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LESOTHO…Royaume des montagnes!

Km 28’802, Mokhotlong, Lesotho.

Bienvenue au Lesotho, le royaume des montagnes.

Un col après l’autre je découvre depuis quelques jours ce petit pays méconnu du grand public et totalement enclavé au milieu de l’Afrique du Sud. Sans accés à la mer, d’une superficie de 3/4 celle de la Suisse, le Lesotho n’en reste pas moins un pays de montagne, parfois surnommé « le toit de l’Afrique » ou plus simplement, le royaume des montagnes.

Pour moi, question montagnes, un retour aux sources.

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le Lesotho n’en reste pas moins un pays de montagnes

Hier j’ai repris la route après cette superbe ascension du col du Sani qui m’a mené à la frontière avec le Leostho. Au col c’est Niko que j’ai rencontré, un cyclo autrichien rencontré au sommet du col. Superbe rencontre et partage d’aventure puisque Niko est sur la route depuis janvier 2015.

Parti de Salzbourg en direction d’Istanbul puis de l’Asie centrale et finalement jusqu’au Laos, puis l’Australie et enfin l’Afrique du Sud.

Voici déjà son site internet: niko-rides

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Au col c’est Niko que j’ai rencontré

Mais s’enfoncer dans les montagnes du Lesotho n’a rien d’aisé, plus particulièrement lorsque l’on fait face au vent.

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s’enfoncer dans les montagnes du Lesotho n’a rien d’aisé

Monter, descendre… c’est le menu dès les premiers kilomètres et un premier col qui me mène à l’altitude de 3240 mètre: le col de Kotisephola. Un col abrupte offrant quelques jolie vue sur des montagnes dépourvues de presque toute végétations à cette altitude.

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le col de Kotisephola

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Il est vrai qu’ici, sur le toit de l’Afrique, il fait plus frais que dans les pays alentours.

S’ensuit une belle descente où je rencontre enfin mes premiers locaux, habillés de grands mentaux, bottes et souvent d’une cagoule. Il est vrai qu’ici, sur le toit de l’Afrique, il fait plus frais que dans les pays alentours.

 

 

 

 

 

 

En effet le Lesotho, petit pays enclavé au centre de l’Afrique du Sud, est un pays de montagne dont la géographie est simplement unique au monde: le Lesotho étant le seul pays au monde entièrement situé à plus de 1000 mètres d’altitude.

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e Lesotho étant le seul pays au monde entièrement situé à plus de 1000 mètres d’altitude.

Et il ne s’agit pas d’un seul et plat haut plateau mais bien d’une multitude de montagnes, dont la plus haute d’Afrique australe, Thabana Ntlenyana, qui culmine à 3’482 mètre d’altitude, toute proche du col de Ketisephola.

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Le col de Ketisephola, tout proche de la plus haute montagne d’Afrique australe: Thabana Ntlenyama

La différence avec l’Afrique du Sud est marquante, que ce soit par ces paysages que je qualifierai, goût personnel, de superbe, où par ses habitants. Petites maisons rondes dans lesquels on se déplace… à dos d’âne, les villages ont un charmes certains dont les montagnes environnantes, parfois cultivée ou habité de poneys, ne font que l’accentuer.

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on se déplace… à dos d’ânes

Des rivières se faufilent ici où là dans des canyons que des villages perchés surplombent malgré l’isolement du lieu.

C’est bien simple, le Lesotho est un cadeau et si hier j’avais le Malawi, la Namibie, aujourd’hui j’ai le Lesotho.

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les villages ont un charmes certains dont les montagnes environnantes, parfois cultivée ou habité de poneys, ne font que l’accentuer.

Sweet Sweet Sweet!

Une seule ombre au tableau: la mendicité. Sans gènes, aucune, adultes et enfants me demandent de l’argent, des bonbons ou une bière à la manière où on demande l’heure. Sweet, sweet! me demandent les plus jeunes qui veulent des bonbons alors que le long de la route, croisant des ouvriers attelés à réparer la route, on me demande une petite pièce..

Sans agressivité, certes mais, s’en est parfois presque un moyen de salutations bien qu’une fois le discours engagé les gens sont plutôt sympas, souriant et même aidant.

 

Le Lesotho est bien un pays pauvre mais cette manière de faire est parfois gênante, ou dommage, tant le pays est beau et attachant de par sa culture, son climat et ses paysages. Cependant, habitué à ces coutumes réservée aux blancs, je ne m’attarde trop à ce que nous avons amené nous mêmes avec nos manières, notre besoin de détruire avant de penser reconstruire en donnant ceci ou cela a des gens qui à la base n’ont rien demandé.

