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ll était un cols

Km 29’459, Semonkong, Lesotho.

A cet instant de mon voyage, si près du Cap et ma remontée vers le nord, avec 581 jours de route derrière moi, le Lesotho est un cadeau. Une perle africaine, l’une des plus hautes, cachées quelques part au milieu du ciel de l’Afrique du Sud.

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Il était un col

De cols en cols

Avec 28 cols  et d’innombrables collines répartis sur 943 km et 14 jours de route (plus 5 de repos), le Lesotho n’a pas été facile à traverser.

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le Lesotho n’a pas été facile à traverser.

Ecrit du15 avril 2015: 

Bien qu’aux paysages variés, les jours se suivent et se ressemblent au Lesotho que je traverse, toujours, de cols en cols.

Pas moins de 7 dans les faits pour moins de 150 km d’un tronçon qui devrait me mener à l’ouest du pays, région plus plate et d’où je devrais retrouver l’Afrique du Sud.

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aux paysages variés

 

Après 12 km d’ascension matinale j’ai pu profiter de 8 km de descente en douceur, virage oblige, pour attaquer, sans le moindre km de plat, le prochain col dont j’aperçois déjà la route, une dizaine de km en face de moi, serpenter dans les montagnes.

Sur la route les journées sont plutôt courte, profitant des rares villages que je croise pour m’y reposer puis de la solitude de l’altitude pour des bivouacs toujours aussi beau qu’appréciable.

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des bivouacs toujours aussi beau qu’appréciable.

Hier après midi c’est une bande de gamins qui m’appercevant, décide de me suivre.

Me demandant comme souvent des bonbons, voire de l’argent, je m’arrête et poliment leur répond que je ne vais rien leur donner.

Une photo s’ils le veulent.

Normalement ça se termine par des sourires, puis ils s’en vont.

Pas cette fois. Un col entier ils m’ont poursuivi, visiblement avec plus d’énergie que quelqu’un qui souffre de faim. S’accrochant aux portes bagages puis me criant miam miam ce n’est qu’au col, court instant de plat, qu’ils me laisseront tranquille.

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Un col entier ils m’ont poursuivi

Le col en question, Cheche, est peuplé d’un village. J’y voyais là l’occasion d’un petit break mais voici qu’une bande dado veut aussi de l’argent. Insistant puis énervé lorsque je leur répond non, c’est d’un gros bras d’honneur enervé, pardon, que je les quitterai et me lancerai à la descente de ce col.

Allez tous vous faire foutre!…

Et 6 km de descente, raide, plus loin, traverser une rivière et attaquer, déjà, le col d’après.

T’avais compris.

Instant Éthiopie qui me rappelle que je suis toujours en Afrique. Heureusement, les rencontres d’après me rappeleront que l’Afrique ce n’est pas que ça. Beaucoup de sourires et de bons moments.

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Beaucoup de sourires et de bons moments.

Et quelques km plus loin, la vue me rappelera que le Lesotho est unique et qu’à 2-3 écart près, c’est peut être mon préféré.

Que personne n’est parfait et qu’il n’est pas trop dire que je me plais ici.

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quelques km plus loin, la vue me rappelera que le Lesotho est unique et qu’à 2-3 écart près, c’est peut être mon préféré.

LESOTHO SAIT T’ADMIRER

Ecrit de Semonkong, le 18 avril 2016:

« Il Paraît qu’écrire c’est exister.
Moi je sais que pédaler c’est liberté.

Aussi je m’aperçois que
Lesotho sait t’admirer

Mais je n’oublie pas qu’ Essentiel est d’aimer »

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Solitude pourtant belle,

Une partie d’un petit mot, un mot juste, juste un mot, sans prétention ni politesse, aucune, que j’écrivais voici quelques nuits lors d’un bivouac solitaire, montagnes oblige.

Solitude pourtant belle, les yeux perdus, rêveurs et porté vers le ciel, là où se trouve Milkyway, La Voie lactée.

Horizon qu’au soir on situe en années lumières. Horizon qui te réveille au matin car au fond de lui le soleil t’apparaît enfin, brillant à t’éclater les yeux si tu a l’arrogance de le regarder dans les siens. Il survole la montagne, la vue est plongeante.

Il est temps de reprendre la route, et, malgré un horizon en années lumières, celui du ciel d’Afrique, se concentrer sur le seul prochain km.
Ici on le compte en dizaines de calories.

