Km 31’505, Le Cap, Afrique du Sud.
En direction de Cape Town
Après mon arrivée au Cap Agulhas, tout au sud du continent africain, j’ai repris ma route mais cette fois… en direction de l’Europe. Bien sûr encore à quelques milliers de km de l’Europe, c’est dans la ville du Cap que j’ai effectué ma première halte, mais quelle halte! En effet les derniers kms avant le Cap furent de toute beauté, alors que la ville du Cap elle-même vaut le détour. Cette arrivée au Cap de Bone Espérance fut donc un must.
En quittant le Cap Agulhas
En effet quelques 250 km séparent le Cap Agulhas de Cap Town et ces kms furent splendides.
Après une journée à travers champs et sur les pistes, je retrouve l’Océan en la petite ville d’Hermanus, petit centre touristique à 150 km du Cap. Dès lors ma route va devenir de plus en plus belle, parfois spectaculaire avec un passage d’environ 20 km sur une route chevauchant l’Océan d’un coté et les hautes falaises de l’autre. Un must, l’arrivée au Cap est magistrale.
Le soir je rejoint Johan, un sud-africain qui prépare un voyage à vélo pour début juillet. Lui aussi va traverser l’Afrique mais dans l’autre sens, du Cap au Caire. Il m’invite chez lui à Strand, une petite ville à 60 km du centre ville du Cap, où il vit avec son épouse.
Je profite là encore de l’accueil sud-africain mais ce ne sera pas la dernière fois puisque le lendemain je rejoins le Cap où, après avoir récupéré mon nouveau passeport, je retrouve Gautier, un jeune cyclo français de 22 ans qui effectue un long tour du monde à vélo.
Parti de Bretagne il y a un peu plus d’un an, il a rejoint le Cap une semaine avant moi . Nous étions en contact depuis décembre 2014 et ne pensions jamais nous rencontré lors de ce voyage, mais mon rythme plus lent que prévu on fait que nous nous sommes rencontrés au Cap.
C’est finalement accompagné de Peter, originaire du Danemark, ainsi que de Gautier que j’ai rejoins, dimanche 15 mai 2016, le Cap de Bonne Espérance.
Peter a débuté son voyage il ya tout juste deux mois et a déjà pédalé plus de 6’000 km, commençant sont voyage à Nairobi, la capitale kényane, puis continuant sur l’Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie, le Malawi, la Zambie, le Botswana, la Namibie et terminant son voyage au Cap. Ensemble nous avons effectué un tour de la Péninsule du Cap, une boucle de 140 kms de routes de bords de mer offrant de nombreuses vues « cartes postales » le long des falaises plongeantes.
Nous effectuons cette boucle sur deux jours, passant une première nuit à une trentaine de kilomètre du Cap de Bonne-Espérance, point le plus au Sud de l’Afrique de l’Ouest. Ne trouvant pas de place sûr et isolée pour planter nos tentes, Peter décide demander à un habitant s’ils n’ont pas un peu d’espace pour y planter nos tentes.
Si au début nous affrontons un refus, nous finirons finalement chez cette famille avec un lit chacun, un repas savoureux, quelques bières sans parler de la vue depuis le balcon de la maison située à Misty Bay.
Le lendemain, rassasié et reposé, nous repartons sur le Cap de Bonne Espérance que nous atteignons en matinée. L’endroit est certes magnifique mais terriblement touristique, nous avons besoin de près d’une heure pour prendre une photo tous ensemble. Cars de touristes, chinois, japonais, italiens sud-afriains se succéderont et succèdent d’heure en heure et de jour en jour. L’endroit est superbe et bien que touristique, très symbolique pour ma part.
Nous rejoignons le Cap tous les trois avant de se séparer de Peter alors que je reste avec Gautier deux jour de plus. Nous grimpons ensemble la mythique Table Mountain qui domine la ville du Cap.
Bientôt de retour en Namibie
Malheureusement mon visa sud-africain arrivant à écheance, je quitte Le Cap en bus que et quitte l’Afrique du Sud, 25ème pays de ce voyage, 16ème sur le continent africain, rejoignant la frontière namibienne quelques heures à peine avant la fin de mon visa.
Je reprendrai ma route à vélo une fois de retour en Namibie en direction de la capitale namibienne, où j’ai l’espoir d’obtenir un ou plusieurs visa pour l’Afrique de l’ouest. Visa(s) qui sera(ont) déterminant pour la suite de mon voyage.
En effet j’ai donc décidé de remonter toute l’Afrique à vélo, et non pas voler directement de l’Afrique australe jusqu’au Togo comme initialement prévu. Ce voyage sera donc prolongé de plusieurs mois et milliers de km. Bien que l’idée principale reste celle de me donner le temps, ainsi c’est quelques milliers de km pour une dizaine de mois que j’espère m’ajouter.
Les visas de l’Angola ainsi que de la République du Congo sont actuellement très difficile à obtenir aussi je me réserve plusieurs possibilités pour l’après Namibie, soit trois itinéraires principalement:
1. L’Angola à vélo.
Après m’être renseigné plus précisemment sur ce que serai une traversée de ce pays, j’y ai reçu plusieurs réponses positives de la part des cyclos qui y sont allés. La région est actuellement stable à l’exception du petit Cabinda, enclave pétrolière dans le territoire angolais.
Le problème: l’obtention du visa.
2. La république Démocratique du Congo.
Remonter la Zambie à vélo puis de Lusaka continuer sur Lumbumbashi et Kinshasa pour rejoindre Brazzaville et la République du Congo.
La République Démocratique du Congo n’est certainement pas le pays le plus sûr à traverser. Loin de là. La guerre ravage cet énorme pays d’Afrique centrale, le 2ème d’Afrique par sa superficie, depuis des années et la richesse minière de ses sols en est la principale cause.
Cependant le sud et l’ouest du pays est plus épargné, ainsi la voie Lubumbashi-Kinshasa est régulièrement empruntée par des voyageurs. L’état des routes est très mauvais et le Congo n’est de loin pas épargné par les maladies tropicales mais la saison à laquelle je pourrai le traverser (juin-août), me laisserai une chance de l’apprécier puisque s’en sera la saison sèche.
Le problème: l’obtention du visa reste là aussi le grand problème. A ma connaissance il m’est presque impossible d’obtenir le visa hors de mon pays d’origine.
3.L’avion
Dans le cas où les deux itinéraires précédent ne fonctionnerai pas, c’est l’avion que j’emprunterai pour relier Windhoek à Brazzaville, dans le Congo voisin.
C’est l’hypothèse la plus probable à ce jour, mais celle qui me motive le moins.
le problème: les deux autres possibilités. C’est une solution de secours.
Mais avant de me concentre sur l’administratif, je retrouve le Namib, le désert namibien et les paysages qui vont avec. Windhoek et l’Afrique de l’Ouest est encore loin. Mais l’aventure est juste là, en Namibie…
Olivier Rochat