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Au goût du ch’min

Km 50’845, Bangouya, Guinée.

Poésie routière. Quelques mots de ch’min, quelques mots poussières. Poème de petits rien.

Poésie routière.

Poésie routière.

Mon Aventure au bout du chemin
Au goût de vie pi de transpi
De petits rien

De saut en saut de pierre en pierre
De soubresauts de pire en pire
Mon ouvrière

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Mon Aventure au bout du chemin

Au goût de Terre au goût de ciel
Ma guinéenne
Mon Univers mon Eternel

Moi je sais plus moi je sais pas
Je suis perdu dis moi pourquoi
Poussière je suis comme ça

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Poussière je suis comme ça

Mon guinéen cet oublié
Fils du chemin de galérien
Ma Liberté

Je suis soldat fils d’imprudence
Moi mon combat
C’est la patience

Mon guinéen cet oublié, fils du chemin de galérien

Mon guinéen cet oublié, fils du chemin de galérien

Moi mon combat c’est mettre en mots
Ou la poussière ou les cailloux
Pi tous les paranormaux

Fils du chemin fils de science
De religion ou d’ouvrier
Mon insouciance

Moi mon combat c'est mettre en mots ou la poussière ou les cailloux, pi tous les paranormaux

Moi mon combat c’est mettre en mots ou la poussière ou les cailloux, pi tous les paranormaux

Mon Aventure au bout du chemin
Au goût de rien d’être sans toit
Sans toi moi je suis rien

Certainement pas
Là où la route est un combat
Qu’elle fait de moi ce p’tit soldat

Là où la route est un combat, qu'elle fait de moi ce p'tit soldat

Là où la route est un combat, qu’elle fait de moi ce p’tit soldat

La route ma religion
Des sans abris des vagabonds
Pi comme on dit des sans maisons

Moi le sauvage, celui des Terres
Par les rivages, ceux de ma Terre
Je sors de cage, l’écrire ma Terre

Je sors de cage, l'écrire ma Terre

Je sors de cage, l’écrire ma Terre

Au bout du chemin
Je continue, je rêve encore
Une dernière fois d’un simple rien

D’une tasse de thé, de ton regard
Ma Liberté dans ce dernier
Moi l’ouvrier, celui qui part

Je continue, je rêve encore, une dernière fois d'un simple rien

Je continue, je rêve encore, une dernière fois d’un simple rien

Lueur d’espoir dans la savane
Dans la poussières des routes en Terre
Un cri de l’âme

Cri de Guinée
Fils du chemin
Fils de Guinée

Cri de Guinée, fils du chemin, fils de Guinée

Cri de Guinée, fils du chemin, fils de Guinée

Toi guinéen toi l’oublié
Qui comme on dit survit
Par le siècle dernier

Mais qui je crois
Vit comme on dit
Par le présent tu vois

Par le présent tu vois

Olivier Rochat

Guinée, je recommencerai!

Km 50’776, Kindia, Guinée.

De retour en Guinée, je remonte le pays en direction des montagnes du Fouta Djalon. Je tombe amoureux.

je remonte le pays en direction des montagnes du Fouta Djalon

je remonte le pays en direction des montagnes du Fouta Djalon

Après plusieurs mois de saisons des pluies à différentes intensité, la saison sèche prend jour après jour de l’ampleur, les nuages se font de moins en moins menaçant, le soleil de plus en plus présent et la pluie de plus en plus rare. Et ce malgré le fait qu’ici la saison pluvieuse fût plus longue que la moyenne, comme me disent certains.

Et pour moi c’est quand même un petit soulagement bien que j’avoue avoir passé des moments inoubliables durant ces derniers mois humides aux pistes bien souvent boueuses et aux nuits sans grand espoir de joli bivouac sauvage. La dernière fois que j’ai fait un camping sauvage ? Il y a près de 3 mois. Pourtant si ce soir je dors dans une auberge, il s’agit d’une exception tant j’ai passé de nuits chez l’habitant. D’ailleurs c’est plus pour la tranquillité que pour le confort en soit que je m’y rend ce soir, bien que les quelques heures nocturnes d’électricité me permettent de me rafraîchir au ventilateur et de recharger mes batteries. Le cadre reste simple. Une petite chambre. Un lit propre. Un seau, de l’eau. Quoi demander de plus ?