Un thé, un peu de confiture sur du pain. Plier sa tente. Et repartir.

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la vue est plongeante

Lesotho sait t’admirer.

Voici 10 ans maintenant, un jour d’avril 2006 et pour la première fois, je découvrais les Alpes à vélo.

Un premier col. Poussée d’oxygène au milieu d’une adolescence silencieuse.

Première rencontre que je n’ai su expliquer. Simple hasard, challenge, découverte d’un bien être en fuyant un mal être?

Il est vrai que regarder un américain grimper le galibier à 30 km/h lors du Tour de France à quelque chose de fascinant. Scène pourtant grotesque, ridicule qui en tua plus d’un après carrière par overdose.

Il y a du débile en l’humain.

Non le galibier ne se grimpe pas sainement, ni objectivement d’ailleurs, à 30 km/h. Mais il se grimpe quand même.

Le cyclisme ce n’est pas que ça. Mais le vélo ce n’est pas ça. C’est mon avis.

Peu à peu, un col après l’autre, mon premier « 2000 » puis des dizaines, la passion s’accentua.
Les alpes selon moi ont cette magie, naturelle, qu’elle change tout le temps. Je ne suis pas né dans les alpes et je n’y ai pas grandi mais pendant longtemps sur un vélo il n’y avait qu’elle.

Un col après l’autre.

Une addiction. Exister. Au demeurant suis-je plus malade que la société qui m’a vu le devenir?

J’ai débuté seul, en écrivant sur une feuille avec un crayon. Puis j’ai eu mon premier appareil photo. Facebook quelques années plus tard.

Mais jai continué d’écrire, simplement et petit a petit s’ouvrir au monde tel qu’il est, « Democratie mon cul », sans pourtant jamais réussir à s’y identifier. A s’y adapter. A y croire. A l’aimer au point de ne plus vouloir changer.

Trouver sa place entre l’hypocrisie des religions et la médiocrité, capitalisme oblige, de beaucoup de leurs opposant. « Ta vie c’est des photos! « .

Consolation par Consommation. Pourquoi y croire lorsqu’on croit tout savoir?

A peine s’éviter la marginalisation.
Et si j’étais comme toi?

Non…

Alors est venu Bike for Africa. Je l’ai partagé. Un blog pour l’humanité.

A la découverte des alpes, cumulant découvertes et ascensions, détours les uns après les autres.

Avec cette principale promesse qui grandit au fil du temps, celle de trouver un Équilibre.

Équilibrer sa vie, les passions, les besoins, les envies, les devoirs sociaux, pseudo-carrière de je-ne-sait-quoi. Les heures sur la selle… et les amourettes? En gros les besoins du corps face à la tête.

Et ceux qui se sont aventuré trop loin le savent mieux que moi: le corps fini toujours par l’emporter sur la tête.

Il n’y a pas d’exception.

Et hier, c’est lors d’une rencontre que j’en reviens à comment tout cela a commencé, un jour d’avril 2006.

Rencontre avec un français de la Réunion qui voyage en camping car avec son épouse. Camping car qui lâcha, et ce n’est pas le premier, face aux pentes offertes sur les cols, il y en a cinq, qui mènent à Semonkong.

Cols abordé parfois en zigzaguant sur la route, gauche-droite-gauche-droite… un bon 20%.

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Cols abordé parfois en zigzaguant sur la route

« Tu n’y arriveras pas aujourd’hui, c’est impossible », me disait cet homme alors que j’abordais le 3ème col.

A 50 km de Semonkong, il me restait plus de 1500 mètres d’ascensions. Mais a 16 heures, bien avant le couché du soleil, je plantait ma tente à Semonkong, bière en bouche.

« C’était impossible mais je ne le savais pas, alors je l’ai fais » devrais je dire. Mais c’est de la frime.

« C’était impossible mais cet homme ne savais pas que c’était possible », terminerai-je. Un repos se dessine.

Rien d’impossible. Toujours difficile. Tel est Lesotho.

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Sans oublier, jamais, que Lesotho sait t’admirer

« Sans oublier, jamais, que Lesotho sait t’admirer.

Et qu’Essentiel est d’aimer.

Un mot juste, juste un mot.

Parce que l’on dit qu’écrire c’est exister.
Et que moi je sais que pédaler c’est liberté. « 

Puis trouver un Équilibre. Se placer, limiter. Chercher le plaisir, l’illimiter, le vivre.

