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Le désert d’eau

Km 44’551, Biska, Burkina Faso.

Me voici à Ouagadougou, là où vivent les ouagalais -c’est joli-, capitale du Burkina Faso.

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La saison des pluies, où l’on se cache de l’eau

 

Après mon coup de coeur sahélien j’ai accueilli avec un certain bonheur le rafraîchissement apporté par la saison des pluies. Le ciel s’est couvert de nuages pour ne jamais vraiment, si ce n’est épisodiquement, se découvrir à nouveau.

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Voici quelques photos prisent le long de la route et qui m’amusent. Elles représentent bien le mélange des deux saisons majoritaire qui définissent la vie en Afrique rurale: la saison des pluies, où l’on se cache de l’eau, et la saison sèche, où l’on se cache du soleil. Certes c’est un peu simplifié je l’admet, les saisons qui habitent un continent aussi énorme que l’Afrique se verront inévitablement plus subtiles et variées que ces simples termes de sécheresse et de pluie.

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Le plus marquant peut-être c’est à la vitesse où tout peut se mettre à changer si rapidement

Le plus marquant peut-être c’est à la vitesse où tout peut se mettre à changer si rapidement.  En quelques heures parois, un désert peut presque devenir un lac. On s’imagine là aussi des trombes d’eau surpuissante tombant du ciel alors qu’il n’en fût rien. Au maximum j’ai eu droit à 2h30 de pluies consécutive dont plus de la moitié était plus une bruine qu’une pluie, et le reste n’était pas non plus une mousson. Avant cela il n’avait plus plu depuis au moins une semaine.

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Ma route est une rivière

Un matin, peu après le début d’une averse, je me suis abrité dans une cafétéria. En repartant 2 heures plus tard j’ai découvert avec surprise que ma route était devenue…une rivière.

A un endroit l’eau montait au-dessus de mon boîtier de pédalier… Mais comment en si peu de temps avec une pluie si « normale » au fond, pouvait on en arriver là ?

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A un endroit l’eau montait au-dessus de mon boîtier de pédalier…

C’est là tout le mystère africain et ce rapport au temps si particulier. Parfois si lent à changer, évoluer ne fusse que d’un mot, et parfois si rapide, éphémère peut-être, pour transformer un désert en rivière… Et cette incapacité quasi chronique à se préparer à cette pluie qui frappe depuis des millénaires mais dont les traces pourraient laisser penser à un cataclysme nouveau. Comme si chaque pluie était la première.

La première depuis la dernière, c’est vrai !

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Comme si chaque pluie était la première.

Ici on vit « au jour le jour » et jamais, non jamais, cette expression n’a eu un tel sens pour moi qu’ici en Afrique. Au Burkina où ailleurs…

Puisqu’au final « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme « . Aussi il se peut que demain soit sable et puis désert et qu’au lendemain ce soit la boue ou la rivière. Et alors ? Ainsi la vie.

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Il se peut que demain soit sable et puis désert

Olivier Rochat

Des chiffres et des lettres (1000 jours de route)

KV 44’154, Sebba, Burkina Faso.

Le jour 1000!

Le 10 juin 2017 a été mon 1’000ème jour de route.

Voici donc 1000 jours que j’ai quitté mon confort lausannois et, le hasard s’étant mêlé à l’histoire, le 10 juin 2017 a aussi marqué le 5ème anniversaire de Bike for Africa !

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En effet c’est le 10 juin 2012 en gare d’Aigle que Bike for Africa était lancé. J’y pédalais, en direction du col des Mosses, le tout premier km de l’histoire de Bike for Africa. Après quelques 77’667 km de routes me voici là, dans un coin isolé du nord-est du Burkina Faso où l’on mesure 43 degré à l’ombre. Rien de bien exceptionnel par ici. Suffisant selon moi pour passer mes après-midi à l’ombre des routes sur lesquels le sable est brûlant et l’atmosphère pesante. En quelques jours je suis passé de la forêt tropicale togolaise au Sahel burkinabé où je découvre depuis quelques jours cette région fantastique humainement, culturellement et plus encore. Ici vit une partie du peuple Peul qui colore l’atmosphère et apporte à mon voyage un air de National Géographique. Quelque chose d’assez fort.

Pour l’instant je vous laisse mais avant cela je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé notamment lors de mes récents ennuis matériels, les parrains de Bike for Africa qui nous ont permis d’aider à la construction de deux centres de la petite enfance au Togo, mais aussi les membres qui permettent le bon fonctionnement de l’association ainsi que les 4 gars que je ne vais nommer qui sont toujours là pour assurer tout le travail administratif de nos projets.

