Le 4ème mois: A travers l’Egypte.

Km 7637, Kharga oasis, Egypte.

4 Mois. 4 mois sur la route. Le quatrième mois s’est terminé. Déjà. 1227 km… A peine. 10 jours sur la route seulement. Oui ce mois fût différent…

Un moi pâle pour un mois pour moi vital, en effet le premier entièrement sur sol africain. Me voici en Afrique, encore en Orient mais en Afrique quand même. L’Europe et ses (mes) problèmes sont loin maintenant. J’y reviendrai. Dans quelques temps.

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Le Caire, avant le désert

Ce mois a commencé, mi-décembre, dans l’attente au Caire. L’attente de mes jantes. Mes nouvelles jantes.Et puis ce fût du tourisme, au Caire toujours. Sans tente mais entre Pyramides et Chamaux. J’aurai également pédalé le 40’000ème km de toute l’histoire de Bike for Africa. Et puis enfin… J’ai repris la route. Et 2015 est arrivé. Comme convenu. Comme prévu…

Et ce soir donc déjà deux semaines dans cette nouvelle année qui se veut fraîche mais se fait vieille… Le show médiatique a pris de l’avance. Dommage.. Beaucoup de larmes, beaucoup de « on-dit »…Toujours autant d’armes mais peu, si peu de construit….

Et au final? C’est toujours le même carnaval!

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Dans les fait c’est sur la route des oasis que s’est passé l’entier de mon moi(s) pédaler, une fois le Caire quitté.

Peu importe moi bien loin du show médiatique j’ai eu droit à ma première gastro, en plein milieu des dunes.                                                                                                                                   Quelques jours j’ai posé mon vélo. Pour en ai retirer une plume.

Mais dans les fait c’est sur la route des oasis que s’est passé l’entier de mon moi(s) pédalé, une fois le Caire quitté.

Dans le désert

C’est donc ça, ce rêve qui m’a tant fait rêver ? C’est donc ça, ce chemin qui m’a tant fait cheminer ?

Le sable plat partout autour de moi, ce goudron droit, tout droit en face de moi, ce vent qui me rentre dedans et ce soleil brûlant comme unique horizon.

Au moins le silence me fait gagner en patience…

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Au moins le silence me fait gagner en patience…

La route des oasis traverse donc le Désert d’oasis en oasis. Mais pas que. Après les 200 premiers km monotones m’a route s’est faite plus belle, avançant maintenant de collines en collines, ou de dune en dune ou parfois le sable y est presque blanc, parfois presque terre. Et puis ces vastes formes caillouteuse sur les bords de route. On dirait qu’elles sont venues tout droit d’une autre planète !

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Finalement j’arrive enfin au premier Oasis, Bawiti, après 4 jours de route.Un bon moment de satisfaction. Histoire de reprendre des forces également. La température chute rapidement et il m’arrive de rouler en gant et bonnet, même en pleine journée. En fait c’est surtout le vent qui est frais et l’espace de quelques jours a température ne dépasse guère les 15 degré le jour et descend à 1°C la nuit… C’est ainsi, plus frais que chaud, que j’arrive donc, poétiquement roulant, affamé par l’infini d’un km jamais fini, au premier oasis…

Là j’ai sorti ma plume…

Le mot de l’Oasis

Parce que l’humain sans maux n’a souvent que peu de mots à partager…
Parce que l’humain agit comme un singe mais réagit comme un mouton…
Vis dans une fourmilière…Finis par se faire bouffer par les verres.
Mais se prend pour un Roi. (avec un grand R).    

Parce que l’humain j’en suis un, un solitaire insolent… un différent pas si indifférent.                     Parce que j’emmerde les religions mais je sais que c’est important…

De la poésie parce qu’il en faut et parce que c’est ça, la liberté! La liberté du choix des mots malgré la violence de nos maux. Sans sang, sans maux, en à peine cent mots mais d’un trait. Le mien. Le mot de l’Oasis. Bien loin dur reste tout simplement…

Toute ma vie j’ai rêvé d’horizons,                                                                                                            Toute ma vie j’ai rêvé différents

Et puis un jour jsuis parti…

Tu venais juste de me dire je t’aime,
Jsuis parti quand même… 

Et tant d’autre maux qui mis les uns derrière les autres deviennent de simple mots.                       En cliquant ici tu découvriras le mot de l’Oasis  dans son complet.

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Et pi un jour j’suis parti!

