Archives pour la catégorie 5 Afrique du Sud

Retrouvez ici tous les articles écrits en Afrique du Sud

Le Serpent du Sani

Km 28’738, Sani Pass, Afrique du Sud.

Frontière du Lesotho, 2’873 mètres d’altitude. Le toit de l’Afrique (paraît-il).

DSCF9630 (5)

Le Serpent du Sani

« Lorsque la solitude devient une amie. Une amie, plus que ça, une confidente.                           Une confidente qu’un jour tu as haïs, tu as craint. Puis que tu as appris à connaître pius à aimer. A s’aimer soi-même.

Puis enfin, une addiction… »

Olivier RochatSanipass, le 1er avril 2016.

Une histoire de superlatifs

En voyage, on solitude. En solitude, on voyage avec soi-même. En soi-même, on apprend, petit à petit, à relativiser.

Relativiser.

Un mot doux qui empêche les maux moins doux. Parfois.

DSCF9506

Relativiser…

Aujourd’hui, j’ai voyagé. Aujourd’hui, j’étais seul sur la route. Aujourd’hui, sur des pentes à donner des frissons à un eskimau, j’ai voyagé avec moi-même. Mais pourtant aujourd’hui j’ai surtout appris à superlativiser.

Superlatif.

Parce que ça rime avec Sani, superlatif.

DSCF9601

ça rime avec Sani, superlatif.

Une route toute fofolle, c’est le moins qu’on puisse dire, la route du col du Sani.

Presque un monstre qui a chaque virage, sur la fin, t’envoie en peu de son venin. Alors tu vacilles un peu plus. Et puis un genou à terre, un pied du moins, tu te mets à pousser. Pousser Cargo, caillou après caillou, jusqu’au virage d’après. Au caillou suivant qui,généralement, te paraît plus gros que le précedent. Mais dans les faits, c’est toi qui est de plus en plus petit.

DSCF9565

un genou à terre, un pied du moins, tu te mets à pousser. Pousser Cargo, caillou après caillou, jusqu’au virage d’après.

Alors tu baisses ton regard sur le bas de la pente, celle qui donne sur cette énorme vallée d’où tu viens. Tu apperçois cette interminable route qui s’en va entre les collines puis disparaît quelque part. Au loin. Là où les superlatifs ne sont que poésie…

Waw! Quelle vue!!!

DSCF9562

Tu apperçois cette interminable route qui s’en va entre les collines puis disparaît quelque part. Au loin. Là où les superlatifs ne sont que poésie…

 

Et puis te reprends ton chemin. Face au vent qui aujourd’hui soufflait du nord. Un vent comme je n’en ai rarement eu mais qui m’aura bien trouvé. Les 8 derniers kms du col du Sani, c’est plus de 900 mètres d’ascensions. les 2 derniers kms probablement 300 avec un passage maximum à 25%. Monstrueux! disais-je. Mais quand tu y a joutes le vent, de face, violent… ça devient presque épique.

DSCF9511

Les 8 derniers kms du col du Sani, c’est plus de 900 mètres d’ascensions.

Ou lorsque tes lunettes de soleil se transforment en lunettes de protection a chaque bourrasque qui t’envoie poussière et petits cailloux qui te fouettent là où ils peuvent. Il m’a fallu près d’une heure pour terminer le dernier km alors que jusque là j’avais presque tout fais sur la selle, fièrement. La dernière ligne droite au moins 3 voitures se sont arrêtée pour me prendre en photo et me féliciter. Ambiance un peu bizarre.

DSCF9599

Un dernier regard sur cette incroyable vallée. Magnifique vallée. Puis le col, enfin. Un poste de frontière. Me voici au Lesotho.

DSCF9580

Me voici au Lesotho

Le vent puissant qui semble tout balayer sur son passage et toutes végétations de se déveloper. Les quelques habitants du coin me regardent, les yeux sortant à peine de leurs grands bonnets.

