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#jesuissurlaroute… Du désert au hauts plateaux!

Km 25’503, Windhoek, Namibie.

Me voici de retour sur la route, enfin!!! En effet après plus de 11 semaines de pause  j’ai enfin repris la route, et pas n’importe où puisque c’est le Namib qui m’attendait en quittant Walvis Bay. Pour rejoindre Windhoek, la capitale namibienne, c’est pas moins de 350 km de pistes qui m’ont mené à travers le désert du Namib puis, retrouvant peu à peu la végétation, jusqu’au haut plateau à plus de 2’000 mètres d’altitude au sommet du dernier col, le Kupfergberg. Une route belle et changeante mais difficile puisque pas un seul village ne se trouvais sur ma route. C’est donc bien chargé que j’ai effectué cette difficile route, presque une expédition en somme.

Malheureusement depuis mon retour à Walvis Bay mon appareil photo ne fonctionne plus. Je me trouve actullement à Windhoek dans l’espoir de le réparer depuis plusieurs jours déjà. Les photos de cet article ont donc été prises avec mon téléphone portable.

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Me voici de retour sur la route, enfin!!!

 

On prend les mêmes et on recommence (24 janvier 2016)

Ce matin je reprends la route après plus de 11 semaines de pause. Le sentiment est bizarre, renforcé par la géographie de ce lieu, de cette route, la C26, qui me mène sur la capitale Windhoek.

En effet je commence fort avec la traversée du Namib puis dans un second temps 3 cols dont le dernier est le plus haut de Namibie (Kupferberg pass 2’050m). Le tout sur les pistes, bien sûr, et sans possibilité de ravitaillement à priori. Tout du moins pas plus de village que de magasins sur les 350 prochain kms. Quelques fermes se trouvent le long de la 2ème partie, ce qui devrait m’offrir quelques ravitaillement. Du moins je l’espère car la vingtaine de litres d’eau que j’emporte avec moi ne suffiront absolument pas pour effectuer l’entier de la route.

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Le sentiment est bizarre, renforcé par la géographie de ce lieu, de cette route, la C26, qui me mène sur la capitale Windhoek.

Au loin se dresse une rangée de dunes impressionnante qui me rappelle que l’atlantique est déjà loin, bien qu’il ne soit qu’une dizaine de kms derrière moi… Sans transitions, aucune, me voici sur la route. La température va grimper, le goudron s’arrête tout bientôt… l’aventure quant à elle continue. Ou reprend c’est selon…

A travers le Namib (26 janvier 2016)

 

Beaux, chaud et sec, les deux derniers journées jours ont été difficiles. Traverser le Namib n’est pas facile, mais km après km la végétationr refait peu à peu son apparition.

En deux jours (et une nuit) j’ai déjà utilisé 25 litres d’eau et malgré l’utilisation de crème solaire mes bras et jambes sont plus rouges que bruns. Au moins le vent souffle avec moi. Je croise bon nombre de 4X4 et certains d’entre eux s’arrêtent, me proposant de l’eau ou de la nourriture, parfois même une boisson fraîche oh combien bienvenue.

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Beaux, chaud et sec, les deux derniers journées jours ont été difficiles.

Hier après-midi j’en terminais avec le premier col, le Kuisebpass. Un col qui marque la fin du Namib, se faufilant entre des collines caillouteuses dans une chaleur étouffante. Mais c’est déjà le col du Gamsberg qui se présente en face de moi, probablement le plus dur de cette route.

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le Kuisebpass. Un col qui marque la fin du Namib, se faufilant entre des collines caillouteuses dans une chaleur étouffante.

Ce matin je suis entouré d’herbes et buissons et mêmes de petits arbre. Quelques fermes se trouvent sur ma route. C’est dans l’une d’elle que je m’arrête. L’occasion rêvée pour un peu de repos, profiter d’une boisson et d’un peu de nourriture vendue sur place et parler un peu.

