Km 48’308, Beyla, Guinée
Le 2 septembre 2017, je suis entré en Guinée, 26ème pays africain de ce voyage.
L‘aventure continue
Une page de plus pour de nouvelles découvertes dans un pays qui, à peine y suis-je arrivé, m’illumine de par sa beauté, ses sourires, et sa bonne humeur.
Le schéma pourtant reste à peu près le même que lors des semaines précédentes. Montées et descentes incessantes sur des routes allant du bon goudron aux pistes difficilement pratiquable même en deux roues.
Paysages verdoyant, nuits dans les villages. Pluie. Soleil. Pluie. Nuage. Pluie…
Pourtant le tout semble avoir pris encore plus d’envergure et si le Burkina Faso puis la Côte-d’Ivoire m’avait offert un second souffle, en 3 jours de route à peine la Guinée m’illumine tout simplement. A ce stade je n’ai qu’une envie : que l’aventure dure encore un peu.
Et ça tombe bien, on va la faire durer encore un peu….
En direction du nord
Ce matin j’arrive à Beyla, première ville de ma route guinéenne. Je quitte aussi l’asphalte brièvement retrouvée hier pour m’enfoncer plus profondément dans cette Guinée de montagnes et de collines verdoyantes.
En effet depuis mon arrivée je n’ai cesse de cumuler d’important dénivelé, entouré de paysages tropicaux, donc verdoyant. La pluie parfois se mêle à la fête, elle-même suivie d’un chaud soleil dont l’humidité ambiante va transformer en petite fournaise. Pour le reste je découvre une population toujours aussi bienveillante, peut-être devrais-je dire de plus en plus.
Au soir, surpris par un violent orage, je m’arrête dans un village pour demander à passer la nuit. On me présente alors au chef à qui j’explique que j’ai une tente et un matelas, que je ne recherche pas le luxe mais seulement un endroit pour y passer la nuit. Pourtant je sais bien que c’est un lit qu’on m’offrira. Ainsi qu’un gros plat de riz accompagné de légumes pimenté, parfois de viandes. Très vite on s’active pour me »libérer une chambre », enfin, luxe suprême, une douche chaude.
Le bidon d’eau tiède qu’on m’apporte, alors que l’orage ma passablement rafraîchi, est dégusté avec bonheur et chaque goûte appréciée à sa juste valeur. Comprenez, il n’y en aura pas de deuxième, pas plus qu’il n’y a d’électricité dans la majorité des villages de cette Guinée rurale que je découvre, comme annoncé, plus pauvre et moins développée que d’autres pays d’Afrique de l’ouest.
Pourtant la richesse de ses paysages, la bonne humeur de ses habitants, peuples Malinké ayant migré du Mali qui peuple cette région, font de mon début d’aventure guinéenne non pas celle « d’un pays souffreteux du tiers-monde », mais celle d’un pays heureux et magnifique. Celle de la joie et la bonne humeur.
Celle d’une Afrique joyeuse et colorée.
Je lisais , il y a quelques mois, ces mots qu’un voyageur écrivait en Iran. Il prétendait que l’on reconnaît si une société est saine à la manière dont elle traite ses étrangers.
A suivre.
Olivier Rochat