Un retard à été pris concernant l’envoi de mes « écrits de la route » aux parrains et je tiens à m’en excuser. Nous sommes tous bénévoles et la gestion de l’association vient s’ajouter à des emplois du temps bien chargé pour certains aussi je vous remercie déjà de votre compréhension. Tout ça pour vous dire que l’association continue normalement et que notre dernier projet, soit une aide à la rénovation/construction de l’école maternelle de Matandani au sud du Malawi, va bientôt prendre forme et les parrains en seront bientôt informé plus en détail.

N’hésitez pas si vous avez des questions

Merci encore à vous tous qui me suivez et je vous dit déjà à bientôt par l’image et les mots. Comme La 6ème année de Bike for Africa est en route et dès demain viendra le jour J+1001.

 Mon itinéraire

Voici mon itinéraire durant mes 1000 premiers jours de voyage de Lausanne (Suisse) à Sebba (Burkina Faso).

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Les lignes vertes sont ce que j’ai pédalé Et comptabilisé, les rouges lorsque j’ai du/voulu emprunter un autre moyen de transport terrestre (bus, train, escort policière…) pour différentes raisons, les noires l’avion et les bleues le bateau.

Ces 1000 jours de routes me laissent quelques chiffres sagement noté jour après jour. Des chiffres inutiles, certes, mais qui m’amusent, certainement.

 

Les voici :

1000 jours de routes c’est bien mais sur ces 1000 jours combien y’en a til eu de repos? 495!!! Oui c’est presque la moitié ! Ah ben ça…

Mais aussi 367 nuits en tente, soit plus du tier, 368 directement chez l’habitant, 20 dans des églises ou écoles et quand même 30 dans des postes de polices, militaire ou postes frontière. Corrompu la police africaine ? Pas toujours visiblement !

Il y a eu aussi 146 journée à plus de 100 km pédalé, dont une à plus de 200 (203) et le tout me mène à 44’154 km pour 2’723 heures et des poussières sur la selle. Et oui !

J’ai pas compté les crevaisons mais je suis à quelques 10’000 km de pistes pour tous les goûts. Comptez aussi 33 pays dont 24 en Afrique, soit une moyenne d’un mois par pays et presque 6 semaines dans les pays africain. Et encore 75… tampons d’entrée ou sortie rien que sur le continent africain (24 pays X 2 + 14 pays entrée multiples X 2 -1 car je suis pas encore sorti du Burkina Faso), ajoutez-y 24 pages de passeports utilisée uniquement pour les visas (autocollants) et 2 autres pour des prolongations de visas…soit 44 pages en tout et bien plus de 100 tampons (le passeport est tamponné à l’entrée, à la sortie, lors de l’obtention du visa et des prolongation lorsqu’il y en a -qui sont eux-mêmes souvent des tampons-. Ca fait beaucoup de paperasses et plus de 1800 US Dollars de frais de visas en tout!

Et puis une altitude maximale de 3552 mètres en Éthiopie et un 44 degré a l’ombre au nord du Togo (juin 2017) pour un -6 degré celsius à l’aube en Namibie (Windhoek, juillet 2016) pour les température. Bien loin des extrêmes.

Ma plus grande ville fût le Caire en Égypte (est.a plus de 20 mio. D’habitants) et ma plus grande distance entre deux points d’eau de 283 km au Kalahari (Botswana).

C’est en Namibie que j’ai passé le plus de temps (143 jours) et pédalé le plus de kms (4’595), le visa du Nigeria fût le plus cher (200 euros obtenu à Yaoundé -à Brazzaville il était à plus de 260 euros et même pas 50 à Bamako…) et au contraire les entrée en Namibie, Afrique du sud, Botswana, Swaziland et Lesotho ont été gratuite pour une durée d’un à 3 mois.

J’ai été forcé de m’arrêter à cause de maladie à 4 reprises soit: 1 gastro en Égypte, 1 début d’infection entraînant fièvre au Malawi, de grosses douleurs musculaire puis a la tête en Afrique du sud et 1 crise de malaria couplée à une fièvre typhoïde au Cameroun. Les autres diahrees, rhums, toux etc…n’ont jamais été très fort mais parfois fréquent suites aux changements de température où à la poussière.

On m’a volé 1 fois (téléphone portable) et offert bien plus tout au long de ma route.

Petite pensée encore pour tout ceux qui m’ont aidé, accueilli, nourri, retapé etc… Merci du fond du cœur!

Et que l’aventure continue!

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Olivier Rochat

Mon chateau Lune

Km 43’998, Piéla, Burkina Faso.                          

