Archives du mot-clé Afrique du Sud

La Baleine Aigre

Km 30’260, Mgwalana River, Afrique du Sud.

Alors que je me trouvais le long de la côte de l’Océan Indien, entre East London et Port Elizabeth, j’ai écrit ce texte que j’ai appelé « La Baleine Aigre ».

La Baleine Aigre c’est un jeu de maux que j’ai écrit sur un coup de tête, qui est aussi un coup de gueule. Peut-être pour m’évader, à travers l’imagination, la poésie. Certainement pour exister, à travers les mots.

Il est peut-être un peu long mais il résume l’ambiance du moment, alors que je m’approchais petit à petit du Cap de Bonne Espérance.

Il comporte certainement des erreurs, historiques (?), mais retransmet mon émotion. Une émotion qiu ne ment pas car s’il y a bien une chose que j’ai aimée chez les blancs d’Afrique du Sud, encore plus que leur accueil, c’est leur honnêté.

Malheureusement cet honnêteté m’a souvent fait découvrir un racisme ultra-présent en Afrique du Sud, dans toutes les couches de la société.

Ce texte ne vise personne, ni les blancs ni les noirs. Le racisme en Afrique du Sud n’est pas uniquemet l’image naîve souvent transportée en Europe du méchant Blanc contre ce pauvre noir victimisé. Il est aussi celui des noirs contre les blancs et surtout… des noirs contre les noirs.

En Afrique du Sud on compte près de 20’000 meurtres par an, c’est énorme et ça correspond en gros aux nombres de km que je pédale, ainsi j’en viens à cette triste pensée: après chacun de mes km, une personne est tuée de manière violente en Afrique du Sud. Mais la plupart de ces crimes sont ceux des noirs contre d’autres noirs.

Bien sûr l’on peut penser, à juste titre (?), que celà est le résultat de plusieurs siècles d’esclavages et de conditionnement humains, de « classements raciales » et j’en passe. Mais ce n’est pas le but de mon écrit de dire pourquoi ceci ou cela c’est passé comme cela, de faire la morale à des sud-africains qui n’en ont pas besoin, et surtout pas venant d’une Europe en perdition vu d’Afrique. Mon expérience ne me le permettrait pas, je ne suis ni né ni ai grandit en Afrique du Sud.

Trop souvent j’ai entendu dire, de la part des blancs, que les noirs sont des sauvages, pas éduqués etc… je leur souhaite de voyager un peu, histoire de constater que les pays voisins sont bien mieux éduqué que le leur, et puis de remarquer que dans notre belle Europe blanche il y a aussi de gros problèmes et que tous ne sont pas dû aux négros ainsi surnommé.

Des noirs non-eduqués il y en a. Les « Farenji » Ethiopiens et « Mzungu » d’Afrique australe, mots raciste en soi, destiné à dénoter le blanc et qui signifie « homme perdu » en langues locales, en sont la première démonstration.

Certes.

Je vois ça comme un manque d’éducation plus que du racisme, le temps que j’ai passé par la suite avec ces mêmes personnes qui me nommaient ainsi, en sont la raison qui me pousse à le penser.

Simplement pour moi, à ce stade de mon voyage, le pays le moins éduqué, le plus sauvages que j’aie vu, c’est bien l’Afrique du Sud.

Peut-être me trompais-je…

Ce soir là j’étais invité par des blancs après une journée difficile et venteuse, terminée par une pluie glaciale.

« ma maison est la tienne », c’est comme ça qu’on m’accueillait. Un bain était déjà prêt. Puis des disours racistes vinrent et revirent comme je n’en ai que trop entendu durant ces 10 semaines ici.

Simplement ce soir, au lieu de dire « oui-oui » ou « ah bon » puis de me contenter d’une photos tous ensemble et le sourire bien pensant, j’ai écrit ce texte et finalement, après ne savoir trop qu’en faire, j’ai décidé de le publier, tel quel ou presque. A peine arrondis en fin de phrase et accusations.

Il n’attaque personne et n’enlève rien à l’accueil chaleureux que j’ai reçu, à la beauté du pays ni aux bons souvenirs du pays.

Il s’appelle donc « la Baleine Aigre » mais il n’a pas de titre. Tu peux lire par ça

Là-bas, les nègres…

DSCF0796

La Baleine Aigre

-La-bas, les nègres-

C’est sur le dos d’une baleine, baleine à bosse, que hier j’en ai rejoint l’Antarctique. Longue traversée de l’océan, Indien de son nom, au bout de laquelle j’ai croisé des pingouins, avant surprise de partager une morse* avec des phoques.

Morceau de Terre isolé, l’Antarctique.

Une journée en Antarctique. J’y aurai vu notamment de la glace et de la neige couleur crème, puis enfin les américains venu amener la Démocratie. Il faisait frais. On parlait de pétrole… Moi je voyais des pingouins. Une guerre au milieu de rien. Une guerre pour la Démocratie.

God Bless America. Mon cul aussi.

Puis j’y ai vu Dieu amour. Humble et malheureux, malheureux de par l’arrogance de ses fils, il m’a voué s’être trompé. L’Humain est laid. « Il ne me ressemble pas! » continua-t’il humblement. Et c’est d’un rire lent qu’il a terminé. D’une humeur drôle, humour au pôle.

