Kenya Turkana

Km 12’313, Kalakol, Kenya.

Le 25 mars 2015 sur le coup des 13h30 (heure locale : GMT +3) j’ai franchi la petite douane kényane de Todanyang. C’est donc dans un sableux No Man’s Land que j’ai débuté mon aventure kényane afin de tourner le dos à cette aventure éthiopienne riche de 2’233 km pédalé durant 34 jours entre Metema et Omorate. Le long du sauvage Lac Turkana j’ai donc entamé une nouvelle aventure : le Kenya. Par les pistes !

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j’ai donc entamé une nouvelle aventure : le Kenya.

Un dernier jour en Ethiopie!

Cela dit si les derniers jours en Ethiopie furent plus tranquille à travers La vallée de l’Omo le dernier jour lui fût plus compliqué… En effet arrivé à Omorate, dernier village éthiopien, il me fallait traverser la rivière Omo. Un nouveau pont venant juste d’être achevé (mais pas encore inauguré) cette étape ne devait être qu’une simple formalité. Oui sauf que…je suis en Ethiopie. Le policier a besoin d’un tampon! Un tampon pour traverser un foutu pont?…. Il m’envoie l’obtenir au bureau de l’immigration qui elle même m’envoie à l’administration etc… bref un tampon que je n’obtiendrai pas.

Je passe donc mon après-midi à chercher ce tampon. En vain. Le lendemain matin je me lance à nouveau à l’assaut de ce pont mais le policier refuse toujours de me laisser passer. Voyant les éthiopiens (à pieds) passer le pont sans difficulté je pers patience, en effet je n’ai d’autre choix que de traverser la rivière en canot alors que le canotier « m’offre » le billet à 300 birrs (15 USD)… Une arnaque. J’essaie d’amadouer le policier avec quelques dollars. Il refuse, Finalement je m’énérve, le traite de « primitif retardé incapable de prendre une initiave » (en anglais) et puis termine par le traiter d' »enculé et lui souhaite d’aller se faire foutre »… (en français)… Et là, soudain, alors que je venais de mettre mes petits maux en terrible mots le policier réfléchit. Réfléchit. Et me laisse passer. En colère mais souriant sans rien comprendre à ce pays, je traverse mon pont et sur cette insulte, je tourne le dos à l’Ethiopie. Ma poésie quant à elle, l’a bien profond!

Ainsi je peux enfin dire adieu à l’Ethiopie, en ésperant que Dieu la bénisse l’Ethiopie, oui car elle en a besoin. Je dis donc adieu à ce pays que je voulais tant découvrir, à ce pays qui me permis de voir le plus beau tout en surmontant le plus vilain. Je dis adieu au gamin de rien. Je dis adieu à ce montagneux bout de chemin… Oui j’ai bien aimé l’Ethiopie. Mais pas toujours…J’en garderai de bon et beaux souvenirs. De très marquant également!

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Arrivée au Kenya

39 km me seront encore nécessaire pour rejoindre le Kenya. 39 km de pistes sableuse parfois indéchiffrable, entouré durant les 25 premiers km de tribus locales venues d’un autre temps, portant des kalachinikov en bandoulière… Après quoi je me perdrai et c’est à pieds, à travers le sable en poussant mon cargo bien plus encombrant qu’aidant que je rejoindrai ma piste… extenué…Il me faudra plus de 3h30 pour parcourir ces 39 km, sans compter une crevaison. Et puis c’est au milieu d’une simple piste sableuse difficilement déchiffrable que j’aperçus ce petit soldat kényan. Là je compris qu’enfin le Kenya s’ouvrait à moi et que l’Ethiopie, quant à elle, restait derrière moi. Avant même de chercher à savoir si le petit soldat était bon ou pas je le pris dans mes bras car je savais qu’il soldatais pour le Kenya !!! Après quoi il me demanda mon passeport. Vérifia mes bagages… et enfin, me laissa partir. Et voici le Kenya tout grand ouvert pour moi!!!

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J’étais au Kenya. Au milieu de rien également….

Le long du Lac Turkana

Mes 3 premiers jours au Kenya furent donc pédalé le long du Lac Turkana et entièrement sur des pistes partagées entre cailloux et sables. Je passerai ma première nuit dans la mission de Todenyang, demandant simplement au prêtre pour y planter ma tente. Là le prêtre m’offra de l’eau pour cuisiner, faire ma lessive ainsi que pourr eprendre ma route. Le lendemain matin je découvre dans un premier temps les pistes sableuses des alentours du Lac Turkana.

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les pistes sableuses des alentours du Lac Turkana.

2h30 me seront nécessaire pour pédaler (et pousser mon gros cargo) les 20 premiers km afin de rejoindre le premier village kényan : Lowarengak. Mais quel bonheur de pédaler en toute tranquilité, malgé la lenteur. Et puis je découvre km après km la gentillesse des gens du coin qui malgré la pauvreté reste respectueux et généreux… en quelques heures l’Ethiopie me paraît loin. En effet dans chaque village on me salue, me demande où je vais, d’où je viens, la mendicité a disparu et les gosses, timides et attachants, ne me traitent plus comme un animal. Se contentant parfois de me courir un peu après sans la moindre agressivité, mais ne demandant qu’à jouer ou obtenir une photo…

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Les gosses ne demandent qu’à jouer ou obtenir une photo…

Je découvre ainsi des petits villages reculé et c’est dans l’un deux, Nariengawoy, que je passe ma seconde nuit. A nouveau de belles rencontres, de beau moments. De plus la nature est sauvage et ntacte, je croise à peine une voiture de temps, j’apeçois à nouveau quelques chameaux, de nombreux troupeaux de chèvre ainsi que quelques vaches et finalement, plus de 48 heures 167 km après avoir quitté Omorate, j’atteints Kalakol, premier gros village de mon prépiple kényan. La chaleur est étouffant, on est proche des 40°C… Je laisse les belles et difficiles pistes du Lac Turkana derrière moi…

Olivier Rochat

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Je laisse les belles et difficiles pistes du Lac Turkana derrière moi…

 (suite a des problèmes survenu dans le sud de l’Ethiopie, mon appareil photo est actuellement en panne. En attendant de trouver une solution à ce fâcheux problème je me suis servi de mon téléphone portable pour vous partager la suite imagées de mes aventures)

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