Archives pour la catégorie Etape N°6 : Le Cap – Makoua

Le voyage est découpé en plusieurs étapes. Retrouvez ici tous les articles de la sixième étape : Le Cap -Makoua

Contre le vent

Km 32’019, Aus, Namibie.

Après la solitude et la beauté des pistes namibienne, notamment le long de la rivière Oranje et en admirant le Fish River Canyon, le vent s’est levé et a soufflé contre moi. Les pistes ont laissé place au goudron, les canyon et autres émerveillement… à l’ennui. Le début d’un long chemin de croix, les premiers kms de 1’000 kms contre le vent.

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e vent s’est levé et a soufflé contre moi.

 

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J’ai rendez-vous avec moi

Km 31’845, Rosh Pinah, Namibie.

-Roche et poussière, de sable et de terre-

De retour en Namibie, c’est d’abord le long du Fish River Canyon, deuxième plus grand canyon au monde, que j’ai repris ma route avant de continuer le long de la rivière Oranje dans une région désertique. La particularité principale du fleuve Oranje est qu’il le plus long fleuve d’Afrique du Sud et prend forme au Lesotho, dans les montagnes du Drakensberg. Il y a deux mois je traversais justement le fleuve Oranje qui délimitait alors la frontière entre l’Afrique du Sud et le Lesotho à travers les belles montagnes du Drakensberg. Deux mois plus tard je le retrouve ici en Namibie. Les montagnes ont laissé place au désert, un désert traversé par ce fleuve qui agit, ici, un peu comme un Oasis. En le suivant en direction de la mer je me retrouve contre le vent, soufflé par le sable et la poussière. Mais plus que ça c’est l’espace qui prédomine ici, la solitude, les nuits étoilées.

J’ai rendez-vous avec moi…

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la solitude, les nuits étoilées. J’ai rendez-vous avec moi…

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De retour en Namibie

Km 31’616, Fish River Canyon, Namibie.

-La Namibie dans tous ces états ce matin…-

Un peu plus de 3 mois avoir quitté la Namibie, me voici de retour dans ce beau et vaste pays d’Afrique australe, le 2ème pays le moins dense au monde après la Mongolie.

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Un peu plus de 3 mois avoir quitté la Namibie, me voici de retour dans ce beau et vaste pays d’Afrique australe, le 2ème pays le moins dense au monde après la Mongolie.

De retour dans le désert

Cette entrée en Namibie, la troisième, fut vécue comme une grosse bouffée d’oxygène.

En sortant du bus parti du Cap voici 3 jours déjà, peu avant minuit, je pouvais penser que trouver un lieu où dormir aurait pu être compliqué. Il n’en fut rien, plantant simplement ma tente derrière cette grosse station service où le bus m’avait laissé. C’est même accompagné d’un backpackers israélien, partageant nos histoires personnelles, que la nuit débuta.

Impensable en Afrique du Sud voisine où tant de fois on m’aura dit que je risquais ma vie sur la route, alors de là à planter sa tente derrière une station service ouverte toute la nuit. La petite dizaine de bivouac que j’y aurai fait auront tous été planqué quelque part entre deux grillages. A une exception près, certes magnifique. Ici en Namibie c’est plus calme.

J’en ai presque l’impression de sortir de prison.

Dès le premier jour, sans transition, les distances refont leur apparition, les pistes également.

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Dès le premier jour, sans transition, les distances refont leur apparition, les pistes également.

C’est bientôt un petit groupe d’Oryx qui côtoie mes roues, puis enfin des Springbok ce matin qui me coupent la route, une cinquantaine de mètres en face de moi.

La nature est bien là, tout autour de moi mais elle est contrôlée par le tourisme. Ainsi presque tous mes points d’eau sont des lodges ou ce qui les entourent. La majorité des gens que je croisent sont des touristes ou ceux qui s’en occupe.

Ça coupe la solitude, c’est vrai, mais en « m’aventurant » pour aller voir le fish river canyon, 2eme plus grand canyon du monde, on me demande 80 rands (5 $). Certes j’ai vu pire… mais c’est juste une vue bordel.

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e fish river canyon, 2eme plus grand canyon du monde

Vue magnifique certes.

Alors j’en viens a plaisanter avec la dame qui me donne le billet en m’expliquant qu’il est valable 24h: « super je dormirai dans le canyon! »

« Tu peux mais l’amende te coûtera 3000 rands » (200 $) continue t’elle, plus vraiment souriante. « Et ce sera pareil autour. »

200 $ dollars pour dormir dans le désert…
Au bonhomme qui m’explique qu’il y a des lodges et que le désert est trop dangereux je sors ma carte et lui montre mes bivouac lors de mon premier passage, au nord de la Namibie.

Avant de terminer: « le plus grand danger sur Terre c’est l’homme. Autant s’isoler », un brin provocateur sachant que piqué par un Scorpion je ne survivrai pas longtemps

Visiblement il n’a pas aimé. Business is business. Le temps c’est de l’argent.

