Km 27’771, Bulembu border, Afrique du Sud-Swaziland.
18 mois. Déjà.
Il y a deux jours de cela en prenant quelques notes sur mon carnet de route je réalise que cela fait 1 an et demi que j’ai pris la route.
Enfin réaliser est un bien grand mot aussi ce soir en y repensant j’ai l’impression que ces 18 mois n’ont pas vraiment existé ou je sais pas, c’est difficile à expliquer.
18 mois loin des miens et j’en arrive à un stade où premièrement mes amis, ma famille ne m’ont jamais autant manqué mais paradoxalement je ne me suis jamais senti aussi bien dans mon voyage et l’envie de continuer. Bien avec moi-même, bien lorsque je roule, lorsque je me repose chez des gens. Bien dans mon corps. Bien dans ma tête. Positif mais sans folie.
Simplement.
A travers les montagnes
Aujourd’hui c’est le col de Saddleback qui m’a mené à la frontière entre l’Afrique du Sud et le Swaziland que je me pars explorer quelques jours pour mieux revenir dans cette Afrique du Sud qui devient de plus en plus belle mais qui reste un peu pesante par moment.
L’est de la province du Mpumalanga fut un réel délice pour les yeux, tout du moins lorsque la météo le permettait. Par contre les jambes ont eu droit au souvenir des Alpes et plusieurs cols se sont enchaîné dont le fameux Long Tom pass avant hier puis aujourd’hui le s cols plus isolés de Saddleback et Bulembu qui m’ont mené droit sur la frontière avec le Swaziland où je me trouve actuellement.
Un col qui me paraissait facile mais qui fut l’un des plus durs. Dans les faits des pentes monstrueusement raide qui km après km m’offre des vues de plus en belles sur Barberton puis, une fois de l’autre côté, sur le Swaziland. Le soleil étant de retour en ce difficile après midi il est facile de dire que les jours se suivent mais ne se ressemblent pas.
Après 26 jours en Afrique du Sud qui ont passé sans que je m’en aperçoive, place donc au petit Swaziland, plus petit pays de mon voyage et 24ème pays (15ème en Afrique).
Ce soir j’ai donc 18 mois de route derrière moi. Et deux constat qui me traversent l’esprit: soit j’ai plus derrière moi que devant moi. Soit ce voyage durera plus de 3 ans.
Dans les deux cas et vu la beauté de la région, demain m’est impatient.
Pour le reste et pour ne pas trop en dire, voici déjà quelques images de la région et des ascensions belles et difficile des cols de Saddleback et Bulembu:
Olivier Rochat
Cher filleul,
Beaucoup de bonheur et de fierté à te voir l’esprit si ouvert et le courage intact! Tes photos nous font rêver et tes textes ont raison de remettre en cause le monde soit-disant civilisé, parfois davantage régi par le pouvoir, l’argent et l’égocentrisme que par l’altruisme et la générosité. J’espère que tu vas bien, que tu n’as pas trop le mal du pays (Ah, les Alpes!), et que d’heureuses rencontres – seules véritables richesses de l’existence – t’attendent encore nombreuses au fil de tes tribulations au sein de ce continent plus que fascinant. T’embrassons tous bien fort. Take care!