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Le 2ème mois: le l’Europe de l’est à l’Anatolie

Km 4’846, Kalkan, Türkiye.

2’344 kilomètres. De la Transfagarasan à Kalkan. Des Alpes de Transylvanie à l’Anatolie du Sud, ce deuxième mois se termine ici, sur les bord de la Méditerranée.

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Il y a deux moi, déjà, j’ai pris le large. Et là ce matin ben c’est le vent eh pis la flotte que je me suis pris violemment dans la face. Il a plu mais je crois cette fois elle a battu tous les records, la pluie, ce matin à Kalkan. Y avait le vent! Y criait entre les murs mais bien plus fort que les chiens errants et que le Muezin qui résonne à l’horizon. Puis y avait la pluie qui frappait sur les toits. Ceux de Kalkan. Violence!
Mais malgré la tempête qui fait rage, j’aperçois la mer, à quelques centaines de mètre du « Sultan Cafe » où je me trouve. Sur les hauteurs du village de Kalkan. Lire la suite

Adieu Europe!

Km 3’928, Istanbul, Türkiye.

Me voici donc au coeur d’Istanbul. Je me trouve le long du Bosphore, à Besiktas. Il y a cet énorme pont que j’aperçois au loin. Il traverse le Bosphore et de l’autre côté, c’est l’Asie… Je veux dire par là qu’à gauche c’est l’Europe et qu’à droite c’est l’Asie. Demain, en quittant Istanbul, ou même avant, en traversant le Bosphore, ce sera donc l’Asie!

 Moi je rêvais de liberté. Mais ce soir là j’ai mis quelques instants avant de comprendre.

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Elle tenait à peine debout, du haut de sa vieillesse. Les cheveux blancs, les yeux perçants, la sagesse dans l’âme. Elle était fébrile, maigre. Et tellement pauvre.
Elle tenait dans la main gauche un sac en plastique qui contenait quelques nourritures. A peine de quoi survivre quelques jours. Sa main droite elle la tenait bien haute, l’index en pointe. Comme pour signifier le « un ». Le « un » de solitude. Le mien. La mienne…     

Elle versait une petite larme et, en me regardant droit dans les yeux, elle me parlait dans un bulgare juste et fort, mais à mes oreilles totalement incompréhensibles. Ce soir là, dans ce immeuble branlant de Zvezdet, à la sortie des Balkans, elle me pris pour son fils… Ou son petit fils. Moi je mis quelques instant à comprendre que dans son cri ce n’était pas sa pauvreté qu’elle pleurait, mais la mienne. Car qu’y a t’il de plus pauvre que l’homme seul ? Lire la suite