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Tout simplement

Km 45’630, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso.

Des pistes, de l’eau, des rivières à traverser, une mosquée à visiter, des sourires… Mon aventure au Burkina Faso se termine bientôt, je l’ai vécue comme un privilège. Tout simplement.

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Tout simplement…

L’eau c’est la vie.

Et quand on vit dans une société dite développée et majoritairement dévouée au « capitalisme consumériste », on a parfois tendance à oublier ce petit détail.

Se déplacer à vélo en Afrique rurale reste un bon moyen, selon moi, de s’en rendre compte.

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L’eau courante en Afrique eh ben comment dire, elle n’est pas très courante. Dans les faits aujourd’hui plus d’africains ont accès à internet qu’à de l’eau courante. Bien que le réseau internet soit généralement lent et coûteux (si on le rapporte au pouvoir d’achat), en utilisant une carte SIM locale j’ai bien plus souvent accès à mon compte facebook qu’à de l’eau courante.

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Ainsi lorsqu’elle ne sont pas prises en lac ou rivière, mes douches, l’un des moments les plus apprécié après une journée de route (bien plus qu’un bon dessert), se prennent très (très) souvent à l’aide unique d’un seau. Comme cela se fait encore dans de nombreux foyers africains.

Alors qu’encore aujourd’hui la majorité des africains (et asiatiques) vivent à la campagne, dans ces milieux dit ruraux, soit la majorité du temps que je passe en Afrique, l’eau est plus que jamais au centre de tout. Il faut aller la chercher au puits, dans une source et parfois la porter sur plusieurs kilomètres en voitures, motos, vélos ou le plus souvent, à pieds. Et puis elle ne se gaspillent pas, que ce soit pour faire la cuisine, la lessive ou la vaisselle, chaque ml compte.

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Chaque millilitres compte

Mais en cette saison ici en Afrique de l’ouest nous vivons la saison des pluies. Une saison très importante de laquelle dépendra la vie de millions de personnes. Allez comprendre qu’après une mauvaise saison ce n’est pas nos vacances qui seront gâchées mais potentiellement la récolte en question. Une mauvaise récolte menace toute une économie et à moyen termes, des milliers de vies.

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Ici en Afrique de l’ouest nous vivons la saison des pluies. Une saison très importante.

Ainsi une « belle journée » dans bien des pays africains, c’est le jour où le soleil ne se voit pas.  La pluie est ainsi attendue et lorsqu’enfin il pleut on ne s’en plaint pas bien que la pluie va très souvent endommager les routes et parfois bien plus encore.

Ici en Afrique de l'ouest nous vivons la saison des pluies. Une saison très importante.

La pluie est ainsi attendue et lorsqu’enfin il pleut on ne s’en plaint pas bien que la pluie va très souvent endommager les routes et parfois bien plus encore.

Ainsi en continuant ma descente vers le sud, en direction de la Côte-d’Ivoire et de l’océan Atlantique, je m’éloigne jour après jour du désert et retrouve par la même occasion de plus en plus de verdures. Des forêts, des prés vert et…je traverse de nombreuses petites rivières qui coupent mes routes momentanément. Peut-être jusqu’à la fin de la saison des pluies.

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Je traverse de nombreuses petites rivières qui coupent mes routes momentanément.

 

Les températures ont chuté depuis quelques jours et les nuits n’en sont que plus agréables et moi j’ai profité de 4 jours de repos bienvenu à Bobo-Dioulasso, 2ème ville du Burkina Faso.

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Je m’éloigne jour après jour du désert et retrouve par la même occasion de plus en plus de verdures.

Une ville agréable au nom chantant comme c’est souvent le cas au Burkina Faso et sa capitale Ouagadougou. Le chant d’une culture peut-être. Telle la vieille mosquée de Bobo-Dioulasso, agréable à découvrir, qui m’offre un regard culturel après celui, plus simple, des campagnes où la vie s’organise autour des puits et des rivières.

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Une manière simple de gentiment terminer mon aventure burkinabé que j’ai vécu comme un privilège.

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Un privilège. Tout simplement.

… Et ce malgré les quelques « traces » laissées par le triste état des routes.

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Olivier Rochat

Tiebele et la foret de Nazinga

Km 45’169, Sily, Burkina Faso.

Splendide Burkina Faso encore une fois. Alors même que commençait à s’installer une « dangereuse » routine, les dernières journées sur les pistes burkinabée mont remis la tête à l’endroit, tout du moins dans le sens de la marche.

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Alors même que commençait à s’installer une « dangereuse » routine, les dernières journées sur les pistes burkinabée m’ont remis la tête à l’endroit.