Parfois la tête entièrement recouverte d’une cagoule. Un trou pour les yeux, la bouche… Un énorme manteau. Me voici au royaume des montagnes, sur le toit de l’Afrique. Ou appelle ça comme tu veux. Mais c’est magnifique.

Et ce mot, magnifique, ici ce n’est pas un superlatif.

DSCF9563

magnifique, ici ce n’est pas un superlatif.

Mais encore…

Le col du Sani est un col routier qui relie le Lesotho à l’Afrique du Sud à travers les montagnes de Drakensberg. Le point le plus haut de la route  culminant à 2’873 mètres d’altitude, le col du Sani est le plus haut col d’Afrique du Sud.

sani-pass-climb

 

Le versant sud-africain n’est pas asphalté  ce qui rend un côté épique à son ascension dont les derniers kms sont un véritable mur. Les vues tout au long de l’ascension sont de plus en plus surprenantes et belles. La route  est la seul liaison routière entre l’Afrique du Sud et le Lesotho à travers les Drakensberg.

DSCF9585

les derniers kms sont un véritable mur.

 

Au sommet du col on trouve le plus haut pub d’Afrique. Et, soi-disant, le plus hôtel. Cependant je me souviens bien avoir dormi dans la petiti ville de Nefas Mewcha, en Ethiopie, à une altitude de 3’120 mètres. On y trouvait bars, restaurants et hôtels. Et Nefas Mewcha n’est pas la ville la plus haute d’Afrique non plus.

DSCF9596

Au sommet du col on trouve le plus haut pub d’Afrique.

Parti de Scottburgh, au bord de l’océan indien, quelques jours auparavant, il m’a fallu grimper plus de 1’500 mètres et rejoindre le sud des paisibles montagnes de Drakensberg avant même de débuter l’ascension du col.

Dès lors la région n’a plus grand chose à voir avec les bords de l’océan indien. La fraîcheur est de mise en en ce début d’hiver.

DSCF9489

le sud des paisibles montagnes de Drakensberg

L’ascension du col du Sani débute pourtant très gentiment et la piste ne commence qu’une vingtaine de km avant le sommet. Cependant km après km la piste devient de plus en plus raide et de moins en moins souvent entrecoupée de replat. Le tout dans un décor souvent époustoufflant.

 

 

A 16 km de l’arrivée au col, une première vue lointaine sur la route  se serpentant jusqu’au col donne une idée impressionnante des plus de 1’000 mètres qu’il reste à grimper.

DSCF9499

une idée impressionnante des plus de 1’000 mètres qu’il reste à grimper.

 

Cependant ce n’est qu’une fois le poste de frontière sud-africain passé, 8 km avant le col, que l’ascension débute réellement. Il reste alors encore 900 mètres à grimper d’une piste qui deviendra de plus en plus difficile. Jusqu’au 2 dernier km qui a eux seul grimpent de près de 300 mètres d’altitude en quelques virages.

DSCF9533

une piste qui deviendra de plus en plus difficile

 

Tout au long de l’ascencion les belles vues sont légions et les derniers kms,  un peu raide pour être justement apprecié (les nombreux cailloux s’en vont sous les roues -et même sous les pieds- ) n’en resteront pas moins inoubliables.

DSCF9519

Tout au long de l’ascencion les belles vues sont légions

 

A l’entame du Lesotho, l’ascension du col du Sani reste et restera un grand moment.

DSCF9587

A l’entame du Leostho

Olivier Rochat

Indian Ocean

Km 28’503, Scottburgh, Afrique du Sud.

Voici plus d’une semaine que je suis de retour en Afrique du Sud et trois jours déjà que je me trouve sur les bords de l’océan indien, au sud de Durban. Plus précisemment c’est dans le village de Scottburgh que j’ai été invité a passé le week-end de Pâques.

