Archives pour la catégorie Etape N°8 : Accra – Danané

Le voyage est découpé en plusieurs étapes. Retrouvez ici tous les articles de la huitième étape : Accra – Danané

Mon Instant Plume

Km 46’455, Bondoukou, Côte’d’Ivoire.

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Il n’est qu’un instant

Il n’est qu’un instant
Flocon de décembre
Parfum de printemps
Ou merveille de septembre

Il ne dure pas
Et n’est que souvenir
Émotion qui n’est plus là
Émotion pour s’enfuir

Moi tu sais je le cherche
Cet instant fuyant
Je lui cours après
Ce moment présent

Aujourd’hui Côte-d’Ivoire
Et pi hier Burkina
Il est infini comme l’espoir
Et demain Libéria

Il est photo pour faire genre
« Regarde je suis toujours là »
Mais je me dois de la prendre
Quand lui est bien là

Car lorsqu’il arrive il crie tout haut
Regarde-moi
C’est moi le plus beau
Prend
-moi

Prend-moi

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Alors moi je le prend clic clac Et puis je m’en vais

Alors moi je le prend clic clac
Et puis je m’en vais
Mais comme une porte qui claque
Il s’est déjà consummé

Mon instant merveille
Au claire des Lunes
Ou au lever des Soleils
Mon instant plume

Lui l’animal des Terre
La girafe des plaines
Mon instant éphémère
Mon oiseau qui se traîne

Lui mon dauphin des mers
Des Méditerranée
Mon instant éphémère
Mon instant des espéré

Lui à peine arrivé
A peine aperçu
Est déjà consumé
Il est déjà perdu

Et sous un nouveau couché
De Soleil ou de Lune
Mon instant Liberté
S’en est allé sous la Dune

Mettre des mots sur les couleurs
Et des plumes sur les reptiles
Parce-que tu sais les fleurs
Poussent aussi au centre des villes

Et déjà il disparaît
N’en reste qu’un souvenir
Et puis un bout de mon trait
Et une photo, accompagnée du verbe écrire

Et déjà il est mort
Mais de sa vie qui n’a duré
Il nous reste encore
Et pour toujours, un parfum d’éternité

Celui d’un lever, d’un coucher
De Soleil ou de Lune
D’un instant Liberté
Et quelques lettres de ma plume

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Celui d’un lever, d’un coucher

Olivier Rochat

Côte-d’Ivoire

Km 46’271, Bouna, Côte-d’Ivoire.

L’Aventure continue en Côte-d’Ivoire, pays de verdure pour l’instant. Pays 25 sur le continent africain, dans lequel j’y pédale, peu après mon entrée, mon 40’000ème kilomètres sur le continent africain. Je me dirige dorénavant vers l’Atlantique.

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Voici 4 jours que je pédale en Côte-d’Ivoire où averses et soleil prennent sans cesse le relais l’un de l’autre. La saison des pluies continuent.

Voici un petit résumé après mes premiers jours de route:

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L’Aventure continue en Côte-d’Ivoire

Voici 4 jours que je pédale en Côte-d’Ivoire où averses et soleil prennent sans cesse le relais l’un de l’autre. La saison des pluies continuent.

Et si les paysages n’en sont que plus agréables, savanes verdoyantes et végétations omniprésentes, les routes non goudronnées, elles, n’en sont que plus défoncées.

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Les routes non goudronnées, elles, n’en sont que plus défoncées.

Après Ferkessedougou, ville du nord du pays, je m’embarque en direction du parc national de la Comoé. Je le contourne par le nord et découvre aussi une région de la Côte-d’Ivoire relativement isolée, aux routes défoncées et par conséquent, aux villages isolés.

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Je m’embarque en direction du parc national de la Comoé.

Tout au long de la route se suivent les postes de gendarmerie, et les gendarmes toujours curieux de mon voyage et désireux…de me prendre en photo.

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Les gendarmes toujours curieux de mon voyage et désireux…de