 

Je n’ai pas besoin de courir. J’ai le temps.

Je n’ai pas besoin de savoir. J’ai de l’imagination.

Je n’ai pas besoin d’une patrie. J’ai le monde.

Je n’ai pas besoin d’un ami. J’ai un vélo? Hum…

Je n’ai pas besoin d’haïr. Mais j’ai toujours eu besoin d’aimer!

Trouver un Équilibre. Effort ou réconfort.

Consolation par la consommation…

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Trouver un Équilibre. Effort ou réconfort?

« Moi j’ai choisi de pédaler par liberté.

D’écrire pour exister.

Je vois bien que Lesotho sait t’admirer.

Mais je n’oublie pas quEssentiel est d’aimer.

C’était juste
Juste un mot
Un mot juste

Aimer »

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Un mot juste Aimer

C’est comme ça que j’ai terminé mon mot, mon mot juste. Sans prétention ni politesse, aucune, que j’écrivais voici quelques nuits lors dun bivouac solitaire, montagnes oblige.

Les yeux rivés, perdu, rêveur à se noyer dans Milkyway, La voie Lactée.

Et c’est ainsi que10 ans ont passé, souvenir inutile mais souvenir quand même.

Et toujours, oui toujours, je me plaîs à pédaler.

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oui toujours, je me plaîs à pédaler.

Olivier Rochat

 

Un mot Juste…

Km 29’221, Mokhoabongpass, Lesotho.

Voici un petit mot, un mot juste, juste un mot, sans prétention ni politesse, aucune, que j’écrivais voici quelques nuits lors d’un bivouac solitaire, montagnes oblige.

Solitude pourtant belle, les yeux perdus, rêveurs et porté vers le ciel, là où se trouve Milkyway, La Voie lactée.

Juste un Mot

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Solitude pourtant belle, les yeux perdus, rêveurs et porté vers le ciel

Qu’on se le dise

J’ai pas besoin d’ami, j’ai un vélo                                                                                                               J’ai pas besoin d’une maison, j’ai une tente                                                                                             J’ai pas besoin d’un toit, j’ai le ciel,                                                                                                            J’ai pas besoin de lumières, j’ai les étoiles,                                                                                              J’ai pas besoin d’une patrie, j’ai le monde…

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J’ai pas besoin d’une maison, j’ai une tente

Qu’on se le dise

J’ai pas besoin de juger, j’ai pédaler                                                                                                         J’ai pas besoin que tu m’aimes, je te pardonne                                                                                      J’ai pas besoin de toi, et toi, tu me pardonnes?                                                                                       Et puis j’ai pas besoin d’y croire ni d’espérer, j’ai solitude.                                                                       Et en confiance, j’te le confie

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J’ai pas besoin de toi

 

Oui qu’on se le dise

J’ai pas besoin qu’on me le dise, je le fais                                                                                                J’ai pas besoin d’un futur, j’ai un présent,                                                                                                   J’ai pas besoin d’être poli, regarde, je t’emmerde!                                                                             Petit con.                                                                                                                                                    Mais j’ai pas besoin d’être vulgaire, mon ami.

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j’ai pas besoin d’être vulgaire, mon ami.

Oui mon Ami, qu’on se le dise

J’ai pas besoin de savoir, j’ai de l’imagination,                                                                                        J’ai pas besoin d’avoir peur, j’ai un chemin, une route,                                                                           J’ai pas besoin d’être généreux, je suis égoïste                                                                                         Mais j’ai pas besoin d’être égoïste, ce monde l’est déjà tant                                                                   Aussi si je m’aime à grimper, tu sais, c’est un fantasme, peut-être une évasion

Mais pas un besoin.

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J’ai pas besoin d’avoir peur, j’ai un chemin, une route,

C’est sûr, j’ai pas besoin…

J’ai pas besoin d’un prof, j’ai un gouvernement,                                                                                         J’ai pas besoin de comprendre, j’ai dés-illusions                                                                                       J’ai pas besoin d’être riche, j’y ai jamais cru,                                                                                           J’ai pas besoin d’être pauvre, je ne le suis pas,                                                                               Misérable? Je ne l’espère pas.

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Mais moi j’ai pas besoin d’y croire, ni d’espérer, j’ai une vie

J’ai pas besoin de travailler, on me le fait croire!