DSCF9411

sur les bords de l’océan indien, au sud de Durban

Derniers jours au Swaziland

Me voici de retour en Afrique du Sud après 5 jours au Royaume minuscule -mais Royaume quand même- du Swaziland.

5 jours inoubliable et bienvenu pour changer de cette Afrique du Sud belle et accueillante mais dont je n’arrive pas toujours à m’y retrouver culturellement parlant.

Enchaînant grosse chaleur et pluie, voire fraîcheur, mon système himunitaire a rudement été mis à contribution depuis mon départ de Lydenburg.

DSCF9325

Enchaînant grosse chaleur et pluie,

Exténué par les ascensions des cols de Saddleback et Bulembu ,c’est les jambes dans le dur que je me suis faufilé à travers les pistes humides afin de rejoindre, très gentiment, l’est du pays, plus plat, dès mon entrée au Swaziland.

Là encore une après-midi de soleil pour déjà… me retrouver sous la pluie.

Pluie, pluie, pluie…

Au final une nuit passée dans une station de police.

Puis j’entame alors la courte traversée du parc de Hlane où finalement je passerai la journée puis la nuit.

DSCF9267 (2)

profiter de la beauté du lieu et, bien sûr, des Rhinocéros

Journée de repos bienvenue pour laver 5 jours de mauvais temps et finalement, profiter de la beauté du lieu et, bien sûr, des Rhinocéros, éléphants, lions et autres gnous, zèbres, phacochère et j’en passe.

Le genre d’endroit magnifique qui me paraissait hors de prix mais qui, loin de là, m’aura fait découvrir une Afrique un peu carte postale mais pour le coup sublime. Sans pour autant oublier le dramatique de la situation, 90% des rhinocéros ont été tués, exterminés, en quelques années.

DSCF9331

apprécier l’accueil des locaux

Et finalement maa dernière journée complète au Swaziland fut un vaste coup de soleil puis de monstrueux orages la nuit pour mieux me faire apprécier l’accueil des locaux et la chambre qu’on m’aura prêté pour la nuit…et surtout les pistes au matin.

Mais c’est bien sur le goudron que je retrouve l’Afrique du Sud après ce petit break que j’aurai bien voulu faire durer plus longtemps. Malheureusement c’est confirmé, le temps passé au Swaziland court sur mon visa sud africain qui file à toute vitesse. Plus vite que moi.

Ciel nuageux. Ambiance humide et lourde par plus de 30ºC… c’est en mode transpiration que je me dirige sur l’océan indien…

DSCF9356

iel nuageux. Ambiance humide et lourde par plus de 30ºC… c’est en mode transpiration que je me dirige sur l’océan indien…

De retour en Afrique du Sud

Le retour en Afrique du Sud , bien que parfois panoramiques, ne s’est pas fait si facile que cela.

DSCF9353

Le retour en Afrique du Sud parfois panoramique

En me dirigeant sur Durban c’est une circulation en constante augmentation à laquelle j’ai droit. Les après-midi caniculaire ne font que précédé des nuits pluvieuses ou des matinées nuageuse.  L’humidité est importante et la fatigue se fait ressentir. Cependant si je me dirige sur Scottburgh, une cinquantaine de kilomètres au sud de Durba, ce n’est pas pour rien puisque je suis invité par Nico qui m’avait déjà invité précedemment à Lichtenburg peu après mon entrée en Afrique du Sud.

DSCF9398

invité chez Amanda

Mais avant cela, je suis encore invité chez Amanda, une amie de Nico qui tient une Guesthouse avec son époux dans la ville de Empangeni. Dans les faits c’est bien d’une Guesthous de luxe qu’il s’agit. C’est le moins que je puisse dire. Et atant le dire, je n’avais jamais dormi dans une chambre comme celle-ci et pribablement que son prix de location est supérieur à mon budget hebdomadaire. En tout cas ce fut une réelle chance que de me faire inviter car vacance de Pâques oblige la région est pour le moins hors de prix et il n’est pas toujours aisé de trouver un lieu pour planter sa tente à l’abri des regards.