Je le rassurerai en lui expliquant que je dormirai au prochain campsite, 65 km plus loin.

Impossible, il fera nuit dans 1h30… j’avance a moins de 20 km/h.

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Je dormirai dans le désert mais je suis le seul à le savoir

Je dormirai dans le désert mais je suis le seul à le savoir. L’argent c’est du temps. Et jai plus de temps que d’argent en ce moment.

Sans importance ma route sors de la réserve et je retrouve mes droits, quelques part ma liberté.

Les paysages sont toujours là. J’avance maintenant de colline en colline sur cette route tantôt bonne tantôt templi de ces petites bosses horribles.

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Les paysages sont toujours là. J’avance maintenant de colline en colline

A la manière ou l’on franchit des vagues je fonce dedans, lentement. Petits choc interminable.

Mais lorsque la route s’améliore j’avance vite, et lorsque le vent m’accompagne, je vole à moitié.

Je survol maintenant cette plaine magnifique, je s… « Braaam »…

Quel merde putain ces ondulations. Me voici par terre. Le nez dans la poussière. Vite vite mon vélo, mon appareil photo!

Ouf tout fonctionne, plus de poussière que de mal. Je messuie le front avec la main droite.
Une main qui a du rouge..rouge comme le SANG!!!

C’est le genou qui a pris. Heureusement pas grand chose. je m’arrête, pense à moi, panse le genou.

De toute façon je n’ai rien d’autre à faire. Un bisou au genou. Le pauvre en a vu d’autre.

Déjà ça ne coule plus. Ici ca sèche a une vitesse. J’ai fait ma lessive hier soir en pleine nuit (!), ce matin tout était sec.

Je plaisante. Ensuite je désinfecte.

Une voiture s’arrête. Tout va bien. Bravo pour votre voyage. All the best.

Et gentiment je reprend mon chemin

Je suis le monde, je suis le roi.

Je suis en Namibie.

Ça tombe bien puisque j’aime ça…

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Je suis en Namibie.

 

Olivier Rochat

 

Cape Town et environs

Km 31’505, Le Cap, Afrique du Sud.

En direction de Cape Town

Après mon arrivée au Cap Agulhas, tout au sud du continent africain, j’ai repris ma route mais cette fois… en direction de l’Europe. Bien sûr encore à quelques  milliers de km de l’Europe, c’est dans la ville du Cap que j’ai effectué ma première halte, mais quelle halte! En effet les derniers kms avant le Cap furent de toute beauté, alors que la ville du Cap elle-même vaut le détour. Cette arrivée au Cap de Bone Espérance fut donc un must.

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Cette arrivée au Cap de Bone Espérance fut donc un must.

 

En quittant le Cap Agulhas

En effet quelques 250 km séparent le Cap Agulhas de Cap Town et ces kms furent splendides.

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quelques 250 km séparent le Cap Agulhas de Cap Town et ces kms furent splendides.

Après une journée à travers champs et sur les pistes, je retrouve l’Océan en la petite ville d’Hermanus, petit centre touristique à 150 km du Cap. Dès lors ma route va devenir de plus en plus belle, parfois spectaculaire avec un passage d’environ 20 km sur une route chevauchant l’Océan d’un coté et les hautes falaises de l’autre. Un must, l’arrivée au Cap est magistrale.

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a route va devenir de plus en plus belle, parfois spectaculaire avec un passage d’environ 20 km sur une route chevauchant l’Océan

Le soir je rejoint Johan, un sud-africain qui prépare un voyage à vélo pour début juillet. Lui aussi va traverser l’Afrique mais dans l’autre sens, du Cap au Caire. Il m’invite chez lui à Strand, une petite ville à 60 km du centre ville du Cap, où il vit avec son épouse.

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Strand, une petite ville à 60 km du centre ville du Cap

Je profite là encore de l’accueil sud-africain mais ce ne sera pas la dernière fois puisque le lendemain je rejoins le Cap où, après avoir récupéré mon nouveau passeport, je retrouve Gautier,  un jeune cyclo français de 22 ans qui effectue un long tour du monde à vélo.

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je rejoins le Cap

 

Parti de Bretagne il y a un  peu plus d’un an, il a rejoint le Cap une semaine avant moi . Nous étions en contact depuis décembre 2014 et ne pensions jamais nous rencontré lors de ce voyage, mais mon rythme plus lent que prévu on fait que nous nous sommes rencontrés au Cap.

 

C’est  finalement accompagné de  Peter, originaire du Danemark,  ainsi que de Gautier que j’ai rejoins, dimanche 15 mai 2016, le Cap de Bonne Espérance.

Peter a débuté son voyage il ya tout juste deux mois et a déjà pédalé plus de 6’000 km, commençant sont voyage à Nairobi, la capitale kényane, puis continuant sur l’Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie, le Malawi, la Zambie, le Botswana, la Namibie et terminant son voyage au Cap. Ensemble nous avons effectué un tour de la Péninsule du Cap, une boucle de 140 kms de routes de bords de mer  offrant de nombreuses vues « cartes postales » le long des falaises plongeantes.