La plupart des gens que je croisent sont très amicaux et chaque jour je croise des touristes. Hier c’est deux voitures de touristes brésiliens qui se sont arrêtées pour me prendre en photos, des finlandais m’ont offert un peu de nourriture alors qu’un gros camion de… Suisse m’a permis un petit mais bienvenue ravitaillement en eau et ce matin je croise un groupe d’allemand dans la ferme-guesthouse où je me ravitaille.

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km après km la végétationr refait peu à peu son apparition.

Sinon j’ai la chance d’appercevoir bon nombre de zèbres dans le coin. La nuit dernière, bivouaquant je pouvais les entendre marcher autour de ma tente durant une bonne partie de la nuit. La nature est belle, simple et sauvage, peu dérangée au final.Mais Windhoek est encore loin…

 

Sur les hauts plateaux (28 janvier 2016)

En Namibie, je n’ai pas beaucoup à dire. Mais j’ai beaucoup à voir.

En encore suffisamment d’énergie pour écrire.

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En Namibie, je n’ai pas beaucoup à dire. Mais j’ai beaucoup à voir.

Hier soir, après une journée sans fin de 9 heures à pédaler (sans les pauses) à travers les hauts plateaux verdoyants j’ai rejoins Windhoek. Enfin! Il est maintenant temps de se reposer car après plus de 350 km de pistes avec plus de 3’000 mètres de dénivellation positive, je peux sentir mes jambes lourdes. Très lourdes. Les bras bronzé à l’extrême et le menton… brûlé. Une grande première et résultat de pédaler avec le vent de face-

Le Gamsbergpass fut une ascension superbe, l’une des toutes belles de ce voyage mais aussi l’une des plus dure. Virage après virage je montais en altitude, lentement, sur cette route caillouteuse, parfois bosselée, avec un soleil aussi fort que prévu. Chaque virage m’offrait plus de vues, plus de plaisir mais aussi…. plus de difficultés.

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Virage après virage je montais en altitude, lentement, sur cette route caillouteuse, parfois bosselée

Lorsque j’ai enfin rejoins le col, un peu de 1’800 mètres au-dessus du niveau de la mer que j’avais quitté quelques jours auparavant à Walvis Bay, il était déjà 5 heures du soir et au moins il ne faisait plus trop chaud (mais suffisamment chaud). Le vent changeait et maintenant je l’avais en pleine face, réalisant que je l’aurais de face probablement jusqu’à Windhoek, quelques 130 km plus loin.

« Oh Yeah! », je pensais,pensant être un mélange de stupidité et de folies,a vant de me souvenir ce qui m’étais venu à l’esprit il y a déjà très longtemps: la destination n’a aucune raison d’être si tu n’as pas de chemin pour l’atteindre. C’était mon chemin pour ce jour. Demain sera un autre jour, une autre destination, un autre chemin. J’ai choisi de pédaler pour un moment parce que ça me rend heureux et plein de vie(s). Trop lent pour tricher mais suffisamment rapide pour atteindre, pour rêver et plus que ça: les sentir, mes rêves, avec toutes les imperfections que mes rêves ont.

D’un autre côté solitude n’est pas bonheur…

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la destination n’a aucune raison d’être si tu n’as pas de chemin pour l’atteindre. C’était mon chemin pour ce jour.

Je n’avais pas vu une seule voiture de  toute l’après-midi et des 8 litres d’eau que j’emportait avec moi à midi, il ne m’en restait plus qu’un seul. Insuffisant pour passer la nuit. Ma route descendait derrière le col sur quelques centaines de mètres puis grimpait une petite colline. Quand j’ai eu rejoins cette dernière je pouvais voir que ma route ne serait pas plate du tout sur les kms à venir. Colline après colline, j’appercevais ma route, fine bande de terre, se faufiler à travers ce vert panorama. Me rappelant un peu la Tanzanie…

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Colline après colline, j’appercevais ma route, fine bande de terre, se faufiler à travers ce vert panorama. Me rappelant un peu la Tanzanie…

Quelques fermes isolée, des vaches entourées de… babouins, tel était dorénavant mon univers en direction de Windhoek. Le désert du Namib que j’avais quitté… hier matin semblait déjà loin. Presque comme un autre continent.

