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Le Cavalier des Terres

Km 50’000, Moyamba, Sierra-Leone.

Jour/Day 1’138 (1’059 in Africa)
Pays/Country 37 (28 in Africa)
Km 50’000 (44’091 in Africa)

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« Je suis le cavalier des Terres
Je passe je suis détour
À la recherche de Lumière
À la recherche de l’Amour

Je suis le cavalier sans peur
Je m’en vais chercher le beau
Pour lutter contre terreur
Je m’en vais lutter les maux

Aux pays ou ne poussent plus les fleurs
Moi j’écris tu sais de simple phrases
Qui s’envolent, qui sont labeurs
Qui me rendent un peu ma grâce

Car l’éternité est longue
Quand l’on vit sans âme
Quand la vie est bombe
D’où ne naissent que des larmes

Je ne dors plus moi je meurs
Le coeur fendu par la terreur
Je ne vit plus moi je meurs
Mon âme perdu, sans cœur

Il n’y a qu’au matin que je reviens
Que je revis que je renaît
Quand recommence le chemin
Quand j’écris ce nouveau trait

Qu’avec lui, enfin
Je parcours les Terres
Me mettant sur le chemin
Que n’y prenne place que Ma Guerre

Je suis le cavalier des Terres
Je passe je suis détour
À la recherche de Lumière
À la recherche de l’Amour

Je suis le cavalier sans peur
Je m’en vais chercher le beau
Pour lutter contre terreur
Je m’en vais lutter les maux

Je n’ai d’armes que ma vie
De combat que ma passion
De raison que ma folie
Et la Terre est ma maison

L’Univers mon horizon
Par ces mots que je brandit
Dans mon royaume : l’imagination
De cette beauté qui est ma vie

Avec elle je me surprend
Cavalier je deviens homme
Avec elle je suis content
C’est l’amour qui reprend forme

Je n’ai de bague à lui offrir
Elle qui m’offre son sourire
Et j’ai presque peur de lui dire
Lui demander pour ainsi dire

Sa main contre la mienne
Qu’enfin ne soyons qu’un
Pour que toujours je me surprenne
À me battre pour mon prochain

A me battre pour cet instant
Qui est ma seule éternité
Qui pour toujours est au présent
Qui est tout ce que j’ai

Quel qu’en soit nos aventures
Moi je n’ai plus de passé
Pas de futur
Ainsi va mon éternité

Celle du cavalier
Le cavalier des Terres
Qui l’écrit sa Liberté
Sept lettres un mot Lumière

Je suis le cavalier
Je n’ai de maux que par raison
Ma folie ma Liberté
Je n’ai de mots que par passion

Oui je suis le cavalier
Et moi j’écris les Terres
Cinq lettres un verbe Aimer
C’est par les lettres qu’est ma guerre

Par les mots que je combats
En tirant ces quelques proses
C’est des fleurs qui naissent là
Chant de mots pour champ de Roses

Une jonquilles ou bien Lila
À l’ombre d’un palmier
Moi tu sais oui moi je crois
Que nous sommes tous frères d’humanité

Et sœur au fond du cœur
Et dans les yeux aussi
Pour que cesse le malheur
Et que naisse l’infini

Je suis le cavalier
Celui des Terres
Oui je suis le cavalier
Et moi je pars en Guerre

Par les mots est mon combat
Sur notre mère la Terre
Par les mots je suis soldat
1000 lettres pour faire Ma Guerre

Quelques lettres pour une Plume
Plume d’oie ou bien de plomb
4 lettres un mot la Lune
Ainsi va mon Horizon

Celui du cavalier
Celui qui part en Guerre
Une Guerre pour exister
Existence faite de vers

Chacun d’eux pour un combat
Un combat pour l’humanité
De ces Roses qui naissent là
Par les Proses du Cavalier

Triste plume est au combat
Me voici Mélancolie!
Mais? C’est la haine qui surgit là
Eh bien tant pis, c’est en mot que l’on survit

Par les mots ma Liberté
Par les mots je pars en guerre
Mon rêve Réalité
Mon Jardin mon Univers

Et puis tu vois, je suis soldat
D’une Prose face aux fusils
Par les mots moi je combat
Je combat la triste vie

Ce soir je reprend ma plume
Et si je meurs, Mélancolie
Avant, je ferai de chaque dune
Une jungle de Jonquille

Je reprend ma triste plume
Pour écrire Mélancolie
Des Soleils aux clairs des Lunes
Pour combattre la triste vie

Et faire de chaque Lune
Un reçit une poésie
Qu’à l’ombre de ma Plume
Y naissent un peu de vie »

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Olivier Rochat

Mon Instant Plume

Km 46’455, Bondoukou, Côte’d’Ivoire.