Ils n’ont pas raison. Mais nous avons tort. Quant a moi…Le voyageur ne fait que passer, constater. Il a beau s’énerver, aimer, juger ou profiter, il ne sert… à rien.

Rien d’autre que l’importance que les gens qu’ils rencontrent veulent bien lui octroyer.

Souvent quelques part entre la pitié et l’admiration.

Quant à l’Afrique, ma douce Afrique… aussi mendiante sous t’elle, elle n’a jamais eu besoin de moi. Et aujourd’hui plus qu’hier encore, j’en suis persuadé: si vous voulez l’aidez, ou quelqu’un d’autre, ne lui donnez pas ce qu’elle croit ne pas avoir.

Donnez lui un peu de votre personne. De votre temps.

Ou alors vivez pour vous. Mais ne prétendez pas l’aider d’un peu de cet or anti-culturel que l’on nomme matériel. Quel qu’il soit.

Cette connerie nous affaiblit…

Blancs, noirs, jaunes, ocres ou magentas.

 

Lesotho…

Un pays dans lequel je m’égare au nord-est à travers les montagnes de Maluti, curieux et profiteur de ce que m’offre les montagnes. Cet instant de vie, égoïsme pure, qui n’appartient qu’à moi.

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curieux et profiteur de ce que m’offre les montagnes.

Tout juste calmé par une bière, « Maluti » de son nom, elle aussi.

Car le Lesotho est un Royaume. Le Royaume des montagnes. Et sur ces routes, crois moi, j’en suis le Roi. Avec un grand R comme dans Rochat.

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le Lesotho est un royaume.

Oui j’en suis le Roi.

Même si, c’est vrai, j’avance plutôt à l’allure d’un grand-papa. Pardon pour lui.

Bref…

Poésie t’avais compris…

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Et sur ces routes, crois moi, je suis le Roi.

Olivier Rochat

Le Serpent du Sani

Km 28’738, Sani Pass, Afrique du Sud.

Frontière du Lesotho, 2’873 mètres d’altitude. Le toit de l’Afrique (paraît-il).

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Le Serpent du Sani

« Lorsque la solitude devient une amie. Une amie, plus que ça, une confidente.                           Une confidente qu’un jour tu as haïs, tu as craint. Puis que tu as appris à connaître pius à aimer. A s’aimer soi-même.

Puis enfin, une addiction… »

Olivier RochatSanipass, le 1er avril 2016.

Une histoire de superlatifs

En voyage, on solitude. En solitude, on voyage avec soi-même. En soi-même, on apprend, petit à petit, à relativiser.

Relativiser.

Un mot doux qui empêche les maux moins doux. Parfois.

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Relativiser…

Aujourd’hui, j’ai voyagé. Aujourd’hui, j’étais seul sur la route. Aujourd’hui, sur des pentes à donner des frissons à un eskimau, j’ai voyagé avec moi-même. Mais pourtant aujourd’hui j’ai surtout appris à superlativiser.

Superlatif.

Parce que ça rime avec Sani, superlatif.

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ça rime avec Sani, superlatif.

Une route toute fofolle, c’est le moins qu’on puisse dire, la route du col du Sani.

Presque un monstre qui a chaque virage, sur la fin, t’envoie en peu de son venin. Alors tu vacilles un peu plus. Et puis un genou à terre, un pied du moins, tu te mets à pousser. Pousser Cargo, caillou après caillou, jusqu’au virage d’après. Au caillou suivant qui,généralement, te paraît plus gros que le précedent. Mais dans les faits, c’est toi qui est de plus en plus petit.

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un genou à terre, un pied du moins, tu te mets à pousser. Pousser Cargo, caillou après caillou, jusqu’au virage d’après.

Alors tu baisses ton regard sur le bas de la pente, celle qui donne sur cette énorme vallée d’où tu viens. Tu apperçois cette interminable route qui s’en va entre les collines puis disparaît quelque part. Au loin. Là où les superlatifs ne sont que poésie…

Waw! Quelle vue!!!