Me voici privilégié. Presque égoïste tant il est vrai que la Guinée telle que je la découvre, le long de la route, et que je découvrais à l’est du pays en septembre dernier, est bel et bien le pays du partage.

la Guinée telle que je la découvre, le long de la route, et que je découvrais à l'est du pays en septembre dernier, est bel et bien le pays du partage.

Le luxe y est dans sa population, son climat

Non pas de la solitude. Et certainement pas du luxe. Un pays que j’aime. Le luxe y est dans sa population, son climat. Simple opinion personnel. Ici s’y mélange peuple et paysages comme rarement. Le désordre y est extrême et à tous les « étages » de la société, du trafic au policier, du système éducatif à l’administration la plus basique.

Le désordre y est extrême

Le désordre y est extrême

Manquer de se faire rentrer dedans par un deux ou quatres roues (certes généralement deux roues) roulant à contre sens dans un rond-point (!) ou à reculons après avoir cette éternelle « barrière du blanc » passée et mis à part quelques policiers dont j’ai parfois bien du mal à savoir s’ils sont sérieux ou en pleine phase humoristique lorsqu’ils m’arrêtent. J’ai notamment eu droit à la « carte touristique s’il vous plaît » (elle n’existe pas soyons clair, le visa suffit) ou à l’indétrônable « papier du véhicule ! »

Hein!!!? Mais je suis à vélo monsieur.

Et alors? Papier du véhicule !

Et soudain le chef qui arrive et vient me questionner avec plein d’enthousiasme, cassant net le « coup » du non gradé. Auquel je réponds: je suis Suisse!.

Ah tu es suédois.

Non non, pas la Suède, la Suisse!

Ah tu es suissien.

Voilà, suissien. C’est ça. Je m’y suis fait. 3 mois que ça dure. Et je n’insiste pas sur des termes qui ici n’ont pour l’instant pas grand raison d’être. Je suis donc suissien. Parfois suédois aussi. Et peut-être un jour je serai lunien.

Oui peut-être bien car ici tout est possible, les limites semblent être fixée par l’imagination. Et cette dernière n’en ayant pas vraiment…

Bienvenue en Guinée!

Et ce n’est ni péjoratif ni moqueur. Bien au contraire. C’est bien avec une petite étincelle dans les yeux que j’écris ces quelques lettres qui essaient de se faire une place au milieu du vaste univers guinéen.

ces quelques lettres qui essaient de se faire une place au milieu du vaste univers guinéen.

ces quelques lettres qui essaient de se faire une place au milieu du vaste univers guinéen.

Une étincelle allumée à tout moment par ces innombrables moments passé, partagé, avec les guinéens « du long de ma route ». Discussion tantôt sérieuse puis rocambolesque, touchante souvent.

On parle politique mais ça nous énerve tous. Ici la politique est aussi efficace qu’il y tombe de la neige en Guinée. Dirait-on. Et ça irrite. Alors on parle foot ou religion. Il y a plus de Foi la derrière. Enfin d’où je viens. Puis on s’essaie à l’humour sans toujours y arriver. Mais on rit quand même.

lorsque je me lance dans les montagnes du Fouta-Djalon, j'y ajoute les paysages.

lorsque je me lance dans les montagnes du Fouta-Djalon, j’y ajoute les paysages.

Et lorsque je me lance dans les montagnes du Fouta-Djalon, j’y ajoute les paysages. Montagnes douces à l’herbe verte déjà légèrement entamée par la saison sèche. Je tombe amoureux.

Montagnes douces à l'herbe verte déjà légèrement entamée par la saison sèche

Montagnes douces à l’herbe verte déjà légèrement entamée par la saison sèche

À moins que je sois fou. Ou les deux puisqu’il faut être fou pour aimer. Pour y croire.

Tant pis, moi j’y crois. J’y cours même!

Et demain je recommencerai.

moi j'y crois. J'y cours même!

moi j’y crois. J’y cours même!

Je recommencerai…

 

Olivier Rochat

Le Cavalier des Terres

Km 50’000, Moyamba, Sierra-Leone.

