Km 15’840, Arusha, Tanzanie.
Voici maintenant 4 jours que je me trouve à Arusha, une ville »de 500’000 habitants au nord du pays. Ayant profité de l’accueil d’Erik, un américain qui vit à Arusha depuis de nombreuses années déjà, j’en ai profité pour me reposer. En effet le mois dernier je n’avais passé qu’un seul jour complet hors de la route. C’est donc pour moi l’occasion de recharger les batteries avant d’attaquer la dernière ligne droite sur l’océan indien et surtout de découvrir le Kilimanjaro, certes depuis la route encore une fois, l’éxpédition pour le grimper étant trop chère pour mon budget (environ 1500 US Dollars). Me voici également en pays Massai. Une région qui m’a toujours fait rêver, autant par ces paysages et notamment le Kilimanjaro que par ce peuple Massai.
Les massai en 2-3 mots selon wikipedia
Les Massai constituent une population d’éleveurs et de guerriers semi-nomades d’Afrique de l’est, vivant principalement dans le centre et le sud-ouest du Kenya ainsi qu’au nord de la Tanzanie.
Les Massai appartiennent au groupe des sociétés ont émigré depuis le sud du Soudan vers le xve siècle, accompagnés de leur bétail domestique.
Le fait qu’ils occupent de nombreux parcs animaliers d’Afrique de l’Est a probablement contribué à faire du peuple massai l’un des plus connus du grand public occidental. Les Massai maintiennent leurs traditions culturelles tout en prenant part aux forces économiques, sociales, et politiques contemporaines, dans la région et au-delà.
En Tanzanie, les populations Massai subissent depuis début 2013 des tentatives d’expropriation de la part du gouvernement du président Jakaya Kikwete.
Le pays massai s’étend de chaque côté de la frontière qui sépare le Kenya de la Tanzanie entre les monts Kenya et le Kilimanjaro (plus haut sommet d’Afrique qui culmine à 5 895 mètres d’altitude). Le climat y est chaud et sec.
Le pays massai compte différentes réserves naturelles et de grands territoires où les animaux sont protégés et selon les sources la population massai serait comprise entre 300 000 et 880 000 personnes.
Arrivée en pays Massai
C’est donc seul que je suis arrivé en pays Massai, Stephan ayant continué sur le sud du pays. A travers les superbes plaines de Tanzanie mais avec un violent vent de face constant, j’ai découvert de beaux et sauvages paysages ainsi que les peuples massai, menant leur bête ici où là, se déplaçant parfois à vélo juste à côté de moi. Souvent, l’oreille trouée, les massai sont reconnaissable même lorsqu’il se mêlent à la population locale mais bien souvent on en aperçois avec de longe toges rouges, de morphologie filiforme et tenant un long bâton pour mener leurs bêtes qui parfois me coupent la route.
Malheureusement cela fait bien longtemps que le tourisme est le roi par ici et il m’est relativement difficile d’avoir un dialogue normal -c’est à dire sans argent- ou simplement de prendre une photo des gens de ce superbe peuple. Souvent lorsque je sors mon appareil photo proche d’un Massai j’entends des no picture! no picture! ou no money no picture! résonner autour de moi. Les paysages quant à eux sont toujours aussi splendide et sauvage. Je pédale le long de grandes plaines vertes suite à la saison des pluies qui se termine et parfois j’y entends les animaux et une faune encore sauvage et intacte. L’autre jour, alors seulement à 80 kilomètres de la ville d’Arusha c’est un véritable troupeau de zèbres qui me coupèrent la route alors que je pédalais sur une route assez importante. Bien que les animaux sont sauvages se trouvent généralement dans les parcs nationaux interd, le pays reste pour moi beau et sauvage.
Et puis j’aperçois également ces arbres énormes et impressionnant : les Baobabs. En posant mon vélo à côté d l’un deux je découvre l’énormité de la chose… En effet mon vélo paraît ridiculement petit (pas qu’il soit gros mais quand même) face au tronc de cet énorme Baobab.
Le plus agréable en Tanzanie, en plus des paysages et du sourire des locaux, c’est certainement la facilité à trouver des bivouac pour passer des nuits tranquilles. En effet chaque soir je trouve facilement un endroit tranquille pour dormir. Une seule fois j’ai du m’y reprendre à plusieurs reprises et n’ai trouvé qu’une fois la nuit tombée. Mais le reste du temps, dès que le soleil se couche je trouve rapidement de quoi dormir dans la nature en m’enfilant dans un champ, derrière un arbre ou un bosquet. Le seul problème demeure peut-être l’humidité qui attire de nombreux moustique. Heureusement la saison des pluies touche à sa fin et chaque jour le soleil brille un peu plus longtemps. Quand à la pluie ça fait maintenant 6 jours qu’elle ne sais plus manifestée malgré quelques après-midi nuageux
Après près de 1’000 kilomètres en Tanzanie j’ai donc rejoint Arusha où j’ai pu dormir chez Eric et sa famille. Durant 4 jours j’ai ainsi profité de bien me reposer avant de continuer sur le Kilimanjaro et et l’océan indien.
Paysage « long » mais changeant et finalement pas si plat que ça. Toujours aussi belle la Tanzanie malgré le vent qui m’a fois n’est jamais avec moi. Sauf ce matin où remontant sur le nord il m’a poussé un peu. Mais déjà je continue sur l’est, a nouveau face aux vents et quelques géants: le mont Meru (4566m) déjà, se dresse en face de moi. Couvert par les nuages. Le Kilimanjaro, plus haut sommet d’Afrique (5892m) n’est plus très loin. C’est un rêve que ce chemin qui m’y mène, oui un rêve enfoui dans mon enfance depuis longtemps qui prend forme, km après km. Je voulais voir l’Afrique à coup de pédales, sans tricher. Pauvre parfois misérable, presque toujours souriante surtout ici en Tanzanie, peu éduquée bien souvent mais belle si souvent je la vois. Je la vis. Je la ressens. Bon marché, exploitée, épuisante avec ses humeurs et ses logiques changeante. .. l’Afrique et ses douleurs, ce chiffre que l’on rapporte en occident… ce chiffre… car l’Afrique est un chiffre. Un chiffre pour faire peur au reste du monde mais un chiffre pour moi plein de saveurs…
Celles de m’impressionner devant un arbre alors que j’ai grandi au milieu d’eux, celle d’un bivouac tranquille au milieu d’une nature intacte ou d’un massai à l’oreille trouée qui me surprend à parler en anglais, celle d’une évasion ou simplement Celle de la Tanzanie!