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Tu apperçois cette interminable route qui s’en va entre les collines puis disparaît quelque part. Au loin. Là où les superlatifs ne sont que poésie…

 

Et puis te reprends ton chemin. Face au vent qui aujourd’hui soufflait du nord. Un vent comme je n’en ai rarement eu mais qui m’aura bien trouvé. Les 8 derniers kms du col du Sani, c’est plus de 900 mètres d’ascensions. les 2 derniers kms probablement 300 avec un passage maximum à 25%. Monstrueux! disais-je. Mais quand tu y a joutes le vent, de face, violent… ça devient presque épique.

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Les 8 derniers kms du col du Sani, c’est plus de 900 mètres d’ascensions.

Ou lorsque tes lunettes de soleil se transforment en lunettes de protection a chaque bourrasque qui t’envoie poussière et petits cailloux qui te fouettent là où ils peuvent. Il m’a fallu près d’une heure pour terminer le dernier km alors que jusque là j’avais presque tout fais sur la selle, fièrement. La dernière ligne droite au moins 3 voitures se sont arrêtée pour me prendre en photo et me féliciter. Ambiance un peu bizarre.

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Un dernier regard sur cette incroyable vallée. Magnifique vallée. Puis le col, enfin. Un poste de frontière. Me voici au Lesotho.

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Me voici au Lesotho

Le vent puissant qui semble tout balayer sur son passage et toutes végétations de se déveloper. Les quelques habitants du coin me regardent, les yeux sortant à peine de leurs grands bonnets.

Parfois la tête entièrement recouverte d’une cagoule. Un trou pour les yeux, la bouche… Un énorme manteau. Me voici au royaume des montagnes, sur le toit de l’Afrique. Ou appelle ça comme tu veux. Mais c’est magnifique.

Et ce mot, magnifique, ici ce n’est pas un superlatif.

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magnifique, ici ce n’est pas un superlatif.

Mais encore…

Le col du Sani est un col routier qui relie le Lesotho à l’Afrique du Sud à travers les montagnes de Drakensberg. Le point le plus haut de la route  culminant à 2’873 mètres d’altitude, le col du Sani est le plus haut col d’Afrique du Sud.

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Le versant sud-africain n’est pas asphalté  ce qui rend un côté épique à son ascension dont les derniers kms sont un véritable mur. Les vues tout au long de l’ascension sont de plus en plus surprenantes et belles. La route  est la seul liaison routière entre l’Afrique du Sud et le Lesotho à travers les Drakensberg.

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les derniers kms sont un véritable mur.

 

Au sommet du col on trouve le plus haut pub d’Afrique. Et, soi-disant, le plus hôtel. Cependant je me souviens bien avoir dormi dans la petiti ville de Nefas Mewcha, en Ethiopie, à une altitude de 3’120 mètres. On y trouvait bars, restaurants et hôtels. Et Nefas Mewcha n’est pas la ville la plus haute d’Afrique non plus.

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Au sommet du col on trouve le plus haut pub d’Afrique.

Parti de Scottburgh, au bord de l’océan indien, quelques jours auparavant, il m’a fallu grimper plus de 1’500 mètres et rejoindre le sud des paisibles montagnes de Drakensberg avant même de débuter l’ascension du col.

Dès lors la région n’a plus grand chose à voir avec les bords de l’océan indien. La fraîcheur est de mise en en ce début d’hiver.

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le sud des paisibles montagnes de Drakensberg

L’ascension du col du Sani débute pourtant très gentiment et la piste ne commence qu’une vingtaine de km avant le sommet. Cependant km après km la piste devient de plus en plus raide et de moins en moins souvent entrecoupée de replat. Le tout dans un décor souvent époustoufflant.

 

 

A 16 km de l’arrivée au col, une première vue lointaine sur la route  se serpentant jusqu’au col donne une idée impressionnante des plus de 1’000 mètres qu’il reste à grimper.

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une idée impressionnante des plus de 1’000 mètres qu’il reste à grimper.

 

Cependant ce n’est qu’une fois le poste de frontière sud-africain passé, 8 km avant le col, que l’ascension débute réellement. Il reste alors encore 900 mètres à grimper d’une piste qui deviendra de plus en plus difficile. Jusqu’au 2 dernier km qui a eux seul grimpent de près de 300 mètres d’altitude en quelques virages.

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une piste qui deviendra de plus en plus difficile

 

Tout au long de l’ascencion les belles vues sont légions et les derniers kms,  un peu raide pour être justement apprecié (les nombreux cailloux s’en vont sous les roues -et même sous les pieds- ) n’en resteront pas moins inoubliables.

