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3 ans sur la route

Km 48’592, Kankan, Guinée.

-15.09.2014-15.09.2017                                                                                                            3 YEARS ON THE ROAD-

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Hier a débuté ma 4ème année sur la route.

Et le moins que je puisse dire c’est que les derniers jours de ma 3ème année sur la route auront été pour le moins pénible, malgré la beauté et l’accueil des locaux.

Et c’est sur une piste défoncée -mais vraiment défoncée- avec parfois des flaques d’eaux énormes de plusieurs dizaines de mètres, des passages boueux allant jusqu’à 50 km quasiment ininterrompu, des ennuis mécaniques toujours ennuyant -un rayon qui pète dans un champ de boue juste après que la pédale a rendu l’âme, eh ben c’est pas drôle- que j’ai terminé cette année un peu à la manière dont elle s’est déroulée, entre pluie et soleil, accueil et « discussions » avec la police. Et pour couronner le tout, avec le paludisme.

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C’est sur une piste défoncée -mais vraiment défoncée- avec parfois des flaques d’eaux énormes de plusieurs dizaines de mètres

Ce bon vieux paludisme, comme bien souvent accompagné de sa petite soeur la fièvre typoïde. Il était temps que cette année se termine tant elle fut difficile.

Il était temps que cette année se termine tant elle fut difficile.

Il était temps que cette année se termine tant elle fut difficile.

Pour tout dire je m’y attendais un peu mais quand même. Pour bien comprendre, cette année c’est autant de pistes que sur les deux précédentes. C’est 3 crises de paludisme contre 0 sur les deux précédentes. C’est 2 fièvres typhoïdes contre 0 sur les deux précédentes. C’est 10 pays contre 25 sur les deux précédentes mais le doubles en prix de visa: on est passé d’une moyenne de 35 dollars US par pays à 110…et puis c’est la police.

 

Auparavant, c’est à dire en Afrique de l’est et australe, je « subissait » en moyenne 1 contrôle policier (identité en général) par mois. Depuis que j’ai rejoint l’Afrique centrale/ouest au début de cette 3ème année de route, en moyenne c’est 1 par jour, allant jusqu’à 20 durant mes pires journées au Nigeria à très peu au Ghana/Togo. Sans compter les passages frontières souvent long et pas toujours bienveillant.

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Depuis que j’ai rejoint l’Afrique centrale/ouest au début de cette 3ème année de route, en moyenne c’est 1 par jour

Elle fut néanmoins une année très riche en émotion que ce soit pour mon retour en francophonie, les régions isolées de l’impressionnante et étouffante forêt tropicale, les gorilles rencontrés dans ces mêmes forêts, la fracture de mon cher Cargo, l’inauguration tant attendue de notre seconde école au Togo ou encore la visite d’amis et proches au Togo puis au Burkina Faso.

Le tout toujours entouré d’innombrables peuples mélangés, vivant et colorés dans un désordre très africain.

Mais finalement je pourrais terminer cette année en me disant qu’elle fut la plus difficile. C’est clairement le cas.

Toujours en direction de l’Europe

Aujourd’hui c’est donc au repos forcé, comme bien souvent ces derniers mois, que je débute une nouvelle année de route qui sera selon toute vraisemblance la dernière.
Car si la motivation est toujours là, c’est aussi celle de rentrer chez moi.

En faisant mes comptes je réalise que durant les 365 derniers jours j’ai pédalé, sans le prévoir, 15’012 km. Juste pas suffisant pour la dépasser, mais me voici maintenant tout proche de la barre symbolique des 50’000 km que je compte passer très prochainement. En texte et en image bien sûr, au Sierra-Leone selon mes prévisions.

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Me voici maintenant tout proche de la barre symbolique des 50’000 km que je compte passer très prochainement.

En attendant, je remercie encore les nombreuses personnes qui m’ont soutenu et me soutienne en annonçant l’arrivée prochaine, dès 2018, d’un nouveau projet.

Ce sera une nouvelle page dans ma vie
Vers de nouveaux horizons
Mais si je lui ai déjà trouvé un oui
Il me faut encore lui trouver un nom.