Ensuite c’est le désert noir que j’ai traversé et surtout, juste après, le Désert blanc!                    Entre le sable fin et quelques lointaines collines se dressent ces incroyables et amusants cailloux blancs aux formes bien difformes. Quelque part magique, je dirais plutôt irrationnel!                                                                                                                                                                                                                                               Indéfinissable instant que de profiter pédalant dans ce présent. Je prends un caillou dans ma main, le manie un peu, il me dirait peint. En le relâchant j’en retire une marque blanche sur ma paume. Puis c’est une vaste étendue de cailloux couleur sel qui m’entoure tout autour. La blancheur de celui-ci me paraît fausse. Elle ne l’est point.

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Puis c’est une vaste étendue de cailloux couleur sel qui m’entoure tout autour. La blancheur de celui-ci me paraît fausse. Elle ne l’est point.

Superbe désert de Dunes

En quittant Farafra, le second oasis, qui succède au désert blanc, j’ai eu droit à une route très très monotone jusqu’à enfin pouvoir apercevoir mes premières dunes. Mes premières  « vraies  » dunes je veux dire. Là où le sable est roi. Là où le sable est dessiné par le vent est que celui-ci puissant, dessine avec ferveur diraît-on…

Me voici donc prisonnier. Prisonnier de mon être. Prisonnier des mes droits. Prisonnier des mes attentes. Prisonnier  de mes rêves. Prisonnier de mon cri solitaire. Prisonnier de t’aimer. Prisonnier de ma solitude. Pris aux pièges car Prisonnier du désert.

Ici rien ne sert de crier. A vélo si tu crèves tu crèves. Tu comprends? Je n’écrirai donc pas. D’où ces simple photos. Oui j’ai sorti l’appareil photo. Et J’ai photos!  Et puis j’suis remonté sur ma selle. Et j’ai vélo. Point!

Car ici rien ne sert d’écrire, les photos suffisent!

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D(‘)unes photo, les photos des Dunes.

Diarrhée et nuit chez les militaires

C’est peu de temps après avoir quitté le second oasis, Farafra, que j’ai connu ma première gastro. Je venais de subir un énième contrôle militaire. Un de plus. C’était le 14ème depuis mon entrée en Egypte.

Alors que je traversais tranquille le désert, une voiture s’arrête à ma hauteur. Un homme, vêtu de vert militaire, l’uniforme fière et la tête haute, m’arrête. Pistolet sur la ceinture. 14ème contrôles depuis mon arrivée en Egypte. Je suis en règle, comme d’habitude. Mais cette fois j’ai le droit à une fouille de mon appareil photo. La quatrième…

Enfin, après quelques minutes à tritouiller mon appareil photo, l’homme, vêtu de vert militaire, m’adresse à nouveau la parole. Là, dans un anglais que lui-même ne comprend pas et sans me rendre on appareil photo, il m’indique d’aller l’attendre au prochain poste de police, 25 km plus loin. Lui s’en va dans l’autre sens, menaçant devant mon refus d’optempèrer. En effet il embarque mon appareil photo et s’en va je ne sais trop où.

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Vent de face, je m’en vais donc l’attendre dans son foutu camp militaire, limité que je suis. Une fois au camp, deux heures plus tard, je raconte mon histoire à de bien trop jeunes militaire pour m’être d’une quelconque utilité. Personne n’est au courant de l’histoire mais me rassure-t’on: il n’y a pas de problème, juste une solution… Lol. J’aurai droit à manger et puis jouer à la game boy avec le chef…

Le lendemain matin je récupère mon appareil photo. Enfin. Avec une dizaine de photos en moins. Tout est bien qui fini bien! J’aurai même droit à un petit déjeuner et puis surtout: un selfie avec toute l’équipe! En plein milieu du camp militaire…

En direction du Soudan

C’est le soir d’après que j’ai attrapé ma première gastro. Et elle n’a pas duré qu’un seul jour. Non mais trois, presque quatre. En tout trois jours déjà durant lesquels pas de quoi garder quoi que ce soit. Et puis la fièvre. Affaibli, assoiffé, j’ai logiquement du prolonger mon séjour à Dakhla, une fois que ma diarrhée fût calmée. Et puis j’ai repris la route après jours cinq jours complets passé à Dakhla. Je suis reparti en direction de Kharga, mon prochain oasis. Et puis ce sera le temps d’un dernier virage sur l’est pour quitter le désert et rejoindre, enfin, le Nil. En direction du Soudan. Ainsi après une nouvelle nuit chez l’habitant, accueilli comme un demi-roi,s’est terminé ce quatrième mois sur la  route.

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Les chiffres de ce 4ème mois

km: 1227                                                                                                                                                           Heures de vélo: 68                                                                                                                                           Pays: 1 (Egypte)

Les articles de ce quatrième mois:

Pyramide

40’000 km supporting african children

Chamaux

Désert

« Oasis »

Désert blanc

D(‘)unes photo

Diarrhée militaires

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Bonne lecture à tous!

Olivier Rochat

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