Jour/Day 1’138 (1’059 in Africa)
Pays/Country 37 (28 in Africa)
Km 50’000 (44’091 in Africa)

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« Je suis le cavalier des Terres
Je passe je suis détour
À la recherche de Lumière
À la recherche de l’Amour

Je suis le cavalier sans peur
Je m’en vais chercher le beau
Pour lutter contre terreur
Je m’en vais lutter les maux

Aux pays ou ne poussent plus les fleurs
Moi j’écris tu sais de simple phrases
Qui s’envolent, qui sont labeurs
Qui me rendent un peu ma grâce

Car l’éternité est longue
Quand l’on vit sans âme
Quand la vie est bombe
D’où ne naissent que des larmes

Je ne dors plus moi je meurs
Le coeur fendu par la terreur
Je ne vit plus moi je meurs
Mon âme perdu, sans cœur

Il n’y a qu’au matin que je reviens
Que je revis que je renaît
Quand recommence le chemin
Quand j’écris ce nouveau trait

Qu’avec lui, enfin
Je parcours les Terres
Me mettant sur le chemin
Que n’y prenne place que Ma Guerre

Je suis le cavalier des Terres
Je passe je suis détour
À la recherche de Lumière
À la recherche de l’Amour

Je suis le cavalier sans peur
Je m’en vais chercher le beau
Pour lutter contre terreur
Je m’en vais lutter les maux

Je n’ai d’armes que ma vie
De combat que ma passion
De raison que ma folie
Et la Terre est ma maison

L’Univers mon horizon
Par ces mots que je brandit
Dans mon royaume : l’imagination
De cette beauté qui est ma vie

Avec elle je me surprend
Cavalier je deviens homme
Avec elle je suis content
C’est l’amour qui reprend forme

Je n’ai de bague à lui offrir
Elle qui m’offre son sourire
Et j’ai presque peur de lui dire
Lui demander pour ainsi dire

Sa main contre la mienne
Qu’enfin ne soyons qu’un
Pour que toujours je me surprenne
À me battre pour mon prochain

A me battre pour cet instant
Qui est ma seule éternité
Qui pour toujours est au présent
Qui est tout ce que j’ai

Quel qu’en soit nos aventures
Moi je n’ai plus de passé
Pas de futur
Ainsi va mon éternité

Celle du cavalier
Le cavalier des Terres
Qui l’écrit sa Liberté
Sept lettres un mot Lumière

Je suis le cavalier
Je n’ai de maux que par raison
Ma folie ma Liberté
Je n’ai de mots que par passion

Oui je suis le cavalier
Et moi j’écris les Terres
Cinq lettres un verbe Aimer
C’est par les lettres qu’est ma guerre

Par les mots que je combats
En tirant ces quelques proses
C’est des fleurs qui naissent là
Chant de mots pour champ de Roses

Une jonquilles ou bien Lila
À l’ombre d’un palmier
Moi tu sais oui moi je crois
Que nous sommes tous frères d’humanité

Et sœur au fond du cœur
Et dans les yeux aussi
Pour que cesse le malheur
Et que naisse l’infini

Je suis le cavalier
Celui des Terres
Oui je suis le cavalier
Et moi je pars en Guerre

Par les mots est mon combat
Sur notre mère la Terre
Par les mots je suis soldat
1000 lettres pour faire Ma Guerre

Quelques lettres pour une Plume
Plume d’oie ou bien de plomb
4 lettres un mot la Lune
Ainsi va mon Horizon

Celui du cavalier
Celui qui part en Guerre
Une Guerre pour exister
Existence faite de vers

Chacun d’eux pour un combat
Un combat pour l’humanité
De ces Roses qui naissent là
Par les Proses du Cavalier

Triste plume est au combat
Me voici Mélancolie!
Mais? C’est la haine qui surgit là
Eh bien tant pis, c’est en mot que l’on survit

Par les mots ma Liberté
Par les mots je pars en guerre
Mon rêve Réalité
Mon Jardin mon Univers

Et puis tu vois, je suis soldat
D’une Prose face aux fusils
Par les mots moi je combat
Je combat la triste vie

Ce soir je reprend ma plume
Et si je meurs, Mélancolie
Avant, je ferai de chaque dune
Une jungle de Jonquille

Je reprend ma triste plume
Pour écrire Mélancolie
Des Soleils aux clairs des Lunes
Pour combattre la triste vie

Et faire de chaque Lune
Un reçit une poésie
Qu’à l’ombre de ma Plume
Y naissent un peu de vie »

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Olivier Rochat

Il était Ebola

Km 48’985, Macenta, Guinée.