Tu auras droit au POISSON
À l’HIRONDELLE
ICI BAS notre horizon
Ou au soleil, car je l’ai peint avec du miel

Puis JE TE PRENDRAI LA MAIN
On mangera des glaces
Tu verras comme c’est bien
CHOCOLAT ET PI PISTACHE

Ensuite tn ira dans le jardin
LE JARDIN DES GENS AIME
Toujours je te tiendrai la main
Enfin je la ressusciterait

Je parle de Madame
MA DAME LITTERATURE
Ainsi passera un an, tout flamme
Ce sera là notre Aventure…

Un voyage révolution
Celle qui se fait en rime
Ou en réfléchissant
A vélo du pied aux cimes

Car voyager c’est vivre et une vie sans mots n’est-ce pas triste un peu? Et un mot sans vie, ce n’est pas du jeu!

Ou comment te dire sans en faire trop
Que ce voyage ne sera fait que de mots

Olivier Rochat

 

La Côte-d’Ivoire est un poème

Km 48’066, Touba, Côte-d’Ivoire.

– Poème en quittant le Côte-d’Ivoire –

 Là où se mérite chaque mètre

Là où se mérite chaque mètre

« La Côte-d’Ivoire est un poème
Et moi je n’en suis que l’écrivain
Celui par qui les mots t’emmènent
Le long de son chemin

De 45 jours est longue notre histoire
2000 en quantités mes kilomètres                                                                                                     Sur les routes de la Côte-d’Ivoire                                                                                                          Là où se mérite chaque mètre

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Parfois les routes y sont si rudes qu’elles appartiennent aux mondes des extrêmes

Parfois les routes y sont si rudes
Qu’elles appartiennent aux mondes des extrêmes
Et pardonne, ce n’est pas mon habitude
Mais je les mets dans ce poème

Tas de cailloux et flaques de boues
Sur des collines qui font mal                                                                                                           Parfois n’y tournent plus mes roues                                                                                       Toujours misent à mal

Sur les routes de la Côte-d'Ivoire Là où se mérite chaque mètre

Sur les routes de la Côte-d’Ivoire
Là où se mérite chaque mètre

Alors il faut pousser
Oublier l’inadmissible
Pour se persuader
Que oui, tout est possible

Et quand au sortir d’un nuage
Une montagne, verte et envoûtante, se profile
Devant ce merveilleux paysage
Oublier cette route qui l’esprit te mine

au sortir d'un nuage Une montagne, verte et envoûtante, se profile

Au sortir d’un nuage, une montagne, verte et envoûtante, se profile

Déjà tu te sens pousser des ailes
Celles des yeux qui te transportent
Et puis qui te rappellent
Comme la vie soudain peut être belle

Te voici Hirondelle
A survoler la vie
Dans ton monde parallèle
Celui du voyageur ébloui

Comme la vie soudain peut être belle

Comme la vie soudain peut être belle

Mais soudain la réalité te rattrape
Te voici lourd comme un phoque
Comme un lapin que l’on traque
La vie de toi se moque

La voici dur cette fois
Quand sur cette route
Tu n’avance que de pas en pas
Grimpant sans doute

La voici dur cette fois Quand sur cette route Tu n'avance que de pas en pas

La voici dur cette fois, quand sur cette route tu n’avance que de pas en pas

Cette montagne, ton Everest
Qui toujours te rappelle
Dans la lenteur de ton geste
Que tu n’es pas immortel

Mais de cette journée interminable
Naîtra toujours le soir
Après avoir été mis minable
Viendra toujours l’espoir

Après avoir été mis minable Viendra toujours l'espoir

Après avoir été mis minable, viendra toujours l’espoir

Au milieu de ces peuples colorés
Bambara, Yakouba
Sénoufo ou Malinké
Ici tu es chez toi

Une fois la porte franchie
Celle de l’habitant
Te voici à nouveau en vie
Il n’y a plus de noir pas plus de blanc

Au milieu de ces peuples colorés

Au milieu de ces peuples colorés

De chrétien ni musulman
Athée ou catholique
De protestant ni de tragique
Malgré ce mot manifestant

 

Non juste un étranger                                                                                                                               À qui on offre la douceur d’un lit
Le bonheur du mangé
Et celui d’être en vie

Le bonheur du mangé Et celui d'être en vie

Le bonheur d’être en vie

Et dans ce merveilleux KO
Celui de la vie qui passe
Celui des trombes d’eau
Tu t’endors comme une masse

Au matin tu reprendras
Ce qu’il te faudra bientôt nommer
Ton piteux chemin de croix
Avec ses 1000 rivières à traverser