Mais moi j’ai pas besoin d’y croire, ni d’espérer, j’ai une vie,                                                                 Et une mort au bout.                                                                                                               Probablement des cendres et un troupeau de vers.

C’est sûr que vu d’ici, j’ai pas besoin de courir, j’ai le temps.                                                               Lui il s’en va, moi je reste.                                                                                                                         Entre nous c’est un con promis,                                                                                                                                                  

                                           Le temps!

Et pi tu vois j’ai même pas besoin d’écrire, c’est une envie…

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C’est sûr que vu d’ici, j’ai pas besoin de courir, j’ai le temps.

Mais une question, une seule: comment terminer cette poésie?

En ai-je le besoin?

Certainement pas!                                                                                                                                       Ce n’est pas un besoin.                                                                                                                           Juste un devoir. Une conviction.                                                                                                           Juste un mot. Un mot juste.                                                                                                                       Un alphabète recomposé.

On aimerait tout recommencer…

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On aimerait tout recommencer…

« Il paraît qu’écrire c’est exister.                                                                                           Moi je sais que pédaler, c’est liberté »

Oui mon Ami, crois -moi, qu’on se le dise

J’ai pas besoin d’ami, j’ai un vélo,                                                                                                              J’ai pas besoin d’une patrie, j’ai le monde,                                                                                               J’ai pas besoin d’être poli, je ne l’ai jamais été                                                                                       Mais si j’ai pas besoin d’haïr, c’est parce que j’ai toujours eu besoin d’aimer.

Plus que jamais.

Et parce-que eux, lui pi toi aussi…

Est-ce que tu sais que Lesotho sait t’admirer

Mais pas autant qu’Essentiel est d’aimer?

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tu sais que Lesotho sait t’admirer

Voilà

C’était juste

Juste un mot

Un mot juste:

Aimer

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Voilà c’était juste un Mot

Olivier Rochat

 

Je parlais d’un rêve…

Km 29’145, Katse Dam, Lesotho.

Je parlais d’un rêve… je rêvais d’en parler!

Sur la carte ce pays, le Lesotho, me parait si petit mais sur la route il me parait si grand…

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Je parlais d’un rêve…

Le vent a disparu, le soleil est revenu.

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Tout va bien dans le meilleur des monde au Leostho

Tout va bien dans le meilleur des monde, ou presque, au Lesotho. Me voici maintenant au bord du barrage de Katse dont le lac se faufile en zig zag tel un fjord à travers ces montagnes abruptes qui culminent au centre du Lesotho.

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Le barrage de Katse dont le lac se faufile en zig zag tel un fjord

De cols en cols j’avant à petit pas, découvrant un pays qui me paraît de plus en plus beau. Parfois magique, surtout unique, le Lesotho est bien particulier.

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Parfois magique, surtout unique, le Lesotho est bien particulier.

Ces habitants et leur habits, bottes, cagoules et manteaux. A cheval,à dos d’âne ou de poney, on vient m’interpeller lorsque je plante ma tente, soleil couchant, au haut du lac de Katse.

La vue est… Waw! Ce sera l’un des plus beaux bivouacs… une fois que j’aurai fini d’expliquer à ces bergers que non je leur donnerai ni argent ni bonbons et que ce spot fera l’affaire pour la nuit!

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Ce sera l’un des plus beaux bivouacs…

Et effectivement, il le fera. Bien que trempé par la rosée au matin, il me faudra « dialoguer » encore une fois avec un berger avant de reprendre la route. Décidement, enfant ou adultes, les gens ont l’air d’aimer les bonbons au Lesotho (une bonne maladie me disait maman).

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il me faudra dialoguer encore une fois avec un berger avant de reprendre la route.

Sur la route,bien asphaltée avec l’aide des chinois, la circulation est quasi inexistante et les vues sont belles. De temps en temps un bus, même pas bondé, qui me klaxonnent de même que les quelques 4X4 qui me croisent de temps en temps.

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la circulation est quasi inexistante et les vues sont belles.

Sweet, Sweet s’écrient soudain sept petites filles souriantes, suivi d’un plus poli from where do you come from?.

I come from Switzerland! Mais quel con! Mauvaise réponse. Switzerland? Le pays des bonbons (Sweet-land).