 

De retour sur la route après une pause à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, j’ai vite repris goût aux pistes mais cette fois dans la partie sud du pays.

 

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J’ai vite repris goût aux pistes mais cette fois dans la partie sud du pays.

En redescendant sur le sud c’est également un climat plus tropical que je retrouve, tel qu’auparavant au nord du Togo. L’herbe est de retour le long de ma route et les arbres remplacent les buissons du Sahel ainsi j’en retrouve une savane de plus en plus verdoyante.

De retour dans la poussière

De retour dans la poussière

Puis c’est la découverte du village traditionnel de Tiebele qui me plonge durant une heure dans un univers splendide d’une Afrique d’autrefois bien qu’y vivent encore quelques 700 personnes.

La découverte du village de Tiebele

La découverte du village de Tiebele

Les maisons sont entièrement peintes et leurs pièces principales sous le niveau du sol de telle manière que c’est un peu recroquevillé que l’on y entre. Cette architecture servaient à l’époque à empêcher les animaux sauvages d’y entrer bien qu’aujourd’hui ces derniers sont confinés dans des réserves à l’abri des Hommes devenus beaucoup trop nombreux.

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Les maisons sont entièrement peintes et leurs pièces principales sous le niveau du sol de telle manière que c’est un peu recroquevillé que l’on y entre.

L’atmosphère que dégage ce village est très particulière et ajoute un peu de « spécial » à ce pays qui m’a déjà apporté de nombreuses satisfaction. Et pourtant ce n’est pas terminé puisqu’un parfum d’aventure vient ensuite s’ajouter à la richesse culturelle et humaine du Burkina Faso.

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La richesse culturelle et humaine du Burkina Faso.

La réserve de Nazinga

Entre pluie fraîche et soleil éclatant faisant monter les températures jusqu’à 40 degré celsius, piste tantôt poussiéreuse, sableuse puis boueuse, le bonjour d’un serpent -magnifique spécimen vert au demeurant- d’un bon mètre de long et des pistes carrément coupées en deux par des rivières, chaque journée à eu son lot de difficultés, de satisfaction également.

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piste poussiéreuse et sableuse

Enfin je m’embarque dans la forêt de Nazinga, une réserve protégée où vivent différentes espèces animales.

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Les babouins qui plusieurs fois viennent me crier dessus depuis le bord de la route.

Les paysages de savanes se mélangent particulièrement bien à la faune locale et notamment aux babouins qui plusieurs fois viennent me crier dessus depuis le bord de la route.

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Puis ce sont des rivières qui traversent littéralement ma route avant qu’encore une fois la pluie vienne transformer, pour quelques heures, ma route en véritable rivière elle aussi.

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La pluie vient transformer, pour quelques heures, ma route en véritable rivière elle aussi.

Les passages tantôt sableux, boueux puis caillouteux offrent un côté épique à cette journée qui devient magique lorsque quelques centaines de mètres en face de moi, c’est tout un troupeau d’éléphants qui traversent la route. L’endroit est parfait pour observer le plus gros animal terrestre vivant à ce jour. Je profite de les observer tout en gardant une distance respectable.

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C’est tout un troupeau d’éléphants qui traversent la route

 

Voici maintenant un troupeau d’une douzaine d’individus, petit compris, qui m’offre un magnifique spectacle par leur simple présence. Ce n’est pas là la première fois que j’en aperçoit mais ça fait presque deux ans que je n’en ai plus vu directement depuis le vélo, malgré une dizaine de réserves traversées. En effet ce qu’il y a de magique en ces rencontre c’est qu’elles se font dans un cadre « naturel » -ou presque, disons qu’on est dans une réserve quand même- et non pas dans un zoo, derrière des grillages ou accompagné d’un guide de Safari que vous avez payez pour qu’il vous montre ce que vous êtes venus voir. Il y a toujours un côté mystérieux et imprévus à ses rencontres et rien n’indique que vous allez assurément apercevoir un animal. Comme ce fut le cas précédemment avec les gorilles au Congo, les girafes en Namibie et avec bien d’autres animaux encore, la rencontre ne dure parfois que quelques secondes, il n’y a pas de mise en scènes possibles.

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Il n’y a pas de mise en scènes possibles.

Mais malgré la beauté de ces espèces animales il ne faut jamais perdre à l’esprit qu’il ne s’agit pas là d’animaux de cirques et encore moins de compagnies, mais bien d’animaux sauvages qui évoluent chez eux, dans un monde sauvage où, la nature étant ce qu’elle est, c’est la loi du plus fort qui prédomine. J’évolue maintenant dans un monde qui n’est pas le mien, je suis un étranger.