-Lorsque soleil se lève, Deja la Lune s’asseille, Moi je sors de mon rêve Et quelques mots j’essaient

Quelques mots d’amour Pour faire contre les bombes, Et chacun de nos jours Un meilleur Monde –

Ecrit le 9  juin 2017, au petit matin

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« Ami moi j’écrirai

Oui j’écrirai chaque jour un mot d’amour
Et tout les jours le planterai
Sur la dune pi de mes larmes l’arroserai
Et poussera ce chant, ce chant d’amour

Et chaque jour je l’écrirai

Et toi tu seras ma Reine
Dans ce château de brume
Nous vivrons sans nulle peine
Une vie de couple Lune

Et quant tu partiras
Je serai comme un Roi
Un Roi sans sa Reine
Mais j’attendrai, oui j’attendrai que tu me reviennes

Comme toi hier tu m’attendais
Non moins sans peine
Et sans nul homme en tes bras
Que je te revienne

Et lorsque nous nous retrouverons
Nous mélangerons nos âmes
Tu seras ma cendrillon
Et sans n’y laisser cendres brûlerons nos flammes

Et de nos vies communes
J’y mettrai les mots d’où naîtrons ces proses
Comme ça sur la dune
Tu sais, pousseront des roses

Enfin lorsque le temps sera venu
Lorsque la vie semblera perdue
Et que nos âmes s’en iront de Lune en Lune
Nous quitterons notre château de brume

Et plutôt que la mort comme seul jeu
Nous brillerons de mille feux
Étoiles dans l’univers
Comme aujourd’hui tu brilles sur Terre

Et nos âmes jusqu’au ciel
Ensemble ne serons qu’une
Et nous vivrons notre éternel
Sur notre nouveau château, la Lune »

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Olivier Rochat

Mon Ami Burkina!

Km 43’971, Bilanga, Burkina Faso.

Petite poème pour petit coup de cœur écrit rapidement après mon arrivée au Burkina Faso.

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« Le Burkina Faso ?
Je ne l’aime pas
Tu sais tout ces vélos
Qui passe à tue vas

Et puis ces pistes
Et tout ces gens à bicyclette
Mon dieu c’est d’un « triste »
D’un autre siècle

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Sans compter les motos
Qui s’arrêtent en passant
Te demander juste un mot
Mais qu’est-ce ce qui leur prend ?

Et puis ces sourires
On dirait… Je sais pas
Qu’ils sont fière de le dire
Leur bonheur ici bas

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Parfois j’me demande mais qu’est ce que fous là
Dans ce pays qui fût guerre
Mais qui depuis Sankara
S’écrit « Homme Intégre »

Non le Burkina je l’aime pas
Malgré 30 mois en Afrique
Tu le sais pas à pas
La j’me dit et le fric ?

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Il est où ?
Et le stress ?
Il est où ?
Putain ma détresse !

Non mais ça craint
Sérieux c’est pas possible
C’est comme être bien
En beaucoup moins pénible

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Non moi j’le comprends pas
Trop humain trop intégre
Mon ami Burkina
Plus douceur que de l’aigre

Et pi tu le vois
Jlui demande à dormir
Planter tente juste là
Mais pas de moyen de r’partir

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Tiens voici un lit !
Et pis il s’en excuse
C’est pour toi qu’il me dit
Mais au fond il m’amuse

C’est pourquoi mon ami Burkina
Et jel’dirai s’il faudra encore
C’est sûr je l’aime pas
Puisqu’au fond je l’adore. »

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Olivier Rochat

CAMINO

Km de chemin, Togo

chant de fleurs et champ de mots, un non contre la peur, un nom pour mon vélo –

J’ai baptisé mon nouveau vélo

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« Qui es-tu ? Je suis Simplement.
D’où viens-tu ? Je viens Pédalant.
Que veux-tu ? Je ne veux Rien.
Mais que cherches-tu ? Je cherche mon chemin.

Mais quel est-il ? Il passe par les mots.
Mais que sont-ils ? Ils passent par le beau.
Et que disent-ils ? Le banal, l’infini, le sublime…
N’ont-ils donc pas de fin ? Si, ils finissent en rime.

Et quelle est ta maison? Elle est l’ailleurs.
Et n’as-tu pas peur? Non.
Et que fais-tu de tes mots? Je les écris.
Mais pour qui? Pour le beau.

Et que fais-tu de ces écrits? Je les partage.
Mais avec qui? Avec tous les âges.
N’as-tu donc pas d’amis? Ils ne m’appartiennent pas. Mais cependant, j’ai les Participants.
Ah, et qui sont-ils? Ils sont mon Art Gens.

Mmmh, et quel est donc ton argent ? Il est avoir le temps.
Et comment le gagnes-tu ? Je le prends.
Mais à qui ? A moi.
Mais pourquoi ? Pour la beauté de chacun de mes pas.

