouvelle année qui se veut fraîche mais se fait vieille… Le show médiatique a pris de l’avance. Dommage.. Beaucoup de larmes, beaucoup de « on-dit »…Toujours autant d’armes mais peu, si peu de construit….

Et au final? C’est toujours le même carnaval! Lire la suite

Diarrhée militaires

Km 7’407, Dahkla oasis, Egypte.

Après 9 jours dans le désert, j’arrive à Dakhla, au matin du 10ème jour. Déjà là, déjà plus de 800 kilomètres dans le désert… Et toujours, dans les oasis, le retour à la civilisation. Le retour à la végétation… Mais terrible ce matin j’ai la diarrhée! Déjà qu’avant hier j’ai du passer ma nuit chez les militaires…

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Mais toujours dans les oasis le retour à la civilisation. Le retour à la végétation…

Après 350 kilomètres vers l’ouest, mes premiers pas dans le Désert, ce fût Bawiti, mon premier Oasis. Le temps d’un poème. De la poésie parce qu’il en faut et parce que c’est ça, la liberté! La liberté du choix des mots malgré la violence de nos maux.                                                                           Après j’ai repris ma route en direction de Farafra, le second oasis. 200 kilomètres, dans le désert à nouveau. Mais cette fois: à travers le Désert blancIndéfinissable instant que de profiter pédalant dans ce présent. Je prends un caillou dans ma main, le manie un peu, il me dirait peint. En le relâchant j’en retire une marque blanche sur ma paume. Puis c’est une vaste étendue de cailloux couleur sel qui m’entoure tout autour. La blancheur de celui-ci me paraît fausse. Elle ne l’est point.                                                                                                                                                                                   A Farafra j’ai rencontré John et sa fille. Mes premiers touristes depuis toujours sur ce continent et un peu de partage autour d’un feu. C’est qu’entre blanc on se comprend. Le lendemain, déjà sur la route, je pédalais à travers vent. Pris aux pièges car Prisonnier du désert. Ici rien ne sert de crier. A vélo si tu crèves tu crèves. Tu comprends? Je n’écrirai donc pas. D’où ces simple photos. Oui j’ai sorti l’appareil photo. J’ai photo. Mes premières vraies Dunes! Et puis j’suis remonté sur ma selle. Et j’ai vélo. Point! Me voici donc à Dakhla, le troisième oasis depuis le Caire. Bien loin bien loin d’une quelconque tranquillité. Lire la suite

« Oasis »

Km 6922, Bawiti Oasis, Egypt.

De la poésie parce qu’il en faut et parce que c’est ça, la liberté! La liberté du choix des mots malgré la violence de nos maux. Sans sang, sans maux, en à peine cent mots mais d’un trait. Le mien. Le mot de l’Oasis. Et photos du désert. Ma vie, mon intime, mon sentiment t’importe peu. Mais en poème c’est différent.

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Ma vie, mon intime, mon sentiment t’importe peu. Mais en poème c’est différent.

Parce que l’humain sans maux n’a souvent que peu de mots à partager…
Parce que l’humain agit comme un singe mais réagit comme un mouton…
Vis dans une fourmilière…Finis par se faire bouffer par les verres.
Mais se prend pour un Roi. (avec un grand R). Lire la suite

Désert

Km 6920, Bawiti, Egypte.

Après 15 jours passé au Caire j’ai enfin changé d’horizon. 15 jours bienvenu tout de même entre repos et tourisme mais enfin je suis bien content de retrouver ce bel horizon : celui de la route et pour commencer ma longue traversée de l’Afrique, celui du désert.

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Bawiti Oasis

En direction des Oasis

Il existe trois routes pour traverser l’Egypte du Nord au Sud. La première c’est celle de la Mer Rouge et d’Hurgada. Complètement inintéressante bien qu’accessible. Mais y croiser des routiers complètement barrés (les egyptiens roulent vraiment n’importe comment) entre deux hôtels de luxe polluant le désert au possible ne m’attirent guerre. A la limite si je comptais m’y rendre pour y faire de la plongée pourquoi pas. Mais comme ce n’est pas le cas…
La seconde c’est la route de la vallée du Nil. Surpeuplée et très dangereuse, c’est aussi la plus directe. Cependant depuis une dizaine d’année une escorte policière est OBLIGATOIRE pour TOUS les voyageurs. Si je n’avais pas le choix OK, bien que l’idée de me coltiner des policiers sur plusieurs centaines de kilomètres m’est plutôt répugnante. Mais bon puisque j’ai le choix j’ai choisi: Lire la suite