Et si dans cette réserve on ne trouve pas de prédateurs à proprement parler -lion, léopards, hyènes, etc…- nul doute qu’au vu du poids de la bête, l’éléphant des savanes d’Afrique, plus gros animal terrestre -jusqu’à 6’000 kg pour un mâle adulte- le danger existe bien et garder ses distances avec la bête -en l’occurrence le troupeau- est primordiale.

En effet après quelques instants le troupeau s’en va dans l’herbe, me laissant le champ libre pour continuer mon chemin. C’est alors qu’un éléphant m’aperçois et, prenant peur, s’enfuit. C’est soudain le troupeau tout entier qui se met à courir. Et je me dois de le dire, je suis bien heureux qu’il ne courent pas en ma direction. Voici maintenant quelques dizaines de tonnes, 50’000 kg peut-être, qui se mettent à courir quelques mètres dans la savane.

Dans ce continent si monstrueux, énormes, cela fait de nombreux mois que je me sens minuscule, inutile, petite allumette perdue au milieu d’un océan trop immense, cherchant une côte qui finira bien par arriver. Une fois.

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cela fait de nombreux mois que je me sens minuscule, inutile, petite allumette perdue au milieu d’un océan dont je n’aperçoit la côte.

Ce n’est que quelques heures plus tard que la vie me ramène un peu à la dure réalité de notre espèces. Car c’est peut-être elle, le vrai danger. Quittant la réserve sur un sentier isolé je croise deux hommes posés sur une moto immobile au milieu de ce sentier sableux.

« Nous sommes en panne, quelqu’un va venir nous ravitailler. »

« Ah et qui êtes-vous? » je leur demande, intrigué par leurs habits militaires et leurs fusils-mitrailleurs qu’ils portent en bandoulière.

« Nous sommes des gardiens du parc », ce qui ne m’étonne par car ils en tout l’air. Non ce qui m’intrigue c’est leur sourire. Leur bonne humeur alors qu’ils sont coincés ici, c’est à dire quelque part mais un peu nulle part quand même -sauf si tu es un babouin, une chenille ou un éléphant – pour encore une ou deux heures.

« Nous avons attrapé des braconniers » me disent-ils en coeur. Ils ont l’air à la fois fière et heureux, et quelque part je le suis aussi. Mais nous le savons tous, ils ont gagné là un seul combat, pas la guerre.

Entre tuer pour survivre ou tuer pour l’ivoire il n’y a qu’un pas. L’humain l’a franchis mainte fois.

Sans même vouloir comprendre qu’ainsi il s’assassine. Et que personne ne viendra le sauver.

Et que son cercueil soit fait d’Ivoire ou de Bois, il finira dans le ventre d’un ver. Et que ce sera peut-être là son seul cadeau à notre Mère la Terre.

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Olivier Rochat

Les mosquées de Bani

Km 44’299, Bani, Burkina Faso.

Bani est un village situé au nord du Sahel, 45 kilomètres au sud de la ville de Dori. C’est en redescendant sur Ouagadougou que je m’y suis arrêté et que j’ai découvert un magnifique site.

Jeunes filles habitant le village de Bani

Jeunes filles habitant le village de Bani

En effet la Grande Mosquée de Bani, située dans le village, est remarquable et fait partie d’un ensemble de 9 mosquées, 2 construites aux niveaux du village, et 7 autres petites mosquées construites sur les collines qui surplombent le village.

 

    La Grande Mosquée de Bani

La Grande Mosquée de Bani

Malheureusement leur entretient est trop coûteux et certaines d’entre elles sont en très mauvais état mais la visite vaut absolument le détour tant la vue, depuis la colline, est magnifique et le lieu assez spécial.

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7 autres petites mosquées construites sur les collines qui surplombent le village

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7 autres petites mosquées construites sur les collines qui surplombent le village

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7 autres petites mosquées construites sur les collines qui surplombent le village

 

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Certaines d’entre elles sont en très mauvais

La visite, et surtout la montée sur la colline, vaut absolument le détour tant la vue, depuis la colline, est magnifique.

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La visite vaut absolument le détour tant la vue, depuis la colline, est magnifique

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La visite vaut absolument le détour tant la vue, depuis la colline, est magnifique

Sur place on vous impose un guide mais vous pouvez donnez ce que vous voulez, en fonction de vos possibilités ou du plaisir que vous avez pris.