Enfin j’ai passé ma nuit sur le point du Pôle sud mais ce matin pas de baleine à l’horizon, le retour fut plus rapide. Il me suffit alors, les pieds sur terre, de rouvrir les yeux.

Non, non, je ne ment pas. Jamais.                                                         Seulement ceux qui ne me croiront pas seront prié, devrais-je dire obligé, de se contenter de la réalité. Toujours.

J’ai rouvert les yeux, disais-je, les pieds dans le sable et le regard à l’horizon. Horizon Océan, Indien de son nom.

Ah si j’en avais des yeux perçants j’y verrai l’Antarctique! Malheureusement trop Humain, il ne me reste que tête pour un instant l’évasion, fuir l’hOMME.

Imagination…

Enfin je me suis décidé, me contenter de la réalité. Du moins de la mienne. Celle que je vis que je vois en Afrique du Sud qui me semble n’être qu’un vaste recommencement. Recommencent de mers, de montagnes et de beaux paysages. Recomment de content puis de déception. Au final se contenter. Son chemin passer. Laisser filer.

Recommencement d’accueil chaleureux, « ma maison est la tienne », et de déceptions criantes, celles d’un racisme moyen-ageu -à faire passer l’UDC pour un parti gauchiste- comme je n’en avais jusqu’alors jamais rencontré où le noir est un nègre et ce dernier un animal. A mi-chemin entre le gibier que l’on chasse, le charognard que l’on élimine et le bétail que l’on exploite.

Mmmmh… j’exagère un peu. Mais je n’invente rien. Ce ne sont pas mes mots.

De l’autre côté, le regard du monde. Le regard du monde sur cette Afrique particulière qui a probablement perdu son identité il y a quelques siècles déjà. Parfois dans le plus reculé des villages on te parle de Jésus…

C’est beau mais l’Afrique dans tout ça?

Et donc le regard du monde…Ce regard dicté par les réseaux… enfin la dictature de nos résesaux sociaux, le Dieu argent, le besoin de tout avoir, la prétention de tout savoir. Seulement la peur comme principal avoir.

La liberté de l’individu, réussite d’une société, la mienne, dont l’une des causes de mortalité d’avant vieillesse les plus élevées… c’est le suicide.

Probablement que de cette misère en ressort le besoin de sauver le tier monde, aider celui qui n’en a pas besoin car il est noir afin de se cacher de sa propre misère.

Moi pourtant  j’aperçois souvent ce noir victimisé et me dit qu’il cessera d’être une victime le jour où il cessera de se comporter comme tel. Et ce malgré le fait qu’il vaudra, aux yeux de la société de masse, toujours moins que le blanc.

En Afrique c’est vrai on souffre, comme partout, mais différemment. C’est plus profond, encré dans les gênes et écrits dans les livres. Mais ridiculisé par les films. God Bless America, encore une fois. Et visiblement cette souffrance n’est pas que la faute du soleil qui y est brûlant. Une souffrance respirée par chaque africain.

A la fin c’est toujours le blanc qui gagne. Et le noir que l’on victime. Et ce quel qu’en soit l’histoire, le vrai tueur ou la vraie victime.

Mais parfois pourtant j’en ai l’impression que tuer un blanc, l’être supérieur par définition, est un crime, mais tuer son cousin nègre est à peine gênant. Défense ultime. Le premier aura un nom. Le deuxième sera un chiffre. Ainsi parleront les médias, prophètes au capitalisme. Parfois, maintenant en fait, j’ai l’impression d’avoir raison.

Et j’aimerai tellement, oh oui, que ceci ne soit qu’arrogance et mauvais jugement.

Le Blanc qu’il soit bon ou méchant, par définition, n’aime pas trop que l’on ne pense et n’agisse pas comme lui. Mais il à l’air, aujourd’hui, de s’étonner des représailles. Il voyage à sa guise dans un monde qu’il barricade. Puis il s’étonne et s’indigne que le nègre qu’il exploite, qu’il bombarde ou auquel il vend ses restes, veuille venir chez lui. Enfin il crie au scandale lorsque ce même nègre le fait illégalement, étonnament surpris qu’on essaie de franchir les barricades qu’il a créé au fil des siècles et des génocides. Puis le pauvre passant, à la fois victime du capitalisme qui le tue lui et acteur de ce même capitalisme qui les tues eux, se contente de fermer les yeux, au mieux d’un  » ce n’est pas moi », rassuré au milieu de cette masse qui l’englouti. Pourtant responsable de par son inaction.

Il n’y a pas d’illégalité sans lois. Il n’y a pas de pauvre sans richesse. Il n’y a pas de futur sans présent, ni de lendemain sans passé. Mais il y a de l’amour sans haine, seulement pour se donner une chance déjà faut-il en faire le choix.

Il me serait bien plus facile aujourd’hui de me contenter d’un de ces nombreux selfies souriant où, bien qu’en « Afrique », vous ne verriez que des blancs, de beaux sourire et presque des photos de famille. Mais beaucoup trop d’hypocrisie. Si mes habits son blancs, sans tâche? La femme de ménage est nègre. Le jardinier aussi. Le criminel aussi. Le noir travaille pour le blanc ou pour le noir. Mais un blanc ne travaillera jamais pour un noir.