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Tout au long de l’ascencion les belles vues sont légions

 

A l’entame du Lesotho, l’ascension du col du Sani reste et restera un grand moment.

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A l’entame du Leostho

Olivier Rochat

RHINOFEROS

Km 27’955, Hlane Game Reserve, Swaziland.

-Laissons place un instant aux animaux-

Il y a des jours comme ça, de ceux qui suivent hier mais qui n’y ressemble guère. Ils te font souhaiter demain et apprécier aujourd’hui. Il y a des jours comme ça… des jours comme aujourd’hui. Des jours qui ont tout pour eux. Qui ont tout pour Moi.

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Hlane Royal National Park… le royaume des Rhinos

Hlane Royal National Park

En effet aujourd’hui fut royal au Royaume du Swaziland, si petit mais pour le coup si joli, dans la réserve de Hlane, située au nord-est du Swaziland.

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En effet aujourd’hui fut royal au Royaume du Swaziland, si petit mais pour le coup si joli, dans la réserve de Hlane.

C’est trempé, crado et peu motivé qu’au matin je me suis engagé comme prévu à travers la réserve de Hlane. La journée d’hier fut pénible sous la pluie jusqu’au soir pour finalement trouver refuge dans un commissariat de police, très sérieux mais qui m’auront généreusement laissé une salle vide et bienvenue pour dormir au sec.

Après une dizaine de kms dans le parc de Hlane, peu intéressant par la route goudronnée que j’emprunte, je trouve une piste qui s’en va sur ma droite à l’intérieur du parc où se trouve une lodge.

Le soleil est de retour ce matin. Il est grand temps de laver puis sécher tout ça, tente, vélo et habits. Ça fera l’affaire.

Et puis je me suis souvenu que l’Afrique du Sud m’avait été bien généreuse et moitié prix de ce que je m’étais préparé. Alors bon, un café pour la route.

Et puis un petit déjeuner. Tant qu’à faire.

Et finalement j’ai passé ma journée, lavant mon linge dans un premier temps, puis  profitant d’un lieu qui m’aura offert plus que ce que je pouvais espérer. Zèbres, gnous, varans, Lion, éléphants puis 11 rhinocéros auront été à ma vue ce jour là. Que ce soit au bord du petit lac où les animaux viennent s’abreuver où le long de la route lors d’un safari « Sunset game drive » que je me serai offert.  Un peu sur un coup de tête et aidé par les prix . C’était pas prévu. Mais après la générosité reçue en Afrique du Sud il fallait bien que je fructifie tout ça. Merci, ce fut un cadeau. Un cadeau royal dans ce petit royaume qu’est le Swaziland.

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Zébres et gnous viennent s’abreuver souvent ensemble

Mais malgré cet étonnante beauté tout ne va pas si bien au Royaume des animaux. En effet en quelques années 90% des rhinocéros de la région ont été tués, exterminé, par les braconniers. Aujourd’hui c’est un peu une guerre, la même qui se déroule dans toute l’Afrique pour sauver ces espèces, lion, Rhinocéros ou encore éléphants, que se livrent braconniers et défenseur des animaux.

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Les éléphants, chassés par les braconniers, sont en grand danger à ce jour

Pour protéger les rhinocéros de Hlane des hommes sont là, invisibles ar etmes en main, pour les protéger. Pour permettre cela les lions ont notamment du être séparé des rhinocéros afin de pouvoir garder un oeil sur ces derniers constamment sans risque de croiser des lions. La nature, de jour en jour, pert du terrain….

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La nature pert chaque jour du terrain. Ici un Var

Une courte Histoire

– Le Poéme du Rhinoféros-

A défatut de kms aujourd’hui c’était donc jour de poésie sur les routes africaine. Hé oui!

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C’est donc l’histoire d’un bo Rhino que je vais vous conter

C’est donc l’histoire d’un bo Rhino que je vais vous conter. Un Rhino poéte parmi la savane du Swaziland que je laisse derrière moi.

En fait lorsque je l’ai vu j’étais comme un gosse devant son sapin le jour de Noël. Les yeux brillant, le coeur vaillant.

Il était là, tout seul, au milieu de la route qu’il traversait à (très ) faible allure. Et puis il s’est arrêté, sans crier gare. Même pas un pet.

Alors, bien sûr, j’ai voulu écrire un Poème. Un Poème intitulé: le poème du Rhinocéros.

