Moldova

Km 2998, Cahul, Moldova!!!

Vasilii Tabac (c’est son nom) m’a payé un café à la station service « Lukoil » où je recharge mon portable. Il est pompiste (Vasilii donc) et moi (donc lui aussi) je suis a Cahul, en Moldavie! Le silence est d’or même si personne ne dors et y a cette monstrueuse Limousine incohérente qui essaie de se déplacer et pas de bol ça monte! La route monte. Bizarre la Moldavie!

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Cahul, Moldova (au loin)!

Cargo, lui,  se fait petit donc moi aussi heureusement Vasilii (encore lui) à l’air perdu mais bien gentil d’où cet écrit souris d’ici, en Moldavie! Depuis une station service « Lukoil » au milieu de Cahul, en Moldavie donc. Vasilii, lui, n’a pas finis sa bière. Le client attend… il attendra m’a fois! »

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Vasilii Tabac (c’est son nom) m’a payé un café à la station service « Lukoil » où je recharge mon portable.

Moldavie

Vent violent dans les dents c’est qu’elle s’est faite désirée la Moldavie. Entre deux averses et deux collines de terre labourées, deux charrettes et un bon millier d’éoliennes en suractivité le ciel est d’automne! C’est à dire le plus beau qui soit. Et puis la musique à Oancea juste avant la douane côté roumain était Tzigane et donc bien vivante, mais la c’est « Kakalin kakalin » et y a du foot à la télé, ce qui veut dire qu’il y a au moins un point commun avec le reste du monde! Oui me voici donc en Moldavie, à Cahul plus précisemment. Cahul c’est une petite ville de 50’000 habitants au sud-ouest du pays. J’y suis entré avec le beau temps après de nombreuses averses en Roumanie. La frontière moldave suivait ces vaste collines que je venais de traverser et puis il y avait cette vaste plaine, la douane donc et 5 kilomètres plus loin cette ville, bizarre, qui sortait de la plaine. Cahul… Elle avait quelque chose de surréaliste avec ces bâtiments carré autant rouillé que détruit qui formait le profil lointain de Cahul. Oui lointain car Cahul je la voyais depuis longtemps déjà. Plusieurs kilomètres. Depuis la Roumanie en fait. Et puis il y avait ce train à l’entrée de Cahul. C’est effroyable comme il était lent. Mais vraiment lent!

vidéo d’un train moldave

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En me tournant j’aperçois encore la Roumanie, mais ici c’est déjà bien différent. Différent de la Roumanie. Oui là les rues sont vides. J’entends les feuilles mortes tomber. Les gens ne me saluent pas. Jamais ils ne répondent à mon salut. Chacun reste chez soi. A la fois paisible et quelque part, dramatique. Et puis soudain il y a cette limousine, blanche, polie, propre, imposante, qui traverse sans broncher bien que péclotante, les rues branlantes de Cahul. Et puis cette autre voiture qui rompt le silence à coups de klaxon et cette homme qui sort la moitié de son corps par la fenêtre en tenant une bouteille de vodka à la main. Il crie. C’est du moldave je pense. Il est saoul, c’est sûr! Moi je suis à la station service Lukmoil de Cahul. j’y recharge mon téléphone portable et je discute avec Vasilii. Vasilii Tabac, c’est son nom. La soixantaine, Vasilii est pompiste et je ne comprends rien, mais rien du tout, de ce qu’il me dit. Il m’a montré sa carte d’identité pour me dire son nom, et puis il m’a payé un café. Vasilii a quelque chose de magique de ce pays qui me fait flipper…

La police arrive, elle me sert la main, boit avec nous, enfin Vasilii, l’autre pompiste et deux autre « clients » de la station service Lukmoil de Cahul. Un homme me demande en italien où je dors cette nuit et puis voyant que je ne sais pas vraiment il m’indique de ne pas traverser la ville la nuit.

Pericoloso? je lui demande.
-No, but people are crazy here! Qu’il me répond.

Quelques militaires arrive et se joigne à nous…

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Moi ma nuit je l’ai passée dans la petite maison de Vasilii, adossée à la station service. Oui il m’a invité de toute sa générosité et en toute simplicité.

Le ton est donné mon impression était peut-être la bonne et toute la nuit j’entendrai des pétards au loin, des klaxons, des ivresses et puis ce chant, terrifiants, telle celui d’une horde de supporter déchaînés que j’entends raisonner, comme sorti du fond de la ville. Moi ma nuit je l’ai passée dans la petite maison de Vasilii, adossée à la station service. Oui il m’a invité de toute sa générosité et en toute simplicité. La simplicité du plus profond de notre humanité. C’était rupestre mais au moins chaud. Oui au moins car cette nuit là il a gelé sur Cahul. Au réveil j’étais fièvre, pâle et faible. Malade quoi! Ainsi j’ai quitté, faiblard, la Moldavie pour aller me réchauffer 70km plus bas, en Roumanie. Après un dernier adieu à Vasilii… Et après une pénible mais belle traversée de la campagne moldave, aux routes, comment dire? défoncée!

Olivier Rochat

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une pénible mais belle traversée de la campagne moldave, aux routes, comment dire? défoncée!

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