Oui il me serait bien plus facile de me contenter d’un selfie qui ne m’apporterai que plus de like sans même prendre le risque de me tromper. Rassuré par mon propre aveuglement. Contenté par si peu, presque de la médiocrité. Mais quel que soit ma neutralité c’est toujours les artistes que l’on tait en premier dans un régime totalitaire et qu’à défaut de dictature, le racisme totalise en haine l’esprit de celui qui en souffre au point que l’amour, qu’il soit religion ou bien réelle, n’est qu’illusion. Et qu’écrire est déjà une forme d’art et je dirais même qu’il prend parfois la forme d' »art ultime » face à la dictature de nos réseaux sociaux.

Réseaux pensant mais pas librement.

Encore faut il être lu… Je prétend que tu sais lire. Encore faut-il que tu comprennes…

-Ce sont les moutons qui donnent le pouvoir au berger-

« Mais le mouton a une excuse, il est né comme ça. Pas toi, toi tu en as fait le choix. »

Oui j’écris quand même, j’écris mon km pour l’artiriser car j’emmerde la robotique de nos esprits et de nos vies, qu’elle soit technologique ou mentale.

La faiblesse de nos évasions aussi je l’emmerde et Je m’exprime car s’en devient un devoir face au totalisme haineux du rascime, quel que soit sa couleur de peau, ses (dé)raisons. Ses motivations. Ainsi je m’évite de tomber dans le renfermement, un jugement inapproprié au vu de mon vécu de petits Suisse bien nourri et parce qu’après 19 mois de solitude et d’apprentissage de moi même j’ai trop de sourire aux lèvres pour que les simples mots d’un racisme entendu trop souvent ces derniers temps transforme les miens en autres chose qu’un échappatoire.

Simplement voilà aujourd’hui j’en ai perdu mon énergie positive au point de la garder uniquement pour mon prochain km, d’en devenir égoïste au point de ne faire des efforts que par intérêt dans cet Afrique du Sud qui à l’art du mal à l’aise et pleure sans cesse son époque dorée: l’apartheid.

« Mais putain les gars! » devrais-je dire…

Époque dorée, paraît-il, ou même boycottée par le monde elle en restait un pays puissant, autonomes et sûr. A 1000 lieues de la criminalité d’aujourd’hui. Un pays propre aux routes sans trous ni bosses où l’on pouvait se rendre au magasin avec la permission d’y entrer sans avoir besoin de commander sa bouffe depuis l’extérieur car tout est barricadé et qu’aujourd’hui même les bars ont des barreaux au dessus du comptoir dès qu’ils ne sont pas touristiques.

Ce qui est contrôlé par les noirs n’est pas touristique, il faut que tu comprennes.

Époque où les « animaux » ne votaient pas, où le Dieu Amour tant aimé avait une couleur de peau, « couleur neige », et qu’il autorisait ses fils a traités ses frères, « couleur négre », comme des animaux. Époque qu’Oh bonheur je n’ai pas connue mais qu’on me raconte sans cesse.

L’histoire de ce grand et beau pays que fut l’Afrique du Sud. Un pays si riches et puissant que la monnaie était 2X plus forte que le dollars US et qu’aujourd’hui, après 20 ans d’un gouvernement noir, elle en vaut à peine le quinzième OH scandale!

Pays au demeurant construit sur le sang des peuples, la haine à travers la violence et le racisme et auquel il aura fallu 340 ans pour que l’animal nègre aie des droits humains, un parti politique et que 20 ans plus tard ce même blanc,de toute son éternel splendeur, semble surpris qu’aujourd’hui il s’en prenne plein la gueule et que l’animal qu’il a créé se comporte comme tel.

Une histoire dont je ne veux je ne peux plus entendre parler tellement qu’elle est laide.

Oui Dieu amour se repose en Antarctique. C’est le seul continent ou aucun homme y es né. Le seul aussi qui peuple l’entier de mon imagination. Là bas j’y suis le roi, Dieu amour est mon ami. Comprends par là ce que tu pourras…

L’Afrique du Sud quant à elle me semble n’être qu’un éternel recommencement. Recommencement de mers, de montagnes et de beaux paysages. Recomment de content puis de déception. Au final se contenter. Son chemin passer. Laisser filer.

Continuer sur le Cap de Bonne Espérance, histoire d’y croire. Filer comme sur la route à la manière dont les baleines traversent les océans. Fermer les yeux sur ce rascime présent, humanité, qui ravive en moi la haine d’autrefois.

Un regard à gauche. C’est l’Antarctique que j’apperçois à travers mon imagination. Cette dernière fait de moi le plus beau des rois.

Assumer mes mots. Me contenter encore quelques jours d’ici. Des centres commerciaux, capitalisme oblige, où la société moyenne-pauvre tombe de jour en jour un peu plus dans l’obesité, l’égoïsme, l’obéissance médiatique et toutes ces « richesses » offertes qui font que le pauvre d’aujourd’hui est plus pauvre qu’hier. Hier esclave par la force, qujourd’hui esclave par le choix. Il en a même perdu son identité.