Si jamais vous visitez la région et recherchez une place de grand equalité pour vous arrêtez une ou plusieurs nuits. recevoirs des conseils sur les activités disponibles dans la région, faites donc un tour sur le site internet de l’auberge d’Amanda.

Mais le lendemain c’est une faible fièvre et des douleurs musculaires qui m’atteignent et qui obligeront Nico à venir me chercher en voiture pour terminer les 70 derniers kilomètres.

DSCF9450

la région vit sa haute saison touristique

C’est donc malade que j’atteind enfin l’océan indien et autant dire qu’être accueilli à ce moment est une réelle chance car la région vit ses hauts moments touristiques en ce week-end et trouver un lieu pour me reposer dans mon budget n’était pas gagné d’avance.

Mais plus que le budget c’est aussi beaucoup de plaisir que j’ai a retrouvé Nico et son enthousiasme inégalable, sa Foi positive, ainsi que son épouse et ses deux filles accompagnée d’une amie pour passer un peu de temps en bonne compagnie.

ensemble

Refaire le monde et découvrir la spécialité sud-africaine: le Braai. Autrement dit le Barbecue. Oui ici les végétaliens ont encore quelques soucis à se faire  et je découvre encore une fois toute l’importance de la viande dans l’alimentation sud-africaine.

Enfin refaire le monde, la religion, la croyance, les femmes et surtout beaucoup d’humour…

nico

Et enfin, une fois mon sérieux mal de tête disparu, profiter de l’océan.

surf

Et déjà, bientôt, enfin ou à nouveau, reprendre la route. L’autre soir la Lune était pleine encore plus que l’a été mon repos. Maintenant c’est face au Lesotho que me je lance… prêt pour grimper. Pour atteindre la frontière par le Col du Sani à plus de 2’800 mètres d’altitude, c’est donc près de 3’000 mètres qu’il va me falloir grimper. Ca promet, la météo annonçait de la neige sur les somets du Lesotho…

DSCF9445

 

Et à la manière d’une carte postale poser un dernier regard sur Scottburgh et ses plages..

A marrée haute ce matin.

 

DSCF9465

A marrée haute ce matin.

Olivier Rochat

18 mois

Km 27’771, Bulembu border, Afrique du Sud-Swaziland.

18 mois. Déjà.

Il y a deux jours de cela en prenant quelques notes sur mon carnet de route je réalise que cela fait 1 an et demi que j’ai pris la route.

Enfin réaliser est un bien grand mot aussi ce soir en y repensant j’ai l’impression que ces 18 mois n’ont pas vraiment existé ou je sais pas, c’est difficile à expliquer.

18 mois loin des miens et j’en arrive à un stade où premièrement mes amis, ma famille ne m’ont jamais autant manqué mais paradoxalement je ne me suis jamais senti aussi bien dans mon voyage et l’envie de continuer. Bien avec moi-même, bien lorsque je roule, lorsque je me repose chez des gens. Bien dans mon corps. Bien dans ma tête. Positif mais sans folie.

Simplement.

DSCF9071

A travers les montagnes

Aujourd’hui c’est le col de Saddleback qui m’a mené à la frontière entre l’Afrique du Sud et le Swaziland que je me pars explorer quelques jours pour mieux revenir dans cette Afrique du Sud qui devient de plus en plus belle mais qui reste un peu pesante par moment.

DSCF9028

L’est de la province du Mpumalanga fut un réel délice pour les yeux, tout du moins lorsque la météo le permettait

L’est de la province du Mpumalanga fut un réel délice pour les yeux, tout du moins lorsque la météo le permettait. Par contre les jambes ont eu droit au souvenir des Alpes et plusieurs cols se sont enchaîné dont le fameux Long Tom pass avant hier puis aujourd’hui le s cols plus isolés de Saddleback et Bulembu qui m’ont mené droit sur la frontière avec le Swaziland où je me trouve actuellement.