 

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la Péninsule du Cap, une boucle de 140 kms de routes de bords de mer offrant de nombreuses vues « cartes postales » le long des falaises plongeantes.

Nous effectuons cette boucle sur deux jours, passant une première nuit à une trentaine de kilomètre  du Cap de Bonne-Espérance,  point le plus au Sud de l’Afrique de l’Ouest. Ne trouvant pas de place sûr et isolée pour planter nos tentes, Peter décide demander à un habitant s’ils n’ont pas un peu d’espace pour y planter nos tentes.

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Le petit garçon de la personne qui nous a chaleureusement invitée

Si au début nous affrontons un refus, nous finirons finalement chez cette famille avec un lit chacun, un repas savoureux, quelques bières sans parler de la vue depuis le balcon de la maison située à Misty Bay.

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un repas savoureux, quelques bières sans parler de la vue, savoureuse elle aussi, depuis Misty Bay.

Le lendemain, rassasié et reposé, nous repartons sur le Cap de Bonne Espérance que nous atteignons en matinée. L’endroit est certes magnifique mais terriblement touristique, nous avons besoin de près d’une heure pour prendre une photo tous ensemble. Cars de touristes, chinois, japonais, italiens sud-afriains se succéderont et succèdent d’heure en heure et de jour en jour. L’endroit est superbe et bien que touristique, très symbolique pour ma part.

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L’endroit est superbe et bien que touristique, très symbolique pour ma part.

 

Nous rejoignons le Cap tous les trois avant de se séparer de Peter alors que je reste avec Gautier deux jour de plus. Nous grimpons ensemble la mythique Table Mountain qui domine la ville du Cap.

Nous grimpons ensemble la mythique Table Mountain qui domine la ville du Cap.

Nous grimpons ensemble la mythique Table Mountain qui domine la ville du Cap.

Bientôt de retour en Namibie

Malheureusement mon visa sud-africain arrivant à écheance, je quitte Le Cap  en bus que et quitte l’Afrique du Sud, 25ème pays de ce voyage, 16ème sur le continent africain, rejoignant la frontière namibienne quelques heures à peine avant la fin de mon visa.

 

Je reprendrai ma route à vélo une fois de retour en Namibie en direction de la capitale namibienne, où j’ai l’espoir d’obtenir un ou plusieurs visa pour l’Afrique de l’ouest. Visa(s) qui sera(ont) déterminant pour la suite de mon voyage.

En effet j’ai donc décidé de remonter toute l’Afrique à vélo, et non pas voler directement de l’Afrique australe jusqu’au Togo comme initialement prévu. Ce voyage sera donc prolongé de plusieurs mois et milliers de km. Bien que l’idée principale reste celle de me donner le temps, ainsi c’est quelques milliers de km pour une dizaine de mois que j’espère m’ajouter.

Les visas de l’Angola ainsi que de la République du Congo sont actuellement très difficile à obtenir aussi je me réserve plusieurs possibilités pour l’après Namibie, soit trois itinéraires principalement:

1. L’Angola à vélo.

Après m’être renseigné plus précisemment sur ce que serai une traversée de ce pays, j’y ai reçu plusieurs réponses positives de la part des cyclos qui y sont allés. La région est actuellement stable à l’exception du petit Cabinda, enclave pétrolière dans le territoire angolais.

Le problème: l’obtention du visa.

2. La république Démocratique du Congo.

Remonter la Zambie à vélo puis de Lusaka continuer sur Lumbumbashi et Kinshasa pour rejoindre Brazzaville et la République du Congo.

La République Démocratique du Congo n’est certainement pas le pays le plus sûr à traverser. Loin de là. La guerre ravage cet énorme pays d’Afrique centrale, le 2ème d’Afrique par sa superficie, depuis des années et la richesse minière de ses sols en est la principale cause.

Cependant le sud et l’ouest du pays est plus épargné, ainsi la voie Lubumbashi-Kinshasa est régulièrement empruntée par des voyageurs. L’état des routes est très mauvais et le Congo n’est de loin pas épargné par les maladies tropicales mais la saison à laquelle je pourrai le traverser (juin-août), me laisserai une chance de l’apprécier puisque s’en sera la saison sèche.

Le problème: l’obtention du visa reste là aussi le grand problème. A ma connaissance il m’est presque impossible d’obtenir le visa hors de mon pays d’origine.

3.L’avion

Dans le cas où les deux itinéraires précédent ne fonctionnerai pas, c’est l’avion que j’emprunterai pour relier Windhoek à Brazzaville, dans le Congo voisin.

C’est l’hypothèse la plus probable à ce jour, mais celle qui me motive le moins.

le problème: les deux autres possibilités. C’est une solution de secours.

Mais avant de me concentre sur l’administratif, je retrouve le Namib, le désert namibien et les paysages qui vont avec. Windhoek et l’Afrique de l’Ouest est encore loin. Mais l’aventure est juste là, en Namibie…

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Un dernier regard sur le Cap et « sa montagne en table »

Olivier Rochat