 

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La Grande Mosquée de Bani vue depuis la colline

Olivier Rochat

Le désert d’eau

Km 44’551, Biska, Burkina Faso.

Me voici à Ouagadougou, là où vivent les ouagalais -c’est joli-, capitale du Burkina Faso.

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La saison des pluies, où l’on se cache de l’eau

 

Après mon coup de coeur sahélien j’ai accueilli avec un certain bonheur le rafraîchissement apporté par la saison des pluies. Le ciel s’est couvert de nuages pour ne jamais vraiment, si ce n’est épisodiquement, se découvrir à nouveau.

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Voici quelques photos prisent le long de la route et qui m’amusent. Elles représentent bien le mélange des deux saisons majoritaire qui définissent la vie en Afrique rurale: la saison des pluies, où l’on se cache de l’eau, et la saison sèche, où l’on se cache du soleil. Certes c’est un peu simplifié je l’admet, les saisons qui habitent un continent aussi énorme que l’Afrique se verront inévitablement plus subtiles et variées que ces simples termes de sécheresse et de pluie.

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Le plus marquant peut-être c’est à la vitesse où tout peut se mettre à changer si rapidement

Le plus marquant peut-être c’est à la vitesse où tout peut se mettre à changer si rapidement.  En quelques heures parois, un désert peut presque devenir un lac. On s’imagine là aussi des trombes d’eau surpuissante tombant du ciel alors qu’il n’en fût rien. Au maximum j’ai eu droit à 2h30 de pluies consécutive dont plus de la moitié était plus une bruine qu’une pluie, et le reste n’était pas non plus une mousson. Avant cela il n’avait plus plu depuis au moins une semaine.

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Ma route est une rivière

Un matin, peu après le début d’une averse, je me suis abrité dans une cafétéria. En repartant 2 heures plus tard j’ai découvert avec surprise que ma route était devenue…une rivière.

A un endroit l’eau montait au-dessus de mon boîtier de pédalier… Mais comment en si peu de temps avec une pluie si « normale » au fond, pouvait on en arriver là ?

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A un endroit l’eau montait au-dessus de mon boîtier de pédalier…

C’est là tout le mystère africain et ce rapport au temps si particulier. Parfois si lent à changer, évoluer ne fusse que d’un mot, et parfois si rapide, éphémère peut-être, pour transformer un désert en rivière… Et cette incapacité quasi chronique à se préparer à cette pluie qui frappe depuis des millénaires mais dont les traces pourraient laisser penser à un cataclysme nouveau. Comme si chaque pluie était la première.

La première depuis la dernière, c’est vrai !

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Comme si chaque pluie était la première.

Ici on vit « au jour le jour » et jamais, non jamais, cette expression n’a eu un tel sens pour moi qu’ici en Afrique. Au Burkina où ailleurs…

Puisqu’au final « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme « . Aussi il se peut que demain soit sable et puis désert et qu’au lendemain ce soit la boue ou la rivière. Et alors ? Ainsi la vie.

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Il se peut que demain soit sable et puis désert

Olivier Rochat

Des chiffres et des lettres (1000 jours de route)

KV 44’154, Sebba, Burkina Faso.

Le jour 1000!

Le 10 juin 2017 a été mon 1’000ème jour de route.

Voici donc 1000 jours que j’ai quitté mon confort lausannois et, le hasard s’étant mêlé à l’histoire, le 10 juin 2017 a aussi marqué le 5ème anniversaire de Bike for Africa !

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En effet c’est le 10 juin 2012 en gare d’Aigle que Bike for Africa était lancé. J’y pédalais, en direction du col des Mosses, le tout premier km de l’histoire de Bike for Africa. Après quelques 77’667 km de routes me voici là, dans un coin isolé du nord-est du Burkina Faso où l’on mesure 43 degré à l’ombre. Rien de bien exceptionnel par ici. Suffisant selon moi pour passer mes après-midi à l’ombre des routes sur lesquels le sable est brûlant et l’atmosphère pesante. En quelques jours je suis passé de la forêt tropicale togolaise au Sahel burkinabé où je découvre depuis quelques jours cette région fantastique humainement, culturellement et plus encore. Ici vit une partie du peuple Peul qui colore l’atmosphère et apporte à mon voyage un air de National Géographique. Quelque chose d’assez fort.

Pour l’instant je vous laisse mais avant cela je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé notamment lors de mes récents ennuis matériels, les parrains de Bike for Africa qui nous ont permis d’aider à la construction de deux centres de la petite enfance au Togo, mais aussi les membres qui permettent le bon fonctionnement de l’association ainsi que les 4 gars que je ne vais nommer qui sont toujours là pour assurer tout le travail administratif de nos projets.