Petite pause à Macenta, petite ville toute proche de ce qui fut l’épicentre de la dernière « crise » d’Ebola.

à Macenta, petite ville toute proche de ce qui fut l'épicentre de la dernière "crise" d'Ebola, au coeur de la Guinée forestière

à Macenta, petite ville toute proche de ce qui fut l’épicentre de la dernière « crise » d’Ebola, au coeur de la Guinée forestière

Au coeur de la Guinée forestière

 

Après ma nouvelle « crise » de paludisme, et après m’être bien reposé, j’ai quitté Kankan, direction le sud.

J'ai retrouvé les belles collines, douce et verdoyante, de la Guinée forestière.

J’ai retrouvé les belles collines, douce et verdoyante, de la Guinée forestière.

4 jours de route plus tard j’ai retrouvé la pluie, que la Haute-Guinée m’avait presque fait oublier. J’ai retrouvé les belles collines, douce et verdoyante, de la Guinée forestière. Les routes quant à elles furent un mélange de pistes boueuses, de vieux goudrons d’il y a 40 ans complètement défoncé et, miracle ou presque, de passages récemment -et très bien- goudronné.

 

Vieux goudrons d'il y a 40 ans complètement défoncé

Vieux goudrons d’il y a 40 ans complètement défoncé

Me voici aujourd’hui à Macenta, petite ville coincée au centre de la Guinée forestière à quelques encablures de deux de ses voisins : le Libéria et la Sierra-Leone.

 

Macenta, au coeur de la Guinée forestière

Macenta, au coeur de la Guinée forestière

Macenta c’est une petite Ville comme il y en a des centaines en Afrique. Une ville sans grande envergure, d’environ 50’000 habitants, qu’on oublie facilement si on ne fait qu’y passer, quoique les paysages qui l’entourent sont spectaculaire et les habitants accueillant malgré les « toubabou » -blanc- incessants que me lancent les gosses qui me voient passer.

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Les habitants sont accueillants malgré les « toubabou » -blanc- incessants que me lancent les gosses qui me voient passer.

Le retour d’Ebola

Pourtant Macenta et la région a récemment fait parler d’elle à travers le monde entier et même jusqu’en occident. Enfin, sans qu’on cherche vraiment à la situer. En effet fin 2013 va débuter une « crise »sans précédent qui va grandement affecter l’Afrique de l’Ouest et notamment trois de ses pays (et non toute l’Afrique comme je l’entends parfois…) qui sont le Libéria, la Sierra-Leone et la Guinée : le virus Ebola.

En effet c’est dans un village de Guinée forestière, proche de la ville voisine d’où je me trouve actuellement, Guéckedou, que le « patient zéro », un jeune garçon de 2 ans et demi, aurait succombé à une fièvre hémorragique qui sera quelques mois plus tard analysée comme étant le virus Ebola. Sa mère, sa grand-mère ainsi qu’une amie sierra-leonaise y succomberont elles aussi. Débute alors une crise sans précédent et pour la première fois le virus Ebola, découvert pour la 1ère fois en 1976 en RD Congo le long d’une rivière appelée… Ebola, est découvert hors de l’Afrique centrale.

Le virus est rapidement déclaré au Libéria et au Sierra-Leone voisin, passant les frontières terrestres. Quelques mois plus tard des cas sont également recensé au Sénégal, au Mali ainsi qu’au Nigeria. Puis un prêtre espagnol rapatrié décède à Madrid, un libérien en voyage à Dallas y décède également, un cas est déclaré en Italie. Un autre en Grande-Bretagne. Ils survivront.

