Km 7090, White Desert National Park, Egypt.
Entre le sable fin et quelques lointaines collines se dressent ces incroyables et amusants cailloux blancs aux formes bien difformes. Quelque part magique, je dirais plutôt irrationnel!
Indéfinissable instant que de profiter pédalant dans ce présent. Je prends un caillou dans ma main, le manie un peu, il me dirait peint. En le relâchant j’en retire une marque blanche sur ma paume. Puis c’est une vaste étendue de cailloux couleur sel qui m’entoure tout autour. La blancheur de celui-ci me paraît fausse. Elle ne l’est point.
En quittant l’oasis de Bawiti je me lance sur quelques 200 kilomètres dans le désert, en direction du prochain Oasis, celui de Farafra. Sur ma route notamment plus 150 kilomètres sans le moindre point d’eau. Et pour commencer c’est le Black Desert. Pas très intéressant. Longue ligne droite et c’est vrai, cailloux noir.
Mais ce désert là ne fait que précéder le fameux désert blanc que je m’apprête enfin à découvrir, juste après le Black Desert. Le désert blanc est également un parc National et c’est donc dans une région sauvage et préservée que je m’engage…
En effet je croiserai un petit magasin, un peu plus de 40 kilomères après avoir quitté Bawiti. Juste de quoi me ravitailler en eau et prendre quelque photos avec les gosses du coin. Ensuite, place aux vaste étendue du désert blanc. Enfin!
Longue ligne droite, encore une fois. Moi j’avance à travers vent, contemplant cette plaine désertique mais admirable. Le silence, omniprésent, résonne sans arrêt. Me voici cheminant du chemin du droit. Soudain, 150 km après le dernier magasin qui semble loin, cette barrière qui revient. Ces militaires qui sortent de derrière un cailloux blancs et… me voici fouillé! P…..!!!
L’Égypte reste ou elle est, quelque part entre l’ennuyant et l’enivrant, l’éblouissant et le dégradant. Constamment inconstante, imprévisible si ce n’est à travers la météo. Toujours la même. Entre 8 et 10 heures d’ensoleillement quotidien. Une averse de temps en temps. Genre tous les 3 mois…
Et l’accueil si charmant:
WELCOME! WELCOME! Ben tu vois je connais la chanson! Parfois franchement lourd au fil du temps mais quand même marrant l’espace d’un instant.
Entre le marteau et l’enclume…
Poids plume il me reste mes jambes pour pédaler
Olivier Rochat