DSCF9042

des vues de plus en belles sur Barberton

Un col qui me paraissait facile mais qui fut l’un des plus durs. Dans les faits des pentes monstrueusement raide qui km après km m’offre des vues de plus en belles sur Barberton puis, une fois de l’autre côté, sur le Swaziland. Le soleil étant de retour en ce difficile après midi il est facile de dire que les jours se suivent mais ne se ressemblent pas.

 

Après 26 jours en Afrique du Sud qui ont passé sans que je m’en aperçoive, place donc au petit Swaziland, plus petit pays de mon voyage et 24ème pays (15ème en Afrique).

Ce soir j’ai donc 18 mois de route derrière moi. Et deux constat qui me traversent l’esprit: soit j’ai plus derrière moi que devant moi. Soit ce voyage durera plus de 3 ans.

Dans les deux cas et vu la beauté de la région, demain m’est impatient.

DSCF9100

vu la beauté de la région, demain m’est impatient.

 

Pour le reste et pour ne pas trop en dire, voici déjà quelques images de la région et des ascensions belles et difficile des cols de Saddleback et Bulembu:

DSCF9083

 

DSCF9079

DSCF9091

DSCF9070

 

DSCF9113

 

Olivier Rochat

Long Tom panorama

 Km 27’594, Sabie, Afrique du Sud.

Après être resté finalement une semaine complète à Lydenburg, j’ai repris ma route en direction du Swaziland. Pour ce faire c’est le col du Long Tom qui fut sur ma route dès les premiers kms. Un col spectaculaire offrant de nombreuses vues panoramiques mais aussi beaucoup d’humidité. Entre nuage et ciel bleu, surpris par des trombes d’eau lors de la descente, la traversée de l’escarpement du Drakensberg par ce col fut un réel délice et à plusieurs reprises et pour plusieurs raisons je me suis senti pédaler dans les Alpes…

 

DSCF8979

Entre nuage et ciel bleu

Le col du Long Tom sur wikipédia

Le col du Long Tom, en anglais Long Tom Pass, est un col de montagne routier qui relie les villes de Lydenburg à Sabie dans la province du Mpumalanga en Afrique du Sud

Il doit son nom à la présence d’un canon creusot 155mm surnommé Long Tom lors de la retraite des Boers au cours de la Seconde Guerre des Boers en 1900. Le canon tira ses derniers coups en direction des troupes britanniques de ce lieu.

DSCF8989

Le point culminant de la route du Long Tom pass est situé à 2’150 mètres d’altitude.

Il est l’un des plus haut col de la province de Mpumalanga est certainement le plus connu et plus panoramiques. Le point culminant de la route du Long Tom pass est situé à 2’150 mètres d’altitude.
Il est avec le col Robbers l’un des principaux passages est-ouest à travers le Grand Escarpement du Drakensberg.

 Sur la route 

Cette fois ça y est la pluie est de retour. Voici 4 jours qu’il pleut régulièrement et que le soleil a bien du mal a se montrer. Autant le dire, voici 4 jours que je ne l’ai plus vu.
Mais si les 3 derniers jours je les ai passé bien au chaud a Lydenburg où je serai finalement resté une semaine entière, aujourd’hui c’est en pleine descente du Long Tom pass que je me suis fait avoir. Trempé jusqu’au os à près de 2000 mètres d’altitude sans possibilité de m’abriter. Même pas un arbre « C’est que de l’eau », je me plaisais de répondre à Tanya qui me demandait si je pédalais sous la pluie…
DSCF8987

les paysages n’en sont que plus beau et me rappelle mes préférées: les Alpes.