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Il n’est qu’un instant

Il n’est qu’un instant
Flocon de décembre
Parfum de printemps
Ou merveille de septembre

Il ne dure pas
Et n’est que souvenir
Émotion qui n’est plus là
Émotion pour s’enfuir

Moi tu sais je le cherche
Cet instant fuyant
Je lui cours après
Ce moment présent

Aujourd’hui Côte-d’Ivoire
Et pi hier Burkina
Il est infini comme l’espoir
Et demain Libéria

Il est photo pour faire genre
« Regarde je suis toujours là »
Mais je me dois de la prendre
Quand lui est bien là

Car lorsqu’il arrive il crie tout haut
Regarde-moi
C’est moi le plus beau
Prend
-moi

Prend-moi

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Alors moi je le prend clic clac Et puis je m’en vais

Alors moi je le prend clic clac
Et puis je m’en vais
Mais comme une porte qui claque
Il s’est déjà consummé

Mon instant merveille
Au claire des Lunes
Ou au lever des Soleils
Mon instant plume

Lui l’animal des Terre
La girafe des plaines
Mon instant éphémère
Mon oiseau qui se traîne

Lui mon dauphin des mers
Des Méditerranée
Mon instant éphémère
Mon instant des espéré

Lui à peine arrivé
A peine aperçu
Est déjà consumé
Il est déjà perdu

Et sous un nouveau couché
De Soleil ou de Lune
Mon instant Liberté
S’en est allé sous la Dune

Mettre des mots sur les couleurs
Et des plumes sur les reptiles
Parce-que tu sais les fleurs
Poussent aussi au centre des villes

Et déjà il disparaît
N’en reste qu’un souvenir
Et puis un bout de mon trait
Et une photo, accompagnée du verbe écrire

Et déjà il est mort
Mais de sa vie qui n’a duré
Il nous reste encore
Et pour toujours, un parfum d’éternité

Celui d’un lever, d’un coucher
De Soleil ou de Lune
D’un instant Liberté
Et quelques lettres de ma plume

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Celui d’un lever, d’un coucher

Olivier Rochat

Notre dernier Tango

Km 41’909, Lomé, Togo

-C’est un soldat sans peur
Mais un soldat sans arme
Qui aujourd’hui se meurt
Et pour lequel je verse(t) une larme-

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C’est un soldat sans peur Mais un soldat sans arme Qui aujourd’hui se meurt Et pour lequel je verse(t) une larme

Demain je vais laisser celui qui fut mon compagnon de route pour près de 50’000 km, dont 36’000 en Afrique. Celui qui fut presque un confident dans mes évasion alpine d’alors. Puis en Afrique peut-être plus un moyen de transport. Celui que j’appelais -et appellerai encore- Cargo.

Aujourd’hui c’est notre dernier jour ensemble et il est dans un sale état, cadre fracturé à nouveau. Indisponible pour tout déplacements. Je l’abandonne à Lomé, reprenant ma route pour le Ghana voisin.

Aussi en le laissant derrière moi je lui laisse ce mot, comme une dernière danse, un dernier Tango et, je pense, un dernier tableau. Comme une dernière aventure. Avec les mots. Comme pédaler une belle peinture.

Voici donc, juste avant de quitter Lomé, NOTRE DERNIER TANGO.

Après quoi il sera temps de reprendre la route et de baptiser mon nouveau compagnon…

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NOTRE DERNIER TANGO

Par un matin printemps
Une rencontre à deux communs
Un peu comme défier le temps
Faire de la route un beau dessin

Chevauchée fantastique
Evasion dans l’espace temps
C’est vivre le magique
C’est danser, oui danser avec le temps

Puis s’en aller défier la vie
Voir un peu ceux qui s’y cachent
De l’espoir qu’on nous dit
Apprendre aussi à être cash

Aimer le beau et écrire ce qu’on en fait
Vivre le présent et l’aujourd’hui
Et l’écrire à l’imparfait
Et écrire l’infini

Et jouer avec la vie
Tout en jouant avec les mots
Répondre à l’impossible par un oui
Et lui, ce sera Cargo…

Et moi je serai moi
Et lui et moi on sera nous
Ensemble on s’évadera
Sur la Lune, sous l’océan et puis partout

 