Avec ses 1000 rivières à traverser

Avec ses 1000 rivières à traverser

Ses photos comme souvenirs
Pour toujours te rappeler
Te souvenir
Le prix de ta Liberté

Et moi je n’ai que ma Plume
Devant cet enfer merveilleux
Aussi j’écris la Lune
Alors qu’en fait…il pleut

moi je n'ai que ma Plume Devant cet enfer merveilleux

moi je n’ai que ma Plume devant cet enfer merveilleux

Et dans cette Afrique magnifique
Où vivre est une galère au quotidien
Demeure partout l’odeur du magique
Et toujours un sourire en coin

Car au coin des lèvres ou du virage
Se cache toujours quelqu’un
Pour te témoigner non pas sa rage
Juste pour te prêter sa main

toujours un sourire en coin

Toujours un sourire en coin

Mais ce matin je ne suis point seul
Car quand mes yeux se perdent au ciel
A la sortie d’un village Peul
Je les referme sous le Soleil

Alors au fond de l’horizon
Se dresse un nouveau pays
La Guinée en toile de fond
J’y serai avant midi

Au fond de l'horizon se dresse un nouveau pays j'ai Guinée en toile de fond

Au fond de l’horizon se dresse un nouveau pays j’ai Guinée en toile de fond

La Côte-d’Ivoire est un poème
Et moi, oui moi je n’en suis que le cri vain
Celui qui sait que si les mots se sèment
C’est par ce qu’ils nous mènent loin

Mais aujourd’hui je vois la fin
Ma Côte-d’Ivoire se termine
Et moi j’y termine mon chemin
Par ces quelques rimes

j'y termine mon chemin Par ces quelques rimes

J’y termine mon chemin par ces quelques rimes

Olivier Rochat

Terre d’accueil

Km 46’974, Abidjan, Côte-d’Ivoire.

Des campagnes aux capitales, l’Afrique est parfois sans transition. Mais comme on à son habitude, elle me reste imple et rude. Souriante. Vivante et incertaine. Me voici à Abidjan, plus grande ville de Côte-d’Ivoire. Je quitte à peine les villages ruraux…

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Sans transition j’ai passé des campagnes ivoirienne à la plus grande ville de Côte-d’Ivoire, Abidjan.

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Mon Instant Plume

Km 46’455, Bondoukou, Côte’d’Ivoire.

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Il n’est qu’un instant

Il n’est qu’un instant
Flocon de décembre
Parfum de printemps
Ou merveille de septembre

Il ne dure pas
Et n’est que souvenir
Émotion qui n’est plus là
Émotion pour s’enfuir

Moi tu sais je le cherche
Cet instant fuyant
Je lui cours après
Ce moment présent

Aujourd’hui Côte-d’Ivoire
Et pi hier Burkina
Il est infini comme l’espoir
Et demain Libéria

Il est photo pour faire genre
« Regarde je suis toujours là »
Mais je me dois de la prendre
Quand lui est bien là

Car lorsqu’il arrive il crie tout haut
Regarde-moi
C’est moi le plus beau
Prend
-moi

Prend-moi

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Alors moi je le prend clic clac Et puis je m’en vais

Alors moi je le prend clic clac
Et puis je m’en vais
Mais comme une porte qui claque
Il s’est déjà consummé

Mon instant merveille
Au claire des Lunes
Ou au lever des Soleils
Mon instant plume

Lui l’animal des Terre
La girafe des plaines
Mon instant éphémère
Mon oiseau qui se traîne

Lui mon dauphin des mers
Des Méditerranée
Mon instant éphémère
Mon instant des espéré

Lui à peine arrivé
A peine aperçu
Est déjà consumé
Il est déjà perdu

Et sous un nouveau couché
De Soleil ou de Lune
Mon instant Liberté
S’en est allé sous la Dune

Mettre des mots sur les couleurs
Et des plumes sur les reptiles
Parce-que tu sais les fleurs
Poussent aussi au centre des villes

Et déjà il disparaît
N’en reste qu’un souvenir
Et puis un bout de mon trait
Et une photo, accompagnée du verbe écrire

Et déjà il est mort
Mais de sa vie qui n’a duré
Il nous reste encore
Et pour toujours, un parfum d’éternité

Celui d’un lever, d’un coucher
De Soleil ou de Lune
D’un instant Liberté
Et quelques lettres de ma plume

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Celui d’un lever, d’un coucher

Olivier Rochat