Me contenter des cartes postales et faire semblant d’ignorer le rascisme qui les entoure. Garder lâchement mes larmes pour maman ou demoiselle lorsqu’un township se dresse en face moi. Ne pas y prêter attention. Laisser ces nègres s’entretuer car je n’ai pour eux de solutions.

Demander pardon à ces mêmes nègres de les nommer ainsi. J’espère qu’ils comprendront. Mais il n’y a qu’honnête que l’on aime vraiment. Et qu’à force je les préfères aux blancs.

L’amour est juste à accepter. Pas à comprendre.

Finalement me contenter de tout ce que l’on m’a offert ici. Car ce tout n’est pas le fruit de mon imagination et si ce soir je dors dans un lit, hier et avant-hier aussi. Oui il n’y a qu’en Afrique du Sud que j’ai eu si souvent le plaisir d’un lit, un petit-dejeuner goûteux, un souper nourrissant, une bière gratuite et parfois plus encore. Quant au racisme il n’est pas pardonnable mais ce n’est pas à moi de dire s’il est compréhensible. Aussi ici j’en oublierai volontier certains. D’autre resteront des amis.

Ainsi va la vie…

Un dernier mot pour ma belle, celle qui peuplera ma nuit de la même manière qu’hier encore elle peuplait mon lit. « Je t’aime! »

Demain,on verra bien.

Le soleil s’incline en silence                                                                 Il me dit que tu manqueras                                                             Moi je sais qu’à l’autre bout du monde                                               Il doit s’incliner devant toi

Le soleil s’incline en silence                                                                 Il me dit que tu manque à moi                                                        Moi je sais qu’à l’autre bout du monde                                           Oui qu’il s’incline devant toi

Allez je saute j’en peux plus                                                               Et que les goélands m’emmènent                                                      Où les poètes sont les dieux                                                            Où les adieux sont les je t’aime

Voir un peu les villes d’en haut                                                 Comment ça brille un peu la Terre                                                   Me dire que toi là où tu es                                                                 Tu es une de ces lumières…

DSCF1072

Givré!

Km 29’890, Elliot, Afrique du Sud.

Après la belle et difficile traversée du Lesotho, c’est dans la province du Cap-Oriental que j’ai fait mon retour en Afrique du Sud.

En entrant au Lesotho je me souvient avoir été un peu fatigué, malgré l’accueil, de l’Afrique du Sud. La forte criminalité du pays ainsi que sa lourde histoire font que les rapports blancs-noirs sont très particulier. Le rascisme, disons le, est très visible dans toutes les couches de  la société. Cependant après mes derniers pas au Lesotho j’ai découvert une Afrique du Sud plus paisible en me dirigeant vers l’océan Indien.

DSCF0608

Les derniers pas au Lesotho

Je pédalais pénibelement, à la fois contemplant les paysages du Lesotho et fatigué par la mendicité constante. Ma selle cassée et raffistolée, mes chaussures trouées et avec une humeur de…  mmmh, Je ne vais pas dire le mot. 

DSCF0583

Ma selle cassee

 

La route était très mauvaise et la pluie sur le point d’arriver, la frontière n’était plus qu’à 5 km, sans option d’aller nulle part ailleurs depuis cette route.

C’est alors qu’un homme, travaillant sur le bord de la route, me demanda, cassant ma solitude et mauvaise humeur: « où allez-vous? »

Vu que cette route ne menait nulle part d’autre qu’en Afrique du Sud, il m’était clair que c’est vers l’Afrique du Sud que je me dirigeais. Je lui réponds enervé: « A Londres, je vais à Londres! ». Sans la moindre envie de rire.

C’est alors qu’à ma surprise, ne comprenant pas ma moquerie, l’homme répondit: « Oh sérieusement? »

Je terminais sérieusement: « Non je plaisantais! » et l’homme se mit à rire et rire encore avant de me souhaiter bonne chance

DSCF0572

é

Et grâce à cet homme, j’ai pu quitter le Lesotho avec un grand sourire au visage, profitant des paysages dans le même temps.

Aussi, après 943 kms comprenant 28 cols et des dizaines de collines, il est temps de dire au revoir au Lesotho.

L’un des plus beaux pays que j’aie pu traverser, le plus lent également puisqu’il m’a fallu plus de 71 heures de route pour traverser ces montagnes, mais le plus rapide d’une certaine manière car c’est là que j’y ai atteint ma vitesse maximale de ce voyage, soit 74.2 km/h.

DSCF0461

ma vitesse maximale de ce voyage, soit 74.2 km/h.

 

Le gel côté sud-africain

Le 24 avril 2016

Il a fait froid la nuit dernière, très froid même puisque j’aurai eu droit à un réveil glacial. Pourtant impossible hier soir de m’imaginer que je me réveillerai avec une bonne couche de gel sur ma tente comme tout autour de moi.

DSCF0613

Il a fait froid la nuit dernière

C’est donc avec un thé, bien chaud, que j’aurai commencé mon réveil avant de me recoucher, m’englober dans ce sac de couchage salvateur en attendant que le soleil veuille bien surgir des montagnes qui ont créé toute cette froidure, peu avant 8 heures du matin.

