Coastal Road: premiers kilomètres en Afrique

Km 6054, Port-Saïd, Egypte.

Déjà une semaine sur le continent africain et me voici donc à Port-Saïd, là même où devais arriver mon bateau. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il fait chaud aujourd’hui à Port-Saïd. Le plus chaud de mon voyage. Après un dernier check point venant terminer une interminable ligne droite ensablée, j’ai enfin pu entrer dans la ville. Me poser près du port et ainsi m’arrêter faire le point sur cette première semaine passée en Afrique.

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Après une interminable ligne droite ensablée, j’ai enfin pu entrer dans la ville.

La Coastal road

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En quittant Alexandrie je suis parti le long de la côte méditerranéenne sur une route appelée: Coastal Road.

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arfois je croise une voiture à contresens et puis il faut éviter les charrettes, beaucoup plus lentes et dangereuses, tirée par un pauvre âne qui payerait cher pour s’en aller…

En quittant Alexandrie je suis parti le long de la côte méditerranéenne sur une route appelée: Coastal Road. Une route indiquée comme autoroute ce qui ne me laisse pas indifférent… En effet aucune signalisation si ce n’est des panneaux en arabe dont je ne comprends pas la significations et beaucoup de détritus en bord de route. Parfois même des sortes de décharges dont la simple odeur m’oblige à accèlerer la cadence pour m’en aller au plus vite et puis cette circulation complètement folle. On est bien loin de la petite Suisse bien carrée. Ici on dépasse à droite, à gauche. Parfois je croise une voiture à contresens et puis il faut éviter les charrettes, beaucoup plus lentes et dangereuses, tirée par un pauvre âne qui payerait cher pour s’en aller…

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Celui-ce me demandent 25 pounds (3.20 CHF) pour 3 petites bananes. Bon tant qu’à faire autant essayer…

La première partie était tout de même plus intéressante, verdoyante. J’y apercevais alors beaucoup d’arbres fruitiers, la route était plus vivante et souvent bordée de marchands de fruits, souvent enclin à essayer de m’arnaquer proprement. Celui-ce me demandent 25 pounds (3.20 CHF) pour 3 petites bananes. Bon tant qu’à faire autant essayer… Mais si les pêcheurs ont joliment remplacé les arbres fruitiers, les usines ont pris le pas également… et puis c’est une longue ligne droite et plate qui me mène jusqu’à Port-Saïd.

 Rencontre avec les égyptiens

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la chaleur humaine est bien là

Peu à peu je découvre ce pays si particulier qu’est l Égypte. Un énorme désert où tout tourne autour du Nil. Mais aujourd’hui l Égypte n’est plus celle des pharaons, comme en témoigne cette jeunesse qui souvent me fait part de sa tristesse et désillusion, ne rêvant que de quitter ce pays auquel elle ne crois plus. Les jeunes me parlent souvent d’al-Sissi et rares sont encore les pro-Morsi. Parfois autour de la même table les deux camps demeurent,  chacun me dit ses pour et ses contres, ses convictions. Mais malgré les tensions politique d’un gouvernement, la reconstruction après la révolution qu’à connue l’Egypte, la chaleur humaine est toujours là  et si parfois les gamins se montrent un peu agressifs ou joueurs, il m’est difficile de ne pas me faire offrir me thé ou à manger. On bien loin de ce qu’on nous montre parfois à la télévision…

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Les gamins me demandent des photos

Ainsi après une semaine en Egypte ma première impression est qu’ici je ne vais mourir ni de faim, ni de solitude. En effet sur la route beaucoup de monde m’invitent, me parlent, parfois me sifflent. Et puis lorsqu’on m’invite à manger c’est toujours des quantité impressionnantes que l’on m’offre. Assis par terre autour d’un énorme de plat qui regroupe différent aliments local on mange alors du pain (Ahech) avec de la salade (Rass), des tomates, du fromage (Gibe), des falafel (Taméya) et une sorte de mélange local appelé Ful (fèves). Le tout est toujours de thé (Chay) et au dessert de pommes, de bananes et d’orange. Les gamins me demandent de les prendre en photos et les adolescents veulent toucher mon tatouage. On me demande toujours si je suis marié, combien je gagne… Et souvent les hommes veulent venir avec moi en Suisse pensant qu’ils trouveront de l’argent facilement…

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Assis par terre autour d’un énorme de plat qui regroupe différents aliments local

Première rencontre avec le Nil

Avant hier, au matin du 85eme jours et après près de 6000 km de route j’ai traversé le Nil, là même où il s’apprête à terminer sa course, sur les bords de la méditerranée. C’est un long chemin que j’ai parcouru pour y arriver mais qui pourtant reste inférieur au chemin que parcours le Nil. Cette incroyable fleuve qui prend forme au centre de l’Afrique pour terminer sa course près de 7000km plus loin. Un fleuve que je ne quitterai plus vraiment avant…. l’Éthiopie dans 2-3 mois.

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J’ai traversé le Nil, là même où il s’apprête à terminer sa course

Mais pour l’instant je le quitte un moment et je m’en vais en direction d’Ismailia puis Suez, le long du fameux canal du même nom. Avant d’entreprendre la folle entrée du Caire. Capitale égyptienne abritant plus de 20 millions d’habitants et pour moi dernière ressource de « civilisation » et surtout de préparation avant la longue traversée du désert.

Olivier Rochat

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surtout de préparation avant la longue traversée du désert.

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