Un retard à été pris concernant l’envoi de mes « écrits de la route » aux parrains et je tiens à m’en excuser. Nous sommes tous bénévoles et la gestion de l’association vient s’ajouter à des emplois du temps bien chargé pour certains aussi je vous remercie déjà de votre compréhension. Tout ça pour vous dire que l’association continue normalement et que notre dernier projet, soit une aide à la rénovation/construction de l’école maternelle de Matandani au sud du Malawi, va bientôt prendre forme et les parrains en seront bientôt informé plus en détail.

N’hésitez pas si vous avez des questions

Merci encore à vous tous qui me suivez et je vous dit déjà à bientôt par l’image et les mots. Comme La 6ème année de Bike for Africa est en route et dès demain viendra le jour J+1001.

 Mon itinéraire

Voici mon itinéraire durant mes 1000 premiers jours de voyage de Lausanne (Suisse) à Sebba (Burkina Faso).

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Les lignes vertes sont ce que j’ai pédalé Et comptabilisé, les rouges lorsque j’ai du/voulu emprunter un autre moyen de transport terrestre (bus, train, escort policière…) pour différentes raisons, les noires l’avion et les bleues le bateau.

Ces 1000 jours de routes me laissent quelques chiffres sagement noté jour après jour. Des chiffres inutiles, certes, mais qui m’amusent, certainement.

 

Les voici :

1000 jours de routes c’est bien mais sur ces 1000 jours combien y’en a til eu de repos? 495!!! Oui c’est presque la moitié ! Ah ben ça…

Mais aussi 367 nuits en tente, soit plus du tier, 368 directement chez l’habitant, 20 dans des églises ou écoles et quand même 30 dans des postes de polices, militaire ou postes frontière. Corrompu la police africaine ? Pas toujours visiblement !

Il y a eu aussi 146 journée à plus de 100 km pédalé, dont une à plus de 200 (203) et le tout me mène à 44’154 km pour 2’723 heures et des poussières sur la selle. Et oui !

J’ai pas compté les crevaisons mais je suis à quelques 10’000 km de pistes pour tous les goûts. Comptez aussi 33 pays dont 24 en Afrique, soit une moyenne d’un mois par pays et presque 6 semaines dans les pays africain. Et encore 75… tampons d’entrée ou sortie rien que sur le continent africain (24 pays X 2 + 14 pays entrée multiples X 2 -1 car je suis pas encore sorti du Burkina Faso), ajoutez-y 24 pages de passeports utilisée uniquement pour les visas (autocollants) et 2 autres pour des prolongations de visas…soit 44 pages en tout et bien plus de 100 tampons (le passeport est tamponné à l’entrée, à la sortie, lors de l’obtention du visa et des prolongation lorsqu’il y en a -qui sont eux-mêmes souvent des tampons-. Ca fait beaucoup de paperasses et plus de 1800 US Dollars de frais de visas en tout!

Et puis une altitude maximale de 3552 mètres en Éthiopie et un 44 degré a l’ombre au nord du Togo (juin 2017) pour un -6 degré celsius à l’aube en Namibie (Windhoek, juillet 2016) pour les température. Bien loin des extrêmes.

Ma plus grande ville fût le Caire en Égypte (est.a plus de 20 mio. D’habitants) et ma plus grande distance entre deux points d’eau de 283 km au Kalahari (Botswana).

C’est en Namibie que j’ai passé le plus de temps (143 jours) et pédalé le plus de kms (4’595), le visa du Nigeria fût le plus cher (200 euros obtenu à Yaoundé -à Brazzaville il était à plus de 260 euros et même pas 50 à Bamako…) et au contraire les entrée en Namibie, Afrique du sud, Botswana, Swaziland et Lesotho ont été gratuite pour une durée d’un à 3 mois.

J’ai été forcé de m’arrêter à cause de maladie à 4 reprises soit: 1 gastro en Égypte, 1 début d’infection entraînant fièvre au Malawi, de grosses douleurs musculaire puis a la tête en Afrique du sud et 1 crise de malaria couplée à une fièvre typhoïde au Cameroun. Les autres diahrees, rhums, toux etc…n’ont jamais été très fort mais parfois fréquent suites aux changements de température où à la poussière.

On m’a volé 1 fois (téléphone portable) et offert bien plus tout au long de ma route.

Petite pensée encore pour tout ceux qui m’ont aidé, accueilli, nourri, retapé etc… Merci du fond du cœur!

Et que l’aventure continue!

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Olivier Rochat