DSCF0609

En attendant que le soleil veuille bien sortir des montagnes

Mais malgré ce réveil pénible, un peu paresseux, une fois n’est pas coutume, le reste, hier, ce matin, ne le fut pas.
Depuis 4 jours que je suis rentré en Afrique du Sud pour la troisième fois, c’est un pays plaisant que je (re)découvre.

DSCF0602

Distances entre les quelques petites villes mais pas trop,

Distances entre les quelques petites villes mais pas trop, cols pour offrir des vues mais pas trop raide non plus, montagnes changeantes, ambiance calme, traffique faible, vent de dos… tout semble être réunis pour une arrivée sereine sur les bords de l’océan indien, le seul hic restant ces interminables grillages qui longent l’entier des routes sur lesquelles je pédale et grâce auxquels ils est très difficle, malgré la solitude du lieu, de trouver un endroit sûr et invible de la route pour planter sa tente.

Hier soir c’est donc en m’enfilant dans un champ pentu et reservé aux moutons que j’ai pu planter ma tente à l’abri des regards, tout en dormant, il est vrai, sur la propriété de quelqu’un.

DSCF0626

cols pour offrir des vues mais pas trop raide non plus,

 

On repart avec du neuf

Le jour d’avant c’est à Lady Grey que j’aurai pu passer un jour de repos. Lady Gray?C’est une petite ville paisible au sud du Lesotho, située dans la province sud-africaine du cap oriental. Ville peu connue, tranquille et charmante et c’est là que vis Grant, cyclo dans l’âme lui aussi, qui m’a hébergé deux nuits, ô bonheur.

Bonheur total car Grant propose également chez lui le seul magasin reservé aux cyclotouriste de toute l’Afrique.

Le site internet de Grant: CycleTouring

DSCF0590

Grant propose également chez lui le seul magasin reservé aux cyclotouriste de toute l’Afrique.

 

Après avoir pédalé 23’000 km avec mes Schwalbe marathon Mondial, c’est  donc avec de nouveaux pneus que je repars. Les touts meilleurs à mon avis, ainsi je suis tranquille pour les 20’000 prochains kms à ce niveau là.

Un « Peut-être bien qu’ils verront l’Europe. » me traverse l’esprit.  L’idée me fait sourire mais ce qui est (presque) sûr, c’est qu’ils verront le Cap…

Après cette pause renouvellement à Lady Grey vint Barkly East 70 km plus loin, une autre petite ville paisible, et maintenant Elliot à 65 km plus au sud. Entre deux? Rien, pas un village d’où ces espaces agréable amenant tranquillité sans pour autant obliger à d’important transport d’eau et de nourritures.

Malgré le mauvais temps qui s’en vient, repart et revient. L’hiver approche…

DSCF0579

Malgré le mauvais temps qui s’en vient, repart et reviens

Ce matin, le col de Barkly, mon dernier passage à plus de 2’000 mètres, m’a lui aussi offert de belles vues sur toute la plaine que je m’apprête à

traverser avant de grimper le prochain col, le col de Satan (« Satansnek en Afrikaan et dieu seul sait ce qui m’y attend) et, enfin, descendre sur l’océan indien.

DSCF0715

De belles vues en m’approchant de l’océan Indien

 

Dans un calme certain je continue donc, à la fois ravi par cette nouvelle Afrique du Sud que je découvre là où, pour une fois, tout ne ressemble pas à des prisons. Les maisons habitées par les blancs n’ont plus ces importantes dispositifs de sécurité, les magasins aussi, les maisons des noirs ressemblent enfin à des maisons et il est plus facile de passer du temps avec les gens sans t’entendre dire que pédaler ici c’est risquer sa viela dernière histoire en date, celle des 5 policiers qui se sont fait abattre sans raison et j’en passe. Non on te souhaite juste « bonne route » ou « profite bien! », sans en rajouter.

Certainement parce qu’il y a rien à rajouter, juste bien rouler… et profiter.

DSCF0682

il y a rien à rajouter, juste bien rouler… et profiter.

Olivier Rochat

 

Le Serpent du Sani

Km 28’738, Sani Pass, Afrique du Sud.

Frontière du Lesotho, 2’873 mètres d’altitude. Le toit de l’Afrique (paraît-il).

DSCF9630 (5)

Le Serpent du Sani

« Lorsque la solitude devient une amie. Une amie, plus que ça, une confidente.                           Une confidente qu’un jour tu as haïs, tu as craint. Puis que tu as appris à connaître pius à aimer. A s’aimer soi-même.

Puis enfin, une addiction… »

Olivier RochatSanipass, le 1er avril 2016.

Une histoire de superlatifs

En voyage, on solitude. En solitude, on voyage avec soi-même. En soi-même, on apprend, petit à petit, à relativiser.

Relativiser.

Un mot doux qui empêche les maux moins doux. Parfois.

DSCF9506

Relativiser…

Aujourd’hui, j’ai voyagé. Aujourd’hui, j’étais seul sur la route. Aujourd’hui, sur des pentes à donner des frissons à un eskimau, j’ai voyagé avec moi-même. Mais pourtant aujourd’hui j’ai surtout appris à superlativiser.

Superlatif.

