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Je parlais d’un rêve…

Km 29’145, Katse Dam, Lesotho.

Je parlais d’un rêve… je rêvais d’en parler!

Sur la carte ce pays, le Lesotho, me parait si petit mais sur la route il me parait si grand…

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Je parlais d’un rêve…

Le vent a disparu, le soleil est revenu.

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Tout va bien dans le meilleur des monde au Leostho

Tout va bien dans le meilleur des monde, ou presque, au Lesotho. Me voici maintenant au bord du barrage de Katse dont le lac se faufile en zig zag tel un fjord à travers ces montagnes abruptes qui culminent au centre du Lesotho.

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Le barrage de Katse dont le lac se faufile en zig zag tel un fjord

De cols en cols j’avant à petit pas, découvrant un pays qui me paraît de plus en plus beau. Parfois magique, surtout unique, le Lesotho est bien particulier.

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Parfois magique, surtout unique, le Lesotho est bien particulier.

Ces habitants et leur habits, bottes, cagoules et manteaux. A cheval,à dos d’âne ou de poney, on vient m’interpeller lorsque je plante ma tente, soleil couchant, au haut du lac de Katse.

La vue est… Waw! Ce sera l’un des plus beaux bivouacs… une fois que j’aurai fini d’expliquer à ces bergers que non je leur donnerai ni argent ni bonbons et que ce spot fera l’affaire pour la nuit!

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Ce sera l’un des plus beaux bivouacs…

Et effectivement, il le fera. Bien que trempé par la rosée au matin, il me faudra « dialoguer » encore une fois avec un berger avant de reprendre la route. Décidement, enfant ou adultes, les gens ont l’air d’aimer les bonbons au Lesotho (une bonne maladie me disait maman).

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il me faudra dialoguer encore une fois avec un berger avant de reprendre la route.

Sur la route,bien asphaltée avec l’aide des chinois, la circulation est quasi inexistante et les vues sont belles. De temps en temps un bus, même pas bondé, qui me klaxonnent de même que les quelques 4X4 qui me croisent de temps en temps.

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la circulation est quasi inexistante et les vues sont belles.

Sweet, Sweet s’écrient soudain sept petites filles souriantes, suivi d’un plus poli from where do you come from?.

I come from Switzerland! Mais quel con! Mauvaise réponse. Switzerland? Le pays des bonbons (Sweet-land).

C’est finalement accompagné de 7 petites princesses, qui à défaut de bonbons n’en perdront pas leur sourires pour autant, que je terminerai ce col-ci. En tout cas elles ont l’énergie et sur 5 km elles courent avec moi, pas essouflées jusqu’au sommet du col à plus de 2’600 mètres.

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accompagné de 7 petites princesses, qui à défaut de bonbons n’en perdront pas leur sourires pour autant, que je terminerai ce col-ci.

Presque Ethiopie.

Pourtant si différent. Plus calme, plus frais, plus beau. Moins peuplé. Aussi.

Je m’arrête donc après près de 2000 mètres de dénivellation répartis sur 50 km et bien aidé, c’est vrai, par cette impressionnante ascension du col de Mafika Lisiu.

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cette impressionnante ascension du col de Mafika Lisiu.

Un col superbe qui débute en entrant dans le jardin botanique de Katsé, le plus haut d’Afrique, et qui se termine à plus de 3’000 mètres d’altitude avec une vue superbe sur la vallée qu’on laisse derrières soit.

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qui se termine à plus de 3’000 mètres d’altitude

Tout au long de l’ascension les vues sont de plus en plus belles et la route… de plus en plus raide. Les derniers kms sont compliqué bien qu’heureusement les vues viennent apaiser les pauses contemplation.

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la route… de plus en plus raide.

Au sommet la route que l’on laisse derrières soit est visible sur près de 20 km et 1’000 mètres de dénivellé. Au bon souvenir des Alpes.

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la route que l’on laisse derrières soit est visible sur près de 20 km et 1’000 mètres de dénivellé

Sur la carte ce pays, le Lesotho, me parait si petit mais sur la route il me parait si grand…

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ur la carte ce pays, le Lesotho, me parait si petit mais sur la route il me parait si grand…

Deja mes jambes refroidissent de même que mes freins. J’attrape un fauteil. Ici je suis au plat en quelques sorte.

Bref retour à la civilisation au barrage de Katsé. Juste le temps d’un repas.

Ensuite?

Il faudra grimper. Ou descendre c’est selon. Juste une question de point de vue…

Au pire m’arrêter… et le soleil au coucher le contempler.

Je parlais de rêver.

Je rêvais d’une parole. 

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Je rêvais d’une parole.

Au Lesotho!

Olivier Rochat

Long Tom panorama

 Km 27’594, Sabie, Afrique du Sud.