A lui qui fut temps go
Contre le temps qui va
A lui qui fut Cargo
Mais qui aussi passa

Qui fut col tout temps décolle
De lacets en lacets
Du pied jusqu’aux sommets
Tout ça pour une école…

Par notre amour qui fut de route
Par ses roues qui furent mon chant
Contre le cri de nos déroutes
Sur les chemins qui furent d’allant

A lui qui fut temps go
Ici partout jusqu’aujourd’hui
Mon cheval aussi mon mot
Même si hier il fut mon cri

Pour chanter contre nos peurs
Et écrire contre le temps
Pour lutter contre terreur
Par les mots qui sont vaillants

Par les mots qui sont des armes
Contre la haine et la mitraille
Pour ne pas céder malgré nos larmes
Oui la route, mon champ de bataille

A lui qui fut temps go
Ma maison c’est l’ailleurs
Toujours plein mais jamais trop
Pour le dire et le meilleur

C’est un soldat sans peur
Mais un soldat sans arme
Qui aujourd’hui se meurt
Et pour lequel je verse(t) une larme

De nos jours qui furent de vie
Plein de doutes mais pas d’ennui(s)
De nos nuits qui furent d’étoiles
Parfois noire mais jamais pâle

A lui qui fut temps go
Par les Alpes et par la pluie
Du Sahara jusqu’au Congo
Aux paysages qu’on envie

Par la boue enfin le beau
Et qui déjà affronte l’oubli
A Lomé par le Togo
Tu sais là-bas, lointain pays

Voici notre dernier cri, en quelques mots,
C’est comme peindre une aventure
Un poème un beau tableau
Comme pédaler une belle peinture

Ce soir notre dernier Tango
Notre dernière danse et sans entracte
C’est danser, je pense, avec les mots
Avec Cargo, un dernier acte

Dernier parfait dernier tableau
Dernier présent bien qu’imparfait
Pour un futur encore plus beau
Pour se dire un jour oui qu’on y était

Qu’il était machine et moi ben l’homme
Le cheval et le soldat
Une entente qui se forme
Pour aborder oui la vie qui va

A lui qui fut temps go
Qui fut mon cri puis mon écrit
Qui fut l’enfance et l’innocence
De l’Europe jusqu’en Afrique

Qui fut galope mais pas trop fric
A qui je dit adieu bonne nuit
A qui j’écrit ce simple mot contre l’oubli
Que j’espère, dames et sir, vous lirez pour lui

Que j’espère, des larmes au rires, vous vivrez pour vous

A Cargo
Olivier Rochat

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En de bonnes main au Togo. En l’occurrence celle de Raoul.

Olivier Rochat

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Le Participant

 Km 38’702, Yaoundé, Cameroun.

Un petit mot en rapport à l’achat du nouveau vélo qui me sera amené au courant de février au Togo:

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« Aujourd’hui j’ai besoin de Toi, besoin de Vous
Aujourd’hui j’ai cœur en croix, cœur à genou
C’est mon vélo, tu le connais, lui c’est Cargo
Aujourd’hui Cargo, eh ben tu sais, c’est deux morceaux

Kilomètre est à genou
Kilomètre à demi-mou
Mon coeur est en morceau
Ne me reste que ce mot

Pour te demander ton aide
Par le centime ou le billet
Pour te demander ton aide
Par un partage que tu ferais

J’ai besoin de toi, de vous aussi
Pour que l’histoire ne soit finie
Pour qu’une école voit le jour
Et pour que se termine mon Tour

Et si le centime devint école
Est-ce que le franc sera vélo?
Pour que demeurent les cols
Et pour que franc demeure ce mot

Aujourd’hui je t’invite à me suivre et par ce mot
A participer à l’achat d’un nouveau vélo
Alors Tu seras le Participant,
Avec Toi je partagerai le mot suivant :

A Lomé, le vélo sera amené
A Lausanne le voyage se terminera
De Lomé à Lausanne sera partagé
Un mot en plusieurs fois

Ce mot sera comme un voyage
Un voyage entre toi et moi
Ce mot sera comme un partage
Un partage de moi à toi

Entre le mot et toi
Le voyage se fera par mail
Entre toi et moi
Le partage sera notre bail

Ce mot sera aussi photo
Mais sera surtout écrire
Car c’est en lettre qu’il trouvera son beau
La lettre sera son dire

Ce mot sera poème, sera récit
Mais toujours il sera Libre
Ce mot sera je t’aime, sera écrit,
Mais toujours il sera Vivre