Parce que ça rime avec Sani, superlatif.

DSCF9601

ça rime avec Sani, superlatif.

Une route toute fofolle, c’est le moins qu’on puisse dire, la route du col du Sani.

Presque un monstre qui a chaque virage, sur la fin, t’envoie en peu de son venin. Alors tu vacilles un peu plus. Et puis un genou à terre, un pied du moins, tu te mets à pousser. Pousser Cargo, caillou après caillou, jusqu’au virage d’après. Au caillou suivant qui,généralement, te paraît plus gros que le précedent. Mais dans les faits, c’est toi qui est de plus en plus petit.

DSCF9565

un genou à terre, un pied du moins, tu te mets à pousser. Pousser Cargo, caillou après caillou, jusqu’au virage d’après.

Alors tu baisses ton regard sur le bas de la pente, celle qui donne sur cette énorme vallée d’où tu viens. Tu apperçois cette interminable route qui s’en va entre les collines puis disparaît quelque part. Au loin. Là où les superlatifs ne sont que poésie…

Waw! Quelle vue!!!

DSCF9562

Tu apperçois cette interminable route qui s’en va entre les collines puis disparaît quelque part. Au loin. Là où les superlatifs ne sont que poésie…

 

Et puis te reprends ton chemin. Face au vent qui aujourd’hui soufflait du nord. Un vent comme je n’en ai rarement eu mais qui m’aura bien trouvé. Les 8 derniers kms du col du Sani, c’est plus de 900 mètres d’ascensions. les 2 derniers kms probablement 300 avec un passage maximum à 25%. Monstrueux! disais-je. Mais quand tu y a joutes le vent, de face, violent… ça devient presque épique.

DSCF9511

Les 8 derniers kms du col du Sani, c’est plus de 900 mètres d’ascensions.

Ou lorsque tes lunettes de soleil se transforment en lunettes de protection a chaque bourrasque qui t’envoie poussière et petits cailloux qui te fouettent là où ils peuvent. Il m’a fallu près d’une heure pour terminer le dernier km alors que jusque là j’avais presque tout fais sur la selle, fièrement. La dernière ligne droite au moins 3 voitures se sont arrêtée pour me prendre en photo et me féliciter. Ambiance un peu bizarre.

DSCF9599

Un dernier regard sur cette incroyable vallée. Magnifique vallée. Puis le col, enfin. Un poste de frontière. Me voici au Lesotho.

DSCF9580

Me voici au Lesotho

Le vent puissant qui semble tout balayer sur son passage et toutes végétations de se déveloper. Les quelques habitants du coin me regardent, les yeux sortant à peine de leurs grands bonnets.

Parfois la tête entièrement recouverte d’une cagoule. Un trou pour les yeux, la bouche… Un énorme manteau. Me voici au royaume des montagnes, sur le toit de l’Afrique. Ou appelle ça comme tu veux. Mais c’est magnifique.

Et ce mot, magnifique, ici ce n’est pas un superlatif.

DSCF9563

magnifique, ici ce n’est pas un superlatif.

Mais encore…

Le col du Sani est un col routier qui relie le Lesotho à l’Afrique du Sud à travers les montagnes de Drakensberg. Le point le plus haut de la route  culminant à 2’873 mètres d’altitude, le col du Sani est le plus haut col d’Afrique du Sud.

sani-pass-climb

 

Le versant sud-africain n’est pas asphalté  ce qui rend un côté épique à son ascension dont les derniers kms sont un véritable mur. Les vues tout au long de l’ascension sont de plus en plus surprenantes et belles. La route  est la seul liaison routière entre l’Afrique du Sud et le Lesotho à travers les Drakensberg.

DSCF9585

les derniers kms sont un véritable mur.

 

Au sommet du col on trouve le plus haut pub d’Afrique. Et, soi-disant, le plus hôtel. Cependant je me souviens bien avoir dormi dans la petiti ville de Nefas Mewcha, en Ethiopie, à une altitude de 3’120 mètres. On y trouvait bars, restaurants et hôtels. Et Nefas Mewcha n’est pas la ville la plus haute d’Afrique non plus.

DSCF9596

Au sommet du col on trouve le plus haut pub d’Afrique.

Parti de Scottburgh, au bord de l’océan indien, quelques jours auparavant, il m’a fallu grimper plus de 1’500 mètres et rejoindre le sud des paisibles montagnes de Drakensberg avant même de débuter l’ascension du col.

Dès lors la région n’a plus grand chose à voir avec les bords de l’océan indien. La fraîcheur est de mise en en ce début d’hiver.

DSCF9489

le sud des paisibles montagnes de Drakensberg

L’ascension du col du Sani débute pourtant très gentiment et la piste ne commence qu’une vingtaine de km avant le sommet. Cependant km après km la piste devient de plus en plus raide et de moins en moins souvent entrecoupée de replat. Le tout dans un décor souvent époustoufflant.

 

 

A 16 km de l’arrivée au col, une première vue lointaine sur la route  se serpentant jusqu’au col donne une idée impressionnante des plus de 1’000 mètres qu’il reste à grimper.

DSCF9499

une idée impressionnante des plus de 1’000 mètres qu’il reste à grimper.