Il était… comment dire? Magnifique!!! On se serai cru je sais pas où mais quelques part de magnifiques. Un peu carte postale.
Comme dans un film.

C’est à cet instant que sans crier gare là encore, il a sorti un peu de ce qu’il avait en lui. Au milieu de la route.

Litre après litre. Un vrai torrent. Visiblement il avait trop bu.

En le regardant j’ai bien cru qu’il essayait de rendre au Swaziland ce que la sécheresse lui avait pris.

Alors, bien sûr, j’ai sorti mon appareil photo.

Et j’ai pris une photo. La photo du Rhinocéros.

Par contre pour la poésie sur ce coup faudra me pardonner…

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pour la poésie sur ce coup faudra me pardonner…

Parce que peser dans les 2’000kg c’est bien joli mais bon…

Mais encore…

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Difficile la vie de Rhino ^^

 

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Mmmh… ça me rappelle un film: Microcosmos!

 

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LE Roi Lion. Bien dissimulé. Un mâle bien tranquille sagement en train d’attendre que sa dame lui amène son souper…

 

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Toujours aussi beau un éléphants dans son milieu naturel (enfin ce qu’il en reste malheureusement)

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A l’autre encore une fois…

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Je sais pour vous mais moi je m’en lasse pas…

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Allé, demain on roule. Bonne nuit!

Olivier Rochat

 

Swaziland

Km 27’805, Piggs Peak, Swaziland.

Siyanemukela!!!

Welcome to Swaziland!!!

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Au Swaziland

De la boue et du sourire, du soleil et de la pluie, des montagnes et à peine entré que déjà presque de l’autre côté. Et oui c’est petit le Swaziland. Minuscule en fait et je m’apperçois que ce pays ne fait même pas la moitié de la superficie de la Suisse puisqu’elle ne couvre que  17’363km2   (contre plus de 41’000 pour la Suisse). C’est pour dire. Et oui ça existe même en Afrique ces tout petit pays. Me voici donc au Swaziland ce pays qui rime tant avec « Switzerland », et dont plusieurs fois certains on cru que j’en venais.

Non non je ne viens pas du Swaziland ni de la Suéde d’ailleurs qui est mon pays d’adoption la plupart du temps.

J’ai beau dire « I come from Switerland ».

On me répond souvent par des: Oh yes I know that country, Zlatan Ibrahimovich, Stockholm… ». Bon Sweden aussi ça rime avec Switzerland apparemment.

Bref… Me voici au Swaziland.

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Bref…Me voici au Swaziland.

Un pays minuscule, disais-je, dont je n’avais guère d’attente mais qui dès mon entrée me rend plus que ça, quand même.

Entré par la frontière isolée de Bulembu après l’interminable mais magnifique ascension des cols de Saddleback et de Bulembu côté sud-africain, les premiers kilomètres ont été pour le moins aventureux. Grimpant puis descendant tour à tour sur une route pour le moins pentue qui n’est autre qu’une piste et donc boueuse après la pluie des derniers jours, j’ai quand même eu droit à un peu d’aventure dès mes premiers instants au Swaziland.

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les paysages presque féerique des premiers instants

Mais pas que puisque les paysages presque féerique des premiers instants ont laissé place au soleil l’après-midi. Et les vues qui vont avec.

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au soleil l’après-midi. Et les vues qui vont avec.

Enfin les sourires des plus jeunes qui, rentrant de l’école à pieds, m’ont suivi pour les plus motivés sur près de 7 kilomètres, sont venu égayer cette première journée.

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es plus jeunes qui, rentrant de l’école à pieds, m’ont suivi pour les plus motivés sur près de 7 kilomètres

Vaches et vues plongeants sur les plaines vertes de l’est m’ont offert une impression de préalpes. Peut-être que Swaziland rime un peu avec Switzerland au fond.

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Peut-être que Swaziland rime un peu avec Switzerland au fond.

Le Swaziland, une monarchie absolue

Je découvre alors ce qui m’a tout l’air d’un pays pacifique et accueillant, en terme de développement à mi-chemin entre les pays les plus pauvre (Ethiopie, Malawi, Ouganda) d’un côté et l’Afrique du Sud de l’autre.  Un pays dont la grande majorité des 1.5 millions d’habitants appartiennent à l’ethnie Swazi dont la langue est le siSwazi, accompagnée aujourd’hui de l’anglais comme seconde langue nationale. Un pays dans lequel on trouva notamment des restes humains datant de plus de 100’000 ans, montrant que le pays a été habités depuis la préhistoire.