Après être resté finalement une semaine complète à Lydenburg, j’ai repris ma route en direction du Swaziland. Pour ce faire c’est le col du Long Tom qui fut sur ma route dès les premiers kms. Un col spectaculaire offrant de nombreuses vues panoramiques mais aussi beaucoup d’humidité. Entre nuage et ciel bleu, surpris par des trombes d’eau lors de la descente, la traversée de l’escarpement du Drakensberg par ce col fut un réel délice et à plusieurs reprises et pour plusieurs raisons je me suis senti pédaler dans les Alpes…

 

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Entre nuage et ciel bleu

Le col du Long Tom sur wikipédia

Le col du Long Tom, en anglais Long Tom Pass, est un col de montagne routier qui relie les villes de Lydenburg à Sabie dans la province du Mpumalanga en Afrique du Sud

Il doit son nom à la présence d’un canon creusot 155mm surnommé Long Tom lors de la retraite des Boers au cours de la Seconde Guerre des Boers en 1900. Le canon tira ses derniers coups en direction des troupes britanniques de ce lieu.

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Le point culminant de la route du Long Tom pass est situé à 2’150 mètres d’altitude.

Il est l’un des plus haut col de la province de Mpumalanga est certainement le plus connu et plus panoramiques. Le point culminant de la route du Long Tom pass est situé à 2’150 mètres d’altitude.
Il est avec le col Robbers l’un des principaux passages est-ouest à travers le Grand Escarpement du Drakensberg.

 Sur la route 

Cette fois ça y est la pluie est de retour. Voici 4 jours qu’il pleut régulièrement et que le soleil a bien du mal a se montrer. Autant le dire, voici 4 jours que je ne l’ai plus vu.
Mais si les 3 derniers jours je les ai passé bien au chaud a Lydenburg où je serai finalement resté une semaine entière, aujourd’hui c’est en pleine descente du Long Tom pass que je me suis fait avoir. Trempé jusqu’au os à près de 2000 mètres d’altitude sans possibilité de m’abriter. Même pas un arbre « C’est que de l’eau », je me plaisais de répondre à Tanya qui me demandait si je pédalais sous la pluie…
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les paysages n’en sont que plus beau et me rappelle mes préférées: les Alpes.

N’empêche… j’ai redecouvert ce que c’est d’être mouillé ET d’avoir froid. 9 mois de soleil australe ça calme!
Mais je me dois de dire que je ne vais m’en plaindre. Bien que je me passerai volontier des trombes d’eau qui viennent et s’en vont me surprennent à tout moment, les paysages n’en sont que plus beau et me rappelle mes préférées: les Alpes.
Celles où tu passes d’un col à l’autre changeant de vue tous les 100 mètres où les yeux éblouis de vues panoramiques au soir tu t’endors en attendant demain.
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où tu passes d’un col à l’autre changeant de vue tous les 100 mètres où les yeux éblouis de vues panoramiques au soir tu t’endors en attendant demain.

Les Alpes et cet incertitude météorologique constante. Commencer un col au soleil. Enchaîner les virages sous les nuages. Une tempête de neige au sommet avec vue sur la vallée d’où tu viens toujours ensoleillée elle. Redescendre sous la pluie. Trouver une auberge pour me rechauffer ce qui reste de mes doigts et cette envie brève de crever lorsque survient ma détestée: la débattue.
Saloperie.
Un chocolat chaud. Une éclaircie. Il est temps de repartir.
Et repartir juste au dessus d’une mer de brouillard qui rend ce col magique et dont la fin en pleine mer de brouillard, trempé par la simple humidité de ce dernier, me rappelle que c’est bien réel.
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trempé par la simple humidité de ce dernier, me rappelle que c’est bien réel.

Mais toujours vivant, dans les faits plus qu’avant, je termine en me disant: le prochain c’est pour quand?
Et là généralement le prochain n’est pas pour demain. Le prochain c’est maintenant.
Alors de la furka je passes au nufenen mais je sais bien que s’il neigeait au sommet du premier ce sera certainement pire au second. Mais j’y vais. De l’autre côté c’est le Tessin.
Heureusement ce sera soleil au sommet. Mais ce n’est pas de la chance. C’est les Alpes. Et déjà le Tessin. En route pour les grisons…
Encore je continue sur la vallée d’après, le col prochain où cette route serpentant la montagne n’a rien de magique, tout lui vient de l’humain. Mais pourtant un seul pouvoir, profond, celui de me rendre vivant.
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cette route s n’a rien de magique, tout lui vient de l’humain. Mais pourtant un seul pouvoir, profond, celui de me rendre vivant.

 Les Alpes.
 Et l’incertitude de l’imagination face au souvenir. La même que je vis dans ces montagnes aujourd’hui, à l’autre bout du monde. En Afrique.
Tellement en Afrique d’ailleurs que la neige ne s’est pas pointée, la mer de brouillard n’était qu’un petit lac qui me surpris quelques fois. La débattue est restée dans les Alpes, mon vélo pesait 30 kg de plus et un col dans la journée c’est suffisant.
Mais les virages étaient là. Le soleil, les nuages, la pluie sous ce ciel dansant aussi. Des panoramas poétique. Et cette route qui tel un serpent me mène quelque part. Je sais pas vraiment où…
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Le soleil, les nuages, la pluie sous ce ciel dansant . Des panoramas poétique

Cette route qui toujours n’a rien de magique. Elle tient tout de l’humain.
Mais pourtant un seul pouvoir, profond, celui de me rendre vivant.
C’est déjà ça…
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A l’autre bout du monde

Olivier Rochat