Pourtant j’étais toujours en Afrique, toujours en Namibie. Une fois de plus découvrant de grosses différences dans ce continent que trop souvent les gens qui n’y sont jamais allé mettent dans une petite boîte et oublient que l’Afrique c’est 54 états indépendants, des milliers de langues, combien de religion (?) et beaucoup de choses je n’apperçois pas moi-même.

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j’étais toujours en Afrique, toujours en Namibie.

Le fermier m’avait dit à propos de la Namibie: « la perle cachée de l’Afrique ». Il me donna de l’eau. Assez pour rejoindre Windhoek et après une journée à grimper les collines les unes après les autres jâi trouvé un autre chemin pour ce soir: une bière fraîche. Et une autre destinations: un bon lit. 

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une journée à grimper les collines les unes après les autres

Avant de très bientôt rechercher de nouvelles destinations en empruntant de nouveaux chemins. Sur la route à nouveau…

Olivier Rochat

De la vallée des Baobabs aux paysages scandinavien: à travers le sud de la Tanzanie

Km 17’508, Njombe, Tanzanie.

Voici maintenant 40 jours que je suis en Tanzanie. 40 jours mais également plus de 2’650 kilomètres de pédalé, ce qui fait de la Tanzanie le pays dans lequel j’ai le plus pédalé de tout mon voyage, devançant dorénavant la Turquie et ses 2’342 kilomètres. Et avec tout ce trajet en Tanzanie inutile de dire que les paysages ont bien changé depuis mon entrée depuis le plus petit Rwanda. Les longues vertes plaines Massai ont laissé places aux secs et froids hauts plateaux, le nuageux Kilimandjaro a laissé place à un soleil brûlant quant à l’océan indien il sera bientôt remplacé par le Lac Malawi que j’ai en lignes de mire. Ce soir c’est dans la petite ville de Njombe que je me repose, toujours en compagnie de mon frère qui m’accompagne depuis Dar es Salaam pour 3 semaines ensemble. Cela dit y arriver ne fût pas une partie de plaisir. Entre le vent de face, les ascensions ( nous voici maintenant à près de 2’000 mètres d’altitude) et la folle circulation c’est soulagé que nous avons atteint cette petite ville montagneuse prêt à en découdre avec la « haute » montagne et les belles piste du parc national de Kitulo.

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Les longues vertes plaines Massai ont laissé places aux secs et froids hauts plateaux

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Sans maux de Kampala

Km 13’292, Kampala, Ouganda.

J’ai pris le large, ce soir je fête mon 7ème mois sur la route. Me voici en Afrique centrale… Au milieu de rien, au centre de tout, en Ouganda. A Kampala, sa capitale, plus précisément… La saison des pluies continue son chemin entre violent orage et timides éclaircies, quelques éclairs de rage et pulsions d’infini. La mienne. Cette pulsion qui m’anime, qui me pousse à continuer. A continuer de rêver. A rêver de vivre. De vivre tout ça…Quitte à transpirer.  Mais pour l’instant je me repose. Et même depuis quatre jours. Demain, déjà, je m’apprête à reprendre la route, en direction du Rwanda. Mais malgré leurs histoires à l’un comme à l’autre, au Rwanda comme à l’Ouganda, malgré leurs morts, leurs souffrances et tout le reste, ceci n’est pas un cri. Mais rien d’autre qu’un simple écrit qui n’a plus de maux, qui n’a plus de triste. Car on est pas mal en Ouganda, car on est pas triste en Ouganda… Juste les moustiques qui démangent quand même mes nuits. Pour le reste demeure l’infini d’un km renouvelé pour « l’éternité » jusqu’à sa fin. Enfin la mienne d’éternité, vulnérable et pitoyable. Inexistante. Mais bien vivant je continue, en direction du Rwanda cette fois. L’hémisphère sud n’est plus très loin…

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Kampala city

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