Il sera amour, car il en manque tant
Mais face au temps, ne sera ni contre ni pour
Il en sera indépendant

Ce sera peut-être un mot réponse
Un de ceux qui prône la non-violence
Ce sera peut-être un « cherche beau »,
Pour faire lutte contre nos maux

Mais pour sur il sera Afrique, il sera moi
Mais ne sera fric et sera pour Toi

Pour Toi, le Participant
Qui à cet achat, participera
M’aidant moi, le Pédalant
A terminer mon chemin de croix

Parrainé pour les enfants
Pour leur offrir éducation
Au kilomètre pédalant,
Au partage des émotions

Comme déjà dit
Il t’en coûtera sou(s)
Mais pour lire le mot de mes écrits
Ce sera le(s) sou(s) que tu souhaiteras

Alors ce mot sera notre carnet de route
De bonheur comme de déroute
Et cette route qui sera orage, désert
Bord de mer et pour tout âge

Elle qui sera frontière de pays indépendant
Franchissant barrière de nos dépendances
N’aura preuve que la confiance
Mise en épreuve de nos consciences

Elle qui sera douceur et coeur battant
Chrétien, athée ou musulman
Matin montagne et soir de plaine
Matin de charme d’espoir mais sans la haine

Contre le vent mais avec toi
Pas police mais pour le droit
Elle sera mot, cherchant le beau
Un mot dont je ne sais ce qu’il sera
Je ferai juste qu’il le soit

Mais qu’il soit plutôt gros mot plutôt grand mot,

Restera savoir-vivre
Sans dessus ni dessous
Sera mes vivres
Sera mon sou

Sera printanier au Sénégal
Matinal par là Guinée
Il sera là-bas, au Burkina
Après-midi par le Mali

Innocent comme est l’espoir
Elephant en Côte-d’Ivoire
Et pourquoi pas par le Ghana
Et sera Libre au Libéria

Il sera Livre en dictature
Et sera Vivre en pleine nature
Il sera Prose en pays Maure
Et sache qu’il sera plein de chose encore

Mélange de calme et d’aventure
Tout en récit de notre époque
Mélangeant gens et les cultures
Car donner c’est réciproque

Sans frontières en poésie
A la recherche d’harmonie
Sera lumière parmi la nuit
Au milieu de l’Art monnaie

Mais pour ne pas tomber dans le trop Argent
J’en ferai l’Art Realité
Celui de l’Art triste et pédalé

N’y vois pas l’Art Récréation
Mais il sera l’Art écrit
Ce sera l’Art Révolution
Ce sera mon Art Gens

Alors voilà, ce premier mot se termine ici
Et déjà, je te dis merci
Et je t’invite à devenir Participant
A prendre le parti enfant

Mon utopie comme harmonie
Mettre harmonie parmi nos vies
Et voyager avec mon mot
Avec moi et ce vélo »

Si vous souhaitez devenir un Participant et participer à l’achat de mon nouveau vélo, vous pouvez le faire directement sur la plateforme suivante:

le pot commun

Ou directement via notre compte bancaire:

Bike for Africa
1000 Lausanne 25
IBAN: CH37 0900 0000 1287 5970 5

 Merci à tous
Olivier Rochat

Ici Congo

Km 37’072, Owando, Congo-Brazzaville.

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« Frère d’amour plus que de peau
Frère d’un jour chez toi ici
Frère toujours faisons le beau
C’est un mot que je t’écris

C’est un mot pour mon pays
Mon pays c’est le tien
Mon pays c’est ici
Et mon pays moi j’y tient

Tu le connais toi mon pays ?
Mon pays c’est notre monde
Le plus beau parmi tous pays
Un pays, notre monde

Notre pays serait-il Art
Ou plutôt artificiel?
Pays plaisant, musée vivant à tout hasard,
Un Art universel?

Mon pays, notre monde
Frère d’un jour partout chez toi
Ici chez moi, dessine le monde
Ici chez nous, ensemble je nous vois

Ici Congo, domine l’immonde
Ici, dominé par le monde
Ici Congo, la pègre à fric
Fait du Congo, le nègre de l’Afrique

L’estomac du monde
Celui qui a tout mais qui n’a rien
Attire l’immonde
Qui fait que ce rien devient mon tout

Que ce tout est quotidien
Un quotidien rempli de presque rien
Un presque rien où tu as tout
Car ici j’existe par un « nous »

Ici Congo domine le beau
Ici Congo sauvage les animaux
Ici Congo est le sourire
Ici Congo est le désir

Ici Congo
Ici Congo… »

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