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Gamin de rien

Km 10744, Mersa, Ethiopie.

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Les gamins d’Ethiopie reste, pour tout cycliste qui s’aventure en Ethiopie, une aventure en soit.
Depuis mon arrivée en Ethiopie, voici déjà deux semaines, je découvre un pays magnifique. Magnifique certes mais pauvre certainement. La misère est quotidienne ici et les gamins, m’apercevant, ne se font pas prier pour me courir après et me demander de l’argent avec leur Money! Money! incessant. Parfois ils s’écrient youyouyou ou alors Farenje. Ce qui signifie étranger. De temps en temps, je leur donne un crayon, un caramel ou un ballon. Ensemble c’est alors quelques instants émouvants, la rencontre de deux mondes. Mais il arrive que les plus teigneux me lancent des cailloux et me poursuivent sur plusieurs kilomètres avec une énergie démentielle. S’en est devenu très fatiguant. Plus fatiguant que les routes pentues de l’Ethiopie certainement. Et puis J’ai aussi reçu une tomate et un coup de pied. Ainsi les gamins d’Ethiopie restent, pour tout cycliste qui s’aventure en Ethiopie, une aventure en soit. Mais pas que… Pour moi j’en ressors ce texte. Parce que le gamin, qu’il soit riche ou rien, c’est notre avenir. Notre demain…

 

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Nubie

Km 8367, Kerma, Soudan

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Nubie, soleil haut, soleil beau, soleil chaud, coup de soleil, intemporel, c’est le coup de coeur. La gentillesse des gens, l’incroyable « dépourvance » de méchanceté d’un peuple qui semble autant dépourvu de cruauté que de richesse, le nubien à un coeur qui me plaît. Il me paraît paresseux et l’avoue lui-même, souvent, modeste, il ne s’aime pas vraiment. C’est le premier être que je vois ainsi. Et lorsque je lui dis « mais j’aime le Soudan », il croit que je mens. Dommage. Il m’arrive de mentir. Mais il m’arrive aussi d’apprécier vraiment le coeur des gens. Et d’avoir envie de le dire… Me voici dans une cafétéria, le long de la route. Chaude route (soleil chaud, coeur chaud…Nubie Nubien) je bois un café. Je crois t’avais deviné. Me voici au coeur de la Nubie, au coeur, donc, d’un premier coup de coeur. Là où vivre me paraît impossible je crois apercevoir un coeur, ou peut-être une simplicité, que je n’ai que trop rarement aperçue là où vivre, au fond, n’est pas si difficile. Où vivre pourrait être simple et beau, mais devient force et course, dur, long et stressant… Course à l’abattoir, forcé de le dire… Stress au pourboire, longueur de nos vies. Oui je parle de chez moi, la belle Europe. Là où les gens se plaignent de ce qu’ils n’ont pas sans s’apercevoir qu’ils ont beaucoup trop. Que j’ai beaucoup trop…

Bref, le Soudan pour moi c’est un premier coup de coeur. Ou plus que le Soudan, la Nubie. Lire la suite