 

Cependant ce n’est qu’une fois le poste de frontière sud-africain passé, 8 km avant le col, que l’ascension débute réellement. Il reste alors encore 900 mètres à grimper d’une piste qui deviendra de plus en plus difficile. Jusqu’au 2 dernier km qui a eux seul grimpent de près de 300 mètres d’altitude en quelques virages.

DSCF9533

une piste qui deviendra de plus en plus difficile

 

Tout au long de l’ascencion les belles vues sont légions et les derniers kms,  un peu raide pour être justement apprecié (les nombreux cailloux s’en vont sous les roues -et même sous les pieds- ) n’en resteront pas moins inoubliables.

DSCF9519

Tout au long de l’ascencion les belles vues sont légions

 

A l’entame du Lesotho, l’ascension du col du Sani reste et restera un grand moment.

DSCF9587

A l’entame du Leostho

Olivier Rochat

Indian Ocean

Km 28’503, Scottburgh, Afrique du Sud.

Voici plus d’une semaine que je suis de retour en Afrique du Sud et trois jours déjà que je me trouve sur les bords de l’océan indien, au sud de Durban. Plus précisemment c’est dans le village de Scottburgh que j’ai été invité a passé le week-end de Pâques.

DSCF9411

sur les bords de l’océan indien, au sud de Durban

Derniers jours au Swaziland

Me voici de retour en Afrique du Sud après 5 jours au Royaume minuscule -mais Royaume quand même- du Swaziland.

5 jours inoubliable et bienvenu pour changer de cette Afrique du Sud belle et accueillante mais dont je n’arrive pas toujours à m’y retrouver culturellement parlant.

Enchaînant grosse chaleur et pluie, voire fraîcheur, mon système himunitaire a rudement été mis à contribution depuis mon départ de Lydenburg.

DSCF9325

Enchaînant grosse chaleur et pluie,

Exténué par les ascensions des cols de Saddleback et Bulembu ,c’est les jambes dans le dur que je me suis faufilé à travers les pistes humides afin de rejoindre, très gentiment, l’est du pays, plus plat, dès mon entrée au Swaziland.

Là encore une après-midi de soleil pour déjà… me retrouver sous la pluie.

Pluie, pluie, pluie…

Au final une nuit passée dans une station de police.

Puis j’entame alors la courte traversée du parc de Hlane où finalement je passerai la journée puis la nuit.

DSCF9267 (2)

profiter de la beauté du lieu et, bien sûr, des Rhinocéros

Journée de repos bienvenue pour laver 5 jours de mauvais temps et finalement, profiter de la beauté du lieu et, bien sûr, des Rhinocéros, éléphants, lions et autres gnous, zèbres, phacochère et j’en passe.

Le genre d’endroit magnifique qui me paraissait hors de prix mais qui, loin de là, m’aura fait découvrir une Afrique un peu carte postale mais pour le coup sublime. Sans pour autant oublier le dramatique de la situation, 90% des rhinocéros ont été tués, exterminés, en quelques années.

DSCF9331

apprécier l’accueil des locaux

Et finalement maa dernière journée complète au Swaziland fut un vaste coup de soleil puis de monstrueux orages la nuit pour mieux me faire apprécier l’accueil des locaux et la chambre qu’on m’aura prêté pour la nuit…et surtout les pistes au matin.

Mais c’est bien sur le goudron que je retrouve l’Afrique du Sud après ce petit break que j’aurai bien voulu faire durer plus longtemps. Malheureusement c’est confirmé, le temps passé au Swaziland court sur mon visa sud africain qui file à toute vitesse. Plus vite que moi.

Ciel nuageux. Ambiance humide et lourde par plus de 30ºC… c’est en mode transpiration que je me dirige sur l’océan indien…

DSCF9356

iel nuageux. Ambiance humide et lourde par plus de 30ºC… c’est en mode transpiration que je me dirige sur l’océan indien…

De retour en Afrique du Sud

Le retour en Afrique du Sud , bien que parfois panoramiques, ne s’est pas fait si facile que cela.

DSCF9353

Le retour en Afrique du Sud parfois panoramique

En me dirigeant sur Durban c’est une circulation en constante augmentation à laquelle j’ai droit. Les après-midi caniculaire ne font que précédé des nuits pluvieuses ou des matinées nuageuse.  L’humidité est importante et la fatigue se fait ressentir. Cependant si je me dirige sur Scottburgh, une cinquantaine de kilomètres au sud de Durba, ce n’est pas pour rien puisque je suis invité par Nico qui m’avait déjà invité précedemment à Lichtenburg peu après mon entrée en Afrique du Sud.

DSCF9398

invité chez Amanda

Mais avant cela, je suis encore invité chez Amanda, une amie de Nico qui tient une Guesthouse avec son époux dans la ville de Empangeni. Dans les faits c’est bien d’une Guesthous de luxe qu’il s’agit. C’est le moins que je puisse dire. Et atant le dire, je n’avais jamais dormi dans une chambre comme celle-ci et pribablement que son prix de location est supérieur à mon budget hebdomadaire. En tout cas ce fut une réelle chance que de me faire inviter car vacance de Pâques oblige la région est pour le moins hors de prix et il n’est pas toujours aisé de trouver un lieu pour planter sa tente à l’abri des regards.

