Km 31’441, Cap de Bonne Espérance, Afrique du Sud.
C’est en accompagné de Gautier et de Peter, originaire respectivement de France et du Danemark, que j’ai atteint dimanche 15 mai 2016 le Cap de Bonne Espérance.
Quelques jours auparavant c’est au cap d’Agulhas, point le plus au sud du continent africain, que je posais mes roues. Après 20 mois de route il est grand temps de reprendre mon chemin vers le nord, l’Afrique centrale et l’Afrique de l’ouest.
Malheureusement mon visa sud-africain arrivant à écheance aujourd’hui même et c’est donc en bus que je m’apprête à quitter l’Afrique du Sud, 25ème pays de ce voyage, 16ème sur le continent africain.
Cela fait bientôt un mois que je n’ai plus remis ce blog à jour et, coincé par le temps, cela va durer un peu. Il me faut maintenant rejoindre la frontière namibienne en bus, et dès là-bas, reprendre ma route sur la selle en direction de Windhoek, capitale namibienne, où j’ai l’espoir d’obtenir un ou plusieurs visa pour l’Afrique de l’ouest. Visa qui sera déterminant pour la suite de mon voyage.
En effet j’ai donc décidé de remonter toute l’Afrique à vélo, et non pas voler directement de l’Afrique australe jusqu’au Togo comme initialement prévu. Ce voyage sera donc prolongé de plusieurs mois et milliers de km. Bien que l’idée principale reste celle de me donner le temps, ainsi c’est quelques milliers de km pour une dizaine de mois que j’espère m’ajouter.
Les visas de l’Angola ainsi que de la République du Congo sont actuellement très difficile à obtenir aussi je me réserve plusieurs possibilités pour l’après Namibie, soit trois itinéraires principalement:
1. L’Angola à vélo.
Après m’être renseigné plus précisemment sur ce que serai une traversée de ce pays, j’y ai reçu plusieurs réponses positives de la part des cyclos qui y sont allés. La région est actuellement stable à l’exception du petit Cabinda, enclave pétrolière dans le territoire angolais.
Le problème: l’obtention du visa.
2. La république Démocratique du Congo.
Remonter la Zambie à vélo puis de Lusaka continuer sur Lumbumbashi et Kinshasa pour rejoindre Brazzaville et la République du Congo.
La République Démocratique du Congo n’est certainement pas le pays le plus sûr à traverser. Loin de là. La guerre ravage cet énorme pays d’Afrique centrale, le 2ème d’Afrique par sa superficie, depuis des années et la richesse minière de ses sols en est la principale cause.
Cependant le sud et l’ouest du pays est plus épargné, ainsi la voie Lubumbashi-Kinshasa est régulièrement empruntée par des voyageurs. L’état des routes est très mauvais et le Congo n’est de loin pas épargné par les maladies tropicales mais la saison à laquelle je pourrai le traverser (juin-août), me laisserai une chance de l’apprécier puisque s’en sera la saison sèche.
Le problème: l’obtention du visa reste là aussi le grand problème. A ma connaissance il m’est presque impossible d’obtenir le visa hors de mon pays d’origine.
3.L’avion
Dans le cas où les deux itinéraires précédent ne fonctionnerai pas, c’est l’avion que j’emprunterai pour relier Windhoek à Brazzaville, dans le Congo voisin.
C’est l’hypothèse la plus probable à ce jour, mais celle qui me motive le moins.
le problème: les deux autres possibilités. C’est une solution de secours.
Avant donc de me fixer sur le retour au pays, je me dirige gentiment sur la gare routière de la ville du Cap et donc bientôt de la Namibie, puis après une nouvelle traversée du Namib, par le sud cette fois-ci, de Windhoek où je profiterai d’une pause de plusieurs jours, voir semaine de repos et préparation administrative.
Photos et articles seront mis à jour, du gel dans les montagnes du Drakensberg à l’arrivée spectaculaire du Cap, du rascisme haineux si visible en Afrique du Sud aux belles rencontres qui suivirent, la Péninsule du Cap comme bouquet final ou encore le passage du 30’000ème km ainsi qu’un peu de statistiques… il y aura de quoi faire.
En photos, récits et poésie.
D’ici là je te souhaite un bon de mai, fais ce qu’il te plaît et bizoux du Cap!
Tchô!
Olivier Rochat