Mais le monde entier s’affole devant cette épidémie qui prend de vitesse la médecine actuelle et menace de se propager au monde entier. Il n’existe alors pas de vaccins et le taux de mortalité est extrêmement élevé bien qu’il varie beaucoup selon les conditions dans lesquels les patients sont traités, passant de 25 à 90%.

La Guinée, la Sierra-Leone et surtout le Libéria sont les pays les plus touchés, rapidement mis en quarantaine, frontières fermées, vols annulés. La région de Macenta, très peu développée et manquant de moyen, se retrouve sans moyen devant la maladie. Des médecins et infirmiers étrangers y sont envoyés ainsi que des hélicoptère et des 4X4 pour pouvoir atteindre les villages les plus reculé.

Mais dans certaines régions, la communication officielle est mal comprise par la population ou interprétée comme prolongeant un discours post-colonial, en désignant par exemple la consommation de viande de brousse comme source de contamination. Similairement des autorités ou des ONG ont pu être perçues comme soutenant un « discours dominant » qui « porte en germe la stigmatisation de certaines communautés, victimes de mépris ou de préjugés culturels que les messages officiels visant à prévenir la propagation de la maladie ne font que renforcer ». Ce discours invite les populations locales à s’éloigner de la forêt, qui est pourtant localement une ressource, médicamenteuse notamment. Les communautés locales savent aussi que les hôpitaux manquent d’infirmiers et médecins et ce fait a pu motiver certains refus de laisser hospitaliser des membres de la famille. Certains centres de soin sont également saccagé par la population locale et la lutte contre le virus Ebola n’en est rendue que plus difficile, bien qu’elle va s’améliorer au fil des mois.

Aujourd’hui près de 4 ans ont passé depuis le 1er cas, 18 mois depuis le dernier, enregistré au Libéria, début avril 2016. La vie à repris son cours, les frontières sont toutes ouvertes, « l’etat d’urgence mondial » déclaré a été enlevé. Selon les sources officielles plus de 28’000 cas ont été recensé, au moins 11’300 en sont morts et quelques 10’000 personnes souffrent aujourd’hui des stigmates de cette maladie dont notamment les tabous qui l’entourent. De nombreux survivants sont ainsi rejetés par la société.

Ici a Macenta seul un panneau, à l’entrée de la ville, m’indique qu’ici fut Ebola. Personne n’en parle et rien ne laisse apercevoir qu’il y a deux ans encore, la situation était extrêmement critique.

seul un panneau, à l'entrée de la ville, m'indique qu'ici fut Ebola.

Seul un panneau, à l’entrée de la ville, m’indique qu’ici fut Ebola.

En découvrant cette région, je ne peux m’empêcher de penser à Ebola. Ce « virus africain » qui soudainement menaça l’Occident tout entier. Ce virus qui en 2 ans n’a pas tué plus de monde que le paludisme n’en tue chaque…semaine.

Bien sûr, la situation n’est de loin pas semblable, ni même comparable. Le paludisme n’est pas un virus mais une maladie parasitaire, la plus répandue au monde et notamment en Afrique subsaharienne (environ 90% des victimes mondiales). Et puis il se traite.

Cependant le moustique qui transmet le paludisme à l’Homme ne peut survivre au-delà des tropiques. L’Europe, l’Amérique du nord à l’abri, le paludisme est peut-être encore celui qui a le plus de beaux jours devant lui.

Pendant ce temps-là à Macenta la vie continue. Ebola n’est plus là…

Pendant ce temps-là à Macenta la vie continue.

Pendant ce temps-là à Macenta la vie continue.

Olivier Rochat

Le boueux millionaire

Km 48’610, Kankan, Guinée.

Déjà plus de deux semaines que je me traîne en Guinée. Deux semaines rendues difficiles premièrement par le mauvais état des routes en cette saison et, deuxièmement, par le paludisme et la fièvre typhoïde que j’ai conjointement attrapé. Aujourd’hui je suis sur pieds, soigné ET reposé, prêt à repartir. Mais avant cela voici un petit retour en images, ainsi qu’avec quelques mots, sur certaines des particularités rencontrée en Guinée : la beauté des paysages, l’accueil des locaux, le mauvais état des routes et…la monnaie locale, incroyablement faible.

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Déjà plus de deux semaines que je me traîne en Guinée.

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