Si jamais vous visitez la région et recherchez une place de grand equalité pour vous arrêtez une ou plusieurs nuits. recevoirs des conseils sur les activités disponibles dans la région, faites donc un tour sur le site internet de l’auberge d’Amanda.

Mais le lendemain c’est une faible fièvre et des douleurs musculaires qui m’atteignent et qui obligeront Nico à venir me chercher en voiture pour terminer les 70 derniers kilomètres.

DSCF9450

la région vit sa haute saison touristique

C’est donc malade que j’atteind enfin l’océan indien et autant dire qu’être accueilli à ce moment est une réelle chance car la région vit ses hauts moments touristiques en ce week-end et trouver un lieu pour me reposer dans mon budget n’était pas gagné d’avance.

Mais plus que le budget c’est aussi beaucoup de plaisir que j’ai a retrouvé Nico et son enthousiasme inégalable, sa Foi positive, ainsi que son épouse et ses deux filles accompagnée d’une amie pour passer un peu de temps en bonne compagnie.

ensemble

Refaire le monde et découvrir la spécialité sud-africaine: le Braai. Autrement dit le Barbecue. Oui ici les végétaliens ont encore quelques soucis à se faire  et je découvre encore une fois toute l’importance de la viande dans l’alimentation sud-africaine.

Enfin refaire le monde, la religion, la croyance, les femmes et surtout beaucoup d’humour…

nico

Et enfin, une fois mon sérieux mal de tête disparu, profiter de l’océan.

surf

Et déjà, bientôt, enfin ou à nouveau, reprendre la route. L’autre soir la Lune était pleine encore plus que l’a été mon repos. Maintenant c’est face au Lesotho que me je lance… prêt pour grimper. Pour atteindre la frontière par le Col du Sani à plus de 2’800 mètres d’altitude, c’est donc près de 3’000 mètres qu’il va me falloir grimper. Ca promet, la météo annonçait de la neige sur les somets du Lesotho…

DSCF9445

 

Et à la manière d’une carte postale poser un dernier regard sur Scottburgh et ses plages..

A marrée haute ce matin.

 

DSCF9465

A marrée haute ce matin.

Olivier Rochat

18 mois

Km 27’771, Bulembu border, Afrique du Sud-Swaziland.

18 mois. Déjà.

Il y a deux jours de cela en prenant quelques notes sur mon carnet de route je réalise que cela fait 1 an et demi que j’ai pris la route.

Enfin réaliser est un bien grand mot aussi ce soir en y repensant j’ai l’impression que ces 18 mois n’ont pas vraiment existé ou je sais pas, c’est difficile à expliquer.

18 mois loin des miens et j’en arrive à un stade où premièrement mes amis, ma famille ne m’ont jamais autant manqué mais paradoxalement je ne me suis jamais senti aussi bien dans mon voyage et l’envie de continuer. Bien avec moi-même, bien lorsque je roule, lorsque je me repose chez des gens. Bien dans mon corps. Bien dans ma tête. Positif mais sans folie.

Simplement.

DSCF9071

A travers les montagnes

Aujourd’hui c’est le col de Saddleback qui m’a mené à la frontière entre l’Afrique du Sud et le Swaziland que je me pars explorer quelques jours pour mieux revenir dans cette Afrique du Sud qui devient de plus en plus belle mais qui reste un peu pesante par moment.

DSCF9028

L’est de la province du Mpumalanga fut un réel délice pour les yeux, tout du moins lorsque la météo le permettait

L’est de la province du Mpumalanga fut un réel délice pour les yeux, tout du moins lorsque la météo le permettait. Par contre les jambes ont eu droit au souvenir des Alpes et plusieurs cols se sont enchaîné dont le fameux Long Tom pass avant hier puis aujourd’hui le s cols plus isolés de Saddleback et Bulembu qui m’ont mené droit sur la frontière avec le Swaziland où je me trouve actuellement.

DSCF9042

des vues de plus en belles sur Barberton

Un col qui me paraissait facile mais qui fut l’un des plus durs. Dans les faits des pentes monstrueusement raide qui km après km m’offre des vues de plus en belles sur Barberton puis, une fois de l’autre côté, sur le Swaziland. Le soleil étant de retour en ce difficile après midi il est facile de dire que les jours se suivent mais ne se ressemblent pas.

 

Après 26 jours en Afrique du Sud qui ont passé sans que je m’en aperçoive, place donc au petit Swaziland, plus petit pays de mon voyage et 24ème pays (15ème en Afrique).

Ce soir j’ai donc 18 mois de route derrière moi. Et deux constat qui me traversent l’esprit: soit j’ai plus derrière moi que devant moi. Soit ce voyage durera plus de 3 ans.

Dans les deux cas et vu la beauté de la région, demain m’est impatient.

DSCF9100

vu la beauté de la région, demain m’est impatient.

 

Pour le reste et pour ne pas trop en dire, voici déjà quelques images de la région et des ascensions belles et difficile des cols de Saddleback et Bulembu:

DSCF9083

 

DSCF9079

DSCF9091

DSCF9070

 

DSCF9113

 

Olivier Rochat