Km 6486, Le Caire, Egypte.
De la gare d’Aigle aux pyramides de Gize en passant par le col du Stelvio et la mégapole d’Istanbul, Bike for Africa a atteint un nouveau cap: 40’000 km de pédalés! En effet la semaine dernière, alors de passage aux Caire et ce pour deux semaines, j’ai pédalé le 40’000ème km de l’histoire de Bike for Africa, débutée le 10 juin 2012 à la gare d’Aigle.
Attention! Ce chiffre ne comprend pas uniquement les kilomètres pédalé de Lausanne au Caire mais également les 2 premières années que j’ai pédalé pour Bike for Africa. 14’734 km km pour la première année, 18’780 km pour la deuxième année. Ajoutez-y les 6486 km de mon voyage africain et vous obtiendrez bien 40’000 km. C’est un nouveau pallier que j’ai atteint et aussi une grande satisfaction, celle d’avoir pu fructifier mes kilomètres en faveur d’une cause que je soutient: l’aide à la petite enfance défavorisée dans les pays du tiers monde. En effet, grâce aux fonds récolté lors de la première année de parrainage, riche de 14’734 km, nous avons pu aider togotochildren à fructifier son but: Construire une école « durable » dans le petit village de Gahpé-Hihlgabé au Togo. Les fonds récoltés lors de la deuxième année de parrainage serviront à venir en aide au projet suivant, dans le village de Tonoukouti, toujours au Togo.
Les fonds récolté lors de mon voyage actuelle, quant à eux, viendront soutenir togotochildren à travers différent projet que je vous invite à découvrir sur le lien suivant: Les projets de togotochildren.
Si vous souhaitez vous aussi me parrainer le contrat de parrainage est disponible sur le lien suivant: Contrat de parrainage.
Tourisme
C’est donc en mode tourisme que j’ai passé mes « vacances de Noël« , ici au Caire. Deux semaines dans cette ville aussi bruyante que grande, deux semaines pour me reposer, réparer mes roues, faire le point et prendre la température avant la longue traversée du désert qui m’attend. En effet c’est à travers la route des oasis que je m’apprête à m’élancer. 1200 km dans le désert, entre oasis et dune, 1200 km d’aventure et de solitude, à la découverte du continent africain et la conquête de moi-même. Et réciproquement. Un nouveau départ pour moi, malgré la crainte des visas, l’incertitude politique et l’inconnue culturel qui fait que chaque jour tout peut arriver, dans un sens comme dans l’autre. Chaque jour tout peut s’arrêter, la galère te mène plus loin et lorsque tout va bien, tu sais que c’est éphémère… peut-être même un mirage. Ou simplement le temps d’un virage.
D’ici là j’ai eu la chance de découvrir notamment les pyramides de Gize, le Sphinx et également le musée egyptien des antiquités. Un musée pillé suite à la révolution de 2011, entouré de bâtiments encore noircis par les flammes. La police y est omniprésente, contrairement aux touristes qui se font rares. Alors que les pyramides, elles, n’ont rien perdu de leur splendeur du moment que tu ne t’attardes pas trop sur ce(ux) qui les entoure(nt). La ville, énorme, en contrebas qui vient maintenant s’installer jusqu’au pieds des pyramides et puis en bas c’est l’arnaque… la course aux frics dès que le blanc est repéré… on te demande de l’argent par-ci, par là, on te vend des cartes postales ou des sphinx criard et soudain un jeune homme te courent après et tellement gentiment te propose de te prendre en photo et puis te demande 50 pounds (5 euros) et commence à t’insulter si tu refuse de les lui donner. Bref…
Heureusement il y a le désert et un sympathique tour en chameau, histoire d’admirer ces pyramides pour un bien joli souvenir. Un thé version touriste dans le désert et puis déjà c’est le Caire qui se termine. le temps de reprendre la route… Pour une nouvelle aventure.
Chaque jour est une aventure. Chaque jour il faut recommencer. Et puis la peur… La peur de ne pas trouver de quoi te consoler, la peur d’un jour ne plus pouvoir continuer alors qu’au fond la seule chose qui craint vraiment, ce serait de ne plus pouvoir s’arrêter. L’incertitude d’un roi qui devient proie sans jamais comprendre pourquoi, la solitude de celui qui n’a que lui pour mettre l’ambiance, le reste n’est que route et éphémère. Et ton sourire qui aujourd’hui a complètement disparu. Si ce n’est dans ma tête mais ça ça compte pas vraiment…
Parce-que lors d’un jour sans, il n’y a personne pour t’aider, et lors d’un jour avec, il n’y a personne pour t’arrêter…
Un grand merci aux membres de mon association, ceux de notre association partenaire To go to Children ainsi qu’aux parrains de Bike for Africa, c’est avec entrain mais bien sur mon vélo que je m’apprête à descendre l’Egypte.
Belles fêtes à tous!
Olivier Rochat