Alors où vas-tu maintenant? Quelque part.
Et où dors-tu ? Moi je dors le soir.
Et pourquoi ce vélo ? Il est mon combat.
Ah tu es soldat ? Non, je ne le suis pas.

Et qui combats-tu ? Personne.
Mais quel est-il, ce combat ? C’est celui d’un Homme.

Es-tu la paix ? Je suis imparfait.
Mais pourquoi pleures-tu? Je ne pleure pas, mais je voudrais.

Tu dis ça mais moi, tu sais, moi je te vois quelques larmes.

Non ce ne sont pas des larmes. C’est de la pluie, tu sais, qui s’enfuit des nuages. De cette vie qui parfois n’est pas qu’un beau et long voyage. Aussi ce sont mes armes. Mon combat. Mes mots de faux petits soldats.

Tu pleures de la pluie?

Parfois tu sais c’est à nous de donner la larme. La larme de pluie. Car d’elle poussera les fleurs et tomberont les armes. Et s’en ira la peur et reviendra le calme. Et quand je donne la larme de pluie tout chemin est mon ruisseau et j’en arrose la Terre, et malgré nos guerres, les champs de fleurs poussent en vainqueurs. C’est ma guerre à moi, contre la haine et la mitraille, à jouer au petit soldat sur mon champ de bataille, contre les champs de maux. Et faire pousser les fleurs. Là où poussent les mots, les champs de mots. En jeux t’aime et jeux de mots. Car dans nos destins, n’oublie pas, du cimetière naît le jardin.

Oui je suis la larme de pluie et je pleure en ruisseau car l’eau c’est la vie autant qu’un homme triste se peut d’être beau. Et parce que la vie c’est beau aussi. Et du ruisseau naîtra le champ de fleurs et de lui le champ de mot. Pour faire un chant, celui des fleurs. Et de lui mon champ de bataille. Contre la peur et la mitraille.

Tu dis n’importe quoi! Oui, c’est vrai. Mais je le dis quand même.

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Moi je ne te comprends pas. Tu dis venir Pédalant, chercher ton chemin. Tu dis que tu ne veux rien et tu prétends être Simplement. Non je ne comprends pas.
Mais au fond qui es-tu toi, sincèrement?

Je suis Simplement. Je suis la larme, compliqué et plein de choses  encore. Je suis l’amour, je suis la lettre, l’humour et son diamètre. Je suis un rythme et je le change. Je suis un poème parfois. Un je t’aime dès fois. Je suis l’écrivain de l’écrit vain. Je suis la vie dans un métro, je suis la mort dans un mcdo, chanteur de rue ou star en « m’as-tu vu ? ». Je suis président, esclave de mes tourments. Je suis ouvrier, esclave sans liberté. Dictature de nos réseaux, pornocratie dans nos cerveaux, démoncratie au politique, je vote et j’en panique. Je suis la raison de ton existence et ton seul je t’aime. Liberté d’expression ou pressé d’être con.

Lorsque s’arrêtera ma plume, s’arrêtera ta vie. Tu es le triste et je suis l’espoir, au clair de Lune ou sous la pluie, tu es l’art triste sur un fond noir. Mais je te fais telle que tu es. Et je t’aime ainsi. Simplement je suis Libre. Libre d’imaginer. Libre de rêver. Libre d’écrire ou de ne pas t’écrire. Moi je suis la lettre. Du A au Z, un O cassé ou le V de WC. Le « d » de solitaire aussi, et toi, le mot, tu m’es solidaire. Tu es la rime et moi je lui donne un sens. Ensemble nous donnons le rythme. Mais tu n’as d’autre raison d’être que d’être lu. Si je suis mauvais, personne ne te liras. Tu seras seul. Immortel mais seul. Mais ne t’inquiète pas jusqu’ici on nous lit. Nous ne sommes pas seuls. Nous sommes lus. Et puis tu as de la chance, regarde, toi tu prends forme au présent mais demeure face au temps. On te lit au futur de l’écrit qui est déjà passé mais tu restes au présent quand le temps, lui, est passé. Tu es le mot de ces lettres que j’ensemble et moi je vis à travers lui. Je vis à travers toi. Et à travers lui je te vois et toi, à travers lui, tu vis. Tu vois?

Non. Non je ne comprends pas.

Moi non plus. Moi, j’écris. Mais pour faire court, tu es le mot, je suis la lettre. Et à vélo je ne suis qu’un, nous sommes le maître. Celui du chemin qui est, de par ses mètres, comme un train qui recherche son mot. Un mot qu’il doit mettre et qu’il veut beau.

Ah, et n’as-tu pas de nom ? Me dit le mot.

Oh, je pourrai te dire que non. Mais pour toucher fin à ce premier mot, et pour les prochains aussi, tu peux m’appeler CAMINO. »

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