C’est finalement accompagné de 7 petites princesses, qui à défaut de bonbons n’en perdront pas leur sourires pour autant, que je terminerai ce col-ci. En tout cas elles ont l’énergie et sur 5 km elles courent avec moi, pas essouflées jusqu’au sommet du col à plus de 2’600 mètres.

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accompagné de 7 petites princesses, qui à défaut de bonbons n’en perdront pas leur sourires pour autant, que je terminerai ce col-ci.

Presque Ethiopie.

Pourtant si différent. Plus calme, plus frais, plus beau. Moins peuplé. Aussi.

Je m’arrête donc après près de 2000 mètres de dénivellation répartis sur 50 km et bien aidé, c’est vrai, par cette impressionnante ascension du col de Mafika Lisiu.

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cette impressionnante ascension du col de Mafika Lisiu.

Un col superbe qui débute en entrant dans le jardin botanique de Katsé, le plus haut d’Afrique, et qui se termine à plus de 3’000 mètres d’altitude avec une vue superbe sur la vallée qu’on laisse derrières soit.

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qui se termine à plus de 3’000 mètres d’altitude

Tout au long de l’ascension les vues sont de plus en plus belles et la route… de plus en plus raide. Les derniers kms sont compliqué bien qu’heureusement les vues viennent apaiser les pauses contemplation.

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la route… de plus en plus raide.

Au sommet la route que l’on laisse derrières soit est visible sur près de 20 km et 1’000 mètres de dénivellé. Au bon souvenir des Alpes.

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la route que l’on laisse derrières soit est visible sur près de 20 km et 1’000 mètres de dénivellé

Sur la carte ce pays, le Lesotho, me parait si petit mais sur la route il me parait si grand…

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ur la carte ce pays, le Lesotho, me parait si petit mais sur la route il me parait si grand…

Deja mes jambes refroidissent de même que mes freins. J’attrape un fauteil. Ici je suis au plat en quelques sorte.

Bref retour à la civilisation au barrage de Katsé. Juste le temps d’un repas.

Ensuite?

Il faudra grimper. Ou descendre c’est selon. Juste une question de point de vue…

Au pire m’arrêter… et le soleil au coucher le contempler.

Je parlais de rêver.

Je rêvais d’une parole. 

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Je rêvais d’une parole.

Au Lesotho!

Olivier Rochat

LESOTHO…Royaume des montagnes!

Km 28’802, Mokhotlong, Lesotho.

Bienvenue au Lesotho, le royaume des montagnes.

Un col après l’autre je découvre depuis quelques jours ce petit pays méconnu du grand public et totalement enclavé au milieu de l’Afrique du Sud. Sans accés à la mer, d’une superficie de 3/4 celle de la Suisse, le Lesotho n’en reste pas moins un pays de montagne, parfois surnommé « le toit de l’Afrique » ou plus simplement, le royaume des montagnes.

Pour moi, question montagnes, un retour aux sources.

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le Lesotho n’en reste pas moins un pays de montagnes

Hier j’ai repris la route après cette superbe ascension du col du Sani qui m’a mené à la frontière avec le Leostho. Au col c’est Niko que j’ai rencontré, un cyclo autrichien rencontré au sommet du col. Superbe rencontre et partage d’aventure puisque Niko est sur la route depuis janvier 2015.

Parti de Salzbourg en direction d’Istanbul puis de l’Asie centrale et finalement jusqu’au Laos, puis l’Australie et enfin l’Afrique du Sud.

Voici déjà son site internet: niko-rides

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Au col c’est Niko que j’ai rencontré

Mais s’enfoncer dans les montagnes du Lesotho n’a rien d’aisé, plus particulièrement lorsque l’on fait face au vent.

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s’enfoncer dans les montagnes du Lesotho n’a rien d’aisé

Monter, descendre… c’est le menu dès les premiers kilomètres et un premier col qui me mène à l’altitude de 3240 mètre: le col de Kotisephola. Un col abrupte offrant quelques jolie vue sur des montagnes dépourvues de presque toute végétations à cette altitude.

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le col de Kotisephola

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Il est vrai qu’ici, sur le toit de l’Afrique, il fait plus frais que dans les pays alentours.

S’ensuit une belle descente où je rencontre enfin mes premiers locaux, habillés de grands mentaux, bottes et souvent d’une cagoule. Il est vrai qu’ici, sur le toit de l’Afrique, il fait plus frais que dans les pays alentours.