N’empêche… j’ai redecouvert ce que c’est d’être mouillé ET d’avoir froid. 9 mois de soleil australe ça calme!
Mais je me dois de dire que je ne vais m’en plaindre. Bien que je me passerai volontier des trombes d’eau qui viennent et s’en vont me surprennent à tout moment, les paysages n’en sont que plus beau et me rappelle mes préférées: les Alpes.
Celles où tu passes d’un col à l’autre changeant de vue tous les 100 mètres où les yeux éblouis de vues panoramiques au soir tu t’endors en attendant demain.
DSCF9004

où tu passes d’un col à l’autre changeant de vue tous les 100 mètres où les yeux éblouis de vues panoramiques au soir tu t’endors en attendant demain.

Les Alpes et cet incertitude météorologique constante. Commencer un col au soleil. Enchaîner les virages sous les nuages. Une tempête de neige au sommet avec vue sur la vallée d’où tu viens toujours ensoleillée elle. Redescendre sous la pluie. Trouver une auberge pour me rechauffer ce qui reste de mes doigts et cette envie brève de crever lorsque survient ma détestée: la débattue.
Saloperie.
Un chocolat chaud. Une éclaircie. Il est temps de repartir.
Et repartir juste au dessus d’une mer de brouillard qui rend ce col magique et dont la fin en pleine mer de brouillard, trempé par la simple humidité de ce dernier, me rappelle que c’est bien réel.
DSCF9002

trempé par la simple humidité de ce dernier, me rappelle que c’est bien réel.

Mais toujours vivant, dans les faits plus qu’avant, je termine en me disant: le prochain c’est pour quand?
Et là généralement le prochain n’est pas pour demain. Le prochain c’est maintenant.
Alors de la furka je passes au nufenen mais je sais bien que s’il neigeait au sommet du premier ce sera certainement pire au second. Mais j’y vais. De l’autre côté c’est le Tessin.
Heureusement ce sera soleil au sommet. Mais ce n’est pas de la chance. C’est les Alpes. Et déjà le Tessin. En route pour les grisons…
Encore je continue sur la vallée d’après, le col prochain où cette route serpentant la montagne n’a rien de magique, tout lui vient de l’humain. Mais pourtant un seul pouvoir, profond, celui de me rendre vivant.
DSCF9012

cette route s n’a rien de magique, tout lui vient de l’humain. Mais pourtant un seul pouvoir, profond, celui de me rendre vivant.

 Les Alpes.
 Et l’incertitude de l’imagination face au souvenir. La même que je vis dans ces montagnes aujourd’hui, à l’autre bout du monde. En Afrique.
Tellement en Afrique d’ailleurs que la neige ne s’est pas pointée, la mer de brouillard n’était qu’un petit lac qui me surpris quelques fois. La débattue est restée dans les Alpes, mon vélo pesait 30 kg de plus et un col dans la journée c’est suffisant.
Mais les virages étaient là. Le soleil, les nuages, la pluie sous ce ciel dansant aussi. Des panoramas poétique. Et cette route qui tel un serpent me mène quelque part. Je sais pas vraiment où…
DSCF8998

Le soleil, les nuages, la pluie sous ce ciel dansant . Des panoramas poétique

Cette route qui toujours n’a rien de magique. Elle tient tout de l’humain.
Mais pourtant un seul pouvoir, profond, celui de me rendre vivant.
C’est déjà ça…
DSCF8972

A l’autre bout du monde

Olivier Rochat

Mpumalanga

Km 27’537, Lydenburg, Afrique du Sud.

Me voici maintenant dans la province de Mpumalanga, plus précisemment dans la petite ville de Lydenburg. Si quitter Pretoria ne fut pas une mince affaire à cause du traffic notamment cela c’est bien vite amélioré en entrant dans la province du Mpumalanga, à l’est du pays. Cols de montagnes sont m’ont donc accompagné sur la route avant de retrouver le chaleureu accueil sud-africains à Lydenburg où je me trouve depuis 5 jours déjà.

DSCF8951

Mpumalanga c’est toujours l’Afrique

Lire la suite