Chat mot (en attendant le Sahara)

Km 4’307, Izmir, Türkiye

Aujourd’hui c’est jour de repos à Izmir au bord de l’eau

DSCF2278

Chatière fermée, chat turque vexé !

Chatière fermée, chat turque vexé !
Chaque rime posée, chaque truc juxtaposé…
J’ai juste à poser mon cri, juste à le parler.
À force de trop dormir le chat plus ne m’inspire.
De plus le chien lui n’est plus très
Lui au moins il m’inspire et plutôt bien
Bien qu’ici à Izmir c’est jour de repos
Izmir au bord de l’eau
Lire la suite

Le cri d’Anatole (l’écrit d’Anatolie…)

Km 4255, Selimşahlar, Türkiye.

Trop grosse pour moi, Istanbul est déjà loin. J’ai pris le ferry. Sur celui-ci j’ai traversé la mer de Marmara. Et puis c’était l’Asie et ce soir il fait déjà noir et moi je bois un Çay (Thé turque) le long de la route… Dans un bistrot qui s’appelle Safakkebab. Je me trouve sur une terrasse, avec « vue » sur la route. Noir mais bruyante à défaut de brillante. Une grande route toute droite remplie de camions qui mène droit sur Izmir, tout à l’ouest de l’Anatolie. Je m’arrête et publie mon cri pour rester à jour bien qu’il fasse nuit. La photo qui suis je l’ai prise entre deux, entre le jour et pi la nuit… Mais maintenant rassure-toi il fait nuit!

DSCF2331

Une grande route toute droite remplie de camions qui mène droit sur Izmir, tout à l’ouest de l’Anatolie.

Lire la suite

Adieu Europe!

Km 3’928, Istanbul, Türkiye.

Me voici donc au coeur d’Istanbul. Je me trouve le long du Bosphore, à Besiktas. Il y a cet énorme pont que j’aperçois au loin. Il traverse le Bosphore et de l’autre côté, c’est l’Asie… Je veux dire par là qu’à gauche c’est l’Europe et qu’à droite c’est l’Asie. Demain, en quittant Istanbul, ou même avant, en traversant le Bosphore, ce sera donc l’Asie!

 Moi je rêvais de liberté. Mais ce soir là j’ai mis quelques instants avant de comprendre.

DSCF1964 (2)

Elle tenait à peine debout, du haut de sa vieillesse. Les cheveux blancs, les yeux perçants, la sagesse dans l’âme. Elle était fébrile, maigre. Et tellement pauvre.
Elle tenait dans la main gauche un sac en plastique qui contenait quelques nourritures. A peine de quoi survivre quelques jours. Sa main droite elle la tenait bien haute, l’index en pointe. Comme pour signifier le « un ». Le « un » de solitude. Le mien. La mienne…     

Elle versait une petite larme et, en me regardant droit dans les yeux, elle me parlait dans un bulgare juste et fort, mais à mes oreilles totalement incompréhensibles. Ce soir là, dans ce immeuble branlant de Zvezdet, à la sortie des Balkans, elle me pris pour son fils… Ou son petit fils. Moi je mis quelques instant à comprendre que dans son cri ce n’était pas sa pauvreté qu’elle pleurait, mais la mienne. Car qu’y a t’il de plus pauvre que l’homme seul ? Lire la suite

Sunny Beach: ni plage, ni soleil…

Km 3’557, Sunny Beach, Bulgaria.

Hier en Bulgarie à défaut de tant de chiens c’était temps de chien. Je veux dire par là de la pluie et peu de chiens. Ces derniers semblent avoir disparu. Enfin ! Par contre la pluie, elle, est revenue. Et plutôt bien!

DSCF1938

Hier en Bulgarie à défaut de tant de chiens c’était temps de chien.

En quittant Varna après deux jours de repos, dont une de violente tempête qui parfois amena jusqu’à 30 cm d’eau dans les rues, je pensais enfin reprendre une route tranquille en direction de la Turquie. Lire la suite

Chienne de vie

Km 3457, Varna, Bulgaria.

Aujourd’hui, dans cette Bulgarie que je commence tout juste à découvrir, il pleut d’une pluie que de toute ma vie je n’avais encore jamais vu tomber. Les rues commencent à s’inonder donc moi je me repose. Aussi j’écris mon cri écrit. Hier je longeais le bord de mer. Entre falaises et forêts, des petits villages se laissaient apercevoir. La mer était bleue foncée, le ciel gris. Le vent m’était de face et j’avançais à reculons, ou presque. Et puis ils étaient là. Ils étaient six…

DSCF1787

Hier je longeais le bord de mer. Entre falaises et forêts, des petits villages se laissaient apercevoir.

Toi tu erres et moi j’erre. Aussi. Mais si toi tu n’as le choix moi je l’ai choisi.
Et moi je gère tu sais j’ai juste besoin d’air, un grand bol d’air donc j’erre à travers l’Europe. Mais je gère car j’erre à travers l’Europe en direction de l’Afrique. Lire la suite