 

 

 

 

 

 

En effet le Lesotho, petit pays enclavé au centre de l’Afrique du Sud, est un pays de montagne dont la géographie est simplement unique au monde: le Lesotho étant le seul pays au monde entièrement situé à plus de 1000 mètres d’altitude.

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e Lesotho étant le seul pays au monde entièrement situé à plus de 1000 mètres d’altitude.

Et il ne s’agit pas d’un seul et plat haut plateau mais bien d’une multitude de montagnes, dont la plus haute d’Afrique australe, Thabana Ntlenyana, qui culmine à 3’482 mètre d’altitude, toute proche du col de Ketisephola.

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Le col de Ketisephola, tout proche de la plus haute montagne d’Afrique australe: Thabana Ntlenyama

La différence avec l’Afrique du Sud est marquante, que ce soit par ces paysages que je qualifierai, goût personnel, de superbe, où par ses habitants. Petites maisons rondes dans lesquels on se déplace… à dos d’âne, les villages ont un charmes certains dont les montagnes environnantes, parfois cultivée ou habité de poneys, ne font que l’accentuer.

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on se déplace… à dos d’ânes

Des rivières se faufilent ici où là dans des canyons que des villages perchés surplombent malgré l’isolement du lieu.

C’est bien simple, le Lesotho est un cadeau et si hier j’avais le Malawi, la Namibie, aujourd’hui j’ai le Lesotho.

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les villages ont un charmes certains dont les montagnes environnantes, parfois cultivée ou habité de poneys, ne font que l’accentuer.

Sweet Sweet Sweet!

Une seule ombre au tableau: la mendicité. Sans gènes, aucune, adultes et enfants me demandent de l’argent, des bonbons ou une bière à la manière où on demande l’heure. Sweet, sweet! me demandent les plus jeunes qui veulent des bonbons alors que le long de la route, croisant des ouvriers attelés à réparer la route, on me demande une petite pièce..

Sans agressivité, certes mais, s’en est parfois presque un moyen de salutations bien qu’une fois le discours engagé les gens sont plutôt sympas, souriant et même aidant.

 

Le Lesotho est bien un pays pauvre mais cette manière de faire est parfois gênante, ou dommage, tant le pays est beau et attachant de par sa culture, son climat et ses paysages. Cependant, habitué à ces coutumes réservée aux blancs, je ne m’attarde trop à ce que nous avons amené nous mêmes avec nos manières, notre besoin de détruire avant de penser reconstruire en donnant ceci ou cela a des gens qui à la base n’ont rien demandé.

Ils n’ont pas raison. Mais nous avons tort. Quant a moi…Le voyageur ne fait que passer, constater. Il a beau s’énerver, aimer, juger ou profiter, il ne sert… à rien.

Rien d’autre que l’importance que les gens qu’ils rencontrent veulent bien lui octroyer.

Souvent quelques part entre la pitié et l’admiration.

Quant à l’Afrique, ma douce Afrique… aussi mendiante sous t’elle, elle n’a jamais eu besoin de moi. Et aujourd’hui plus qu’hier encore, j’en suis persuadé: si vous voulez l’aidez, ou quelqu’un d’autre, ne lui donnez pas ce qu’elle croit ne pas avoir.

Donnez lui un peu de votre personne. De votre temps.

Ou alors vivez pour vous. Mais ne prétendez pas l’aider d’un peu de cet or anti-culturel que l’on nomme matériel. Quel qu’il soit.

Cette connerie nous affaiblit…

Blancs, noirs, jaunes, ocres ou magentas.

 

Lesotho…

Un pays dans lequel je m’égare au nord-est à travers les montagnes de Maluti, curieux et profiteur de ce que m’offre les montagnes. Cet instant de vie, égoïsme pure, qui n’appartient qu’à moi.

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curieux et profiteur de ce que m’offre les montagnes.

Tout juste calmé par une bière, « Maluti » de son nom, elle aussi.

Car le Lesotho est un Royaume. Le Royaume des montagnes. Et sur ces routes, crois moi, j’en suis le Roi. Avec un grand R comme dans Rochat.

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le Lesotho est un royaume.

Oui j’en suis le Roi.

Même si, c’est vrai, j’avance plutôt à l’allure d’un grand-papa. Pardon pour lui.

Bref…

Poésie t’avais compris…

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Et sur ces routes, crois moi, je suis le Roi.

Olivier Rochat