Cependant la population actuelle y a migré au cours du 19ème siècle suite aux migrations bantoues et à la guerre qui mettaient aux prises les Boers d’Afrique du Sud et les peuples Zulu. C’est ainsi, après la seconde guerre des Boers, que le pays devint une colonie britannique et obtint son indépendance le 6 septembre 1968.

Swaziland Flag

Le Swaziland obtint son indépendance le 6 septembre 1968.

Cela dit derrière le côté bisounours du premier jour se cache une autre réalité ainsi pour la démocratie on repassera puisque le Swaziland n’est autre qu’une monarchie absolue gouvernée par le Roi Mswati III, qui tient son nom du Roi du XIXème siècle, le Roi Mswati II. En dépit des résistances des groupes d’opposition pour la défense des droits de l’Homme, le Roi Mswati IIIratifia  une nouvelle constitutionen 2005. Le pays demeure donc une monarchie absolue où les partis  politique ne sont perçus que comme des « associations » et la Cour suprême ne peut juger d’affaires pouvant impliquer la monarchie.

En effet, pour la démocratie on repassera.

Mais ça c’est un refrain qui m’est connu par ici et à ce jour je me demande si une pseudo démocratie qui n’en a rien d’une -à part sur le papier- vaut vraiment mieux qu’une monarchie aboslue qui s’assume? Au regard des grands de ce monde, la question reste en suspend mais à lieu d’être.

Pour le reste au Swaziland je dois bien dire que paysages, sourires et natures sont là!

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au Swaziland je dois bien dire que paysages, sourires et natures sont là!

Olivier Rochat

 

18 mois

Km 27’771, Bulembu border, Afrique du Sud-Swaziland.

18 mois. Déjà.

Il y a deux jours de cela en prenant quelques notes sur mon carnet de route je réalise que cela fait 1 an et demi que j’ai pris la route.

Enfin réaliser est un bien grand mot aussi ce soir en y repensant j’ai l’impression que ces 18 mois n’ont pas vraiment existé ou je sais pas, c’est difficile à expliquer.

18 mois loin des miens et j’en arrive à un stade où premièrement mes amis, ma famille ne m’ont jamais autant manqué mais paradoxalement je ne me suis jamais senti aussi bien dans mon voyage et l’envie de continuer. Bien avec moi-même, bien lorsque je roule, lorsque je me repose chez des gens. Bien dans mon corps. Bien dans ma tête. Positif mais sans folie.

Simplement.

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A travers les montagnes

Aujourd’hui c’est le col de Saddleback qui m’a mené à la frontière entre l’Afrique du Sud et le Swaziland que je me pars explorer quelques jours pour mieux revenir dans cette Afrique du Sud qui devient de plus en plus belle mais qui reste un peu pesante par moment.

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L’est de la province du Mpumalanga fut un réel délice pour les yeux, tout du moins lorsque la météo le permettait

L’est de la province du Mpumalanga fut un réel délice pour les yeux, tout du moins lorsque la météo le permettait. Par contre les jambes ont eu droit au souvenir des Alpes et plusieurs cols se sont enchaîné dont le fameux Long Tom pass avant hier puis aujourd’hui le s cols plus isolés de Saddleback et Bulembu qui m’ont mené droit sur la frontière avec le Swaziland où je me trouve actuellement.

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des vues de plus en belles sur Barberton

Un col qui me paraissait facile mais qui fut l’un des plus durs. Dans les faits des pentes monstrueusement raide qui km après km m’offre des vues de plus en belles sur Barberton puis, une fois de l’autre côté, sur le Swaziland. Le soleil étant de retour en ce difficile après midi il est facile de dire que les jours se suivent mais ne se ressemblent pas.

 

Après 26 jours en Afrique du Sud qui ont passé sans que je m’en aperçoive, place donc au petit Swaziland, plus petit pays de mon voyage et 24ème pays (15ème en Afrique).

Ce soir j’ai donc 18 mois de route derrière moi. Et deux constat qui me traversent l’esprit: soit j’ai plus derrière moi que devant moi. Soit ce voyage durera plus de 3 ans.

Dans les deux cas et vu la beauté de la région, demain m’est impatient.

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vu la beauté de la région, demain m’est impatient.

 

Pour le reste et pour ne pas trop en dire, voici déjà quelques images de la région et des ascensions belles et difficile des cols de Saddleback et Bulembu:

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Olivier Rochat