Km 8929, Meroe Pyramids Royal City, Soudan.
Moins majestueuses que celles d’Egypte, moins touristiques également, plus petites et au fond plus charmantes, les pyramides de Meroé m’ont ravi l’espace d’une matinée, le long de ma chaude route en direction de Khartoum. Cette impression de redéfinir le temps, me dire qu’il y a si peu de cela je me débattais en Moldavie ou je ne sais trop où. Que hier j’étais loin et que le pire c’est que demain je serai loin, à nouveau. Les pyramides de Meroé, cet air de nouveauté, pourtant si vieille, les pyramides de Méroé… Oui c’est le Soudan souvent si chaud mais parfois si beau… Au fond qui aurait cru qu’au Soudan j’aurai vu ce que je vois ?
Les pyramides de Méroé façon Olivier
Le long de ma route, entre Atbara et Khartoum, j’ai eu la chance de pouvoir admirer les pyramides de Méroé. Ces derniers jour j’ai quitté la route principale pour effectuer un détour de plusieurs centaines de kilomètres à travers le désert de Bayuda et ainsi, une fois ce dernier traverser pouvoir les admirer le long de ma route. Et force est à dire que je ne l’ai pas regretté.
Je les ai aperçu au haut d’une petite colline. Je pédalais alors sur cette grosse route qui mène droit à Khartoum, la capitale et ville principale du Soudan. Vent de dos j’avançais bien malgré les gros et lent camions qui manquent souvent de me rentrer dedans tout du long de cette longue route qui me mène droit à Khartoum. Je les ai aperçues sur ma gauche. Elle devaient être à un bon kilomètres de moi. Peut-être un peu plus. Il était 9h00 du matin, à peine, mais le soleil cognait déjà bien. Entre elles et ma route, se trouvait cette vaste plaine désertique et derrière les pyramides, de petites montagnes rocailleuse, limite noir. De loin on aurait dit une forteresse, dont les pyramides seraient les sortes de tour. Les plus grosses d’entre elles, celle qui sont autour et sont visibles depuis la route, sont bien érodées et ne finissent plus en pointe. Ce qui renforça mon impression première de forteresse.
Pour m’y approcher, une petite route caillouteuse, quoique parfois ensablée où il me fallut pousser mon vélo, m’amena à leur pieds. Là une barrière entoure tous le site archéologique et un homme, nubien, vêtu de blanc et barbe blanche, me demanda du haut de son chamerau 50 pounds pour pouvoir y accéder. Ce qui correspond à un peu plus de 6 dollars. Ça va je m’en sortirai.
Une fois dans le site, j’ai pu profiter de cette cité de pyramides, entourée de sables, de buissons et de petites collines. Sur le sol j’ai pu voir de nombreuses traces de serpents ou de scorpions, ce qui n’avait rien de rassurant mais donnait un air plus « naturel » à cette visite, changeant des grosses (mais belle) pyramides de Giza où il y a bien plus de « Picsou » que de scorpions ou autre serpents.
Au centre des pyramides, on peut en apercevoir plusieurs encore en très bon état, bien lisse et finissant en pointe, même si la plupart sont déjà bien abîmée. Il y a certaine partie où l’on peut rentrer et trouver, comme en Egypte avec les hiéroglyphes, une écriture faite de signes et de personnages (ou animaux), taillé sur les pierres. Le site, assez vaste, permet de bien s’y promener. En face de la « cité » principale, se trouvent d’autres pyramides que l’on peut découvrir, même celles-ci sont beaucoup plus abîmées.
Après ma promenade au pyramide de Meroé, j’ai repris ma route en direction de Khartoum et donc de l’Ethiopie. En effet c’est à Khartoum que je compte obtenir mon visa pour l’Ethiopie. Après un dernier regard sur les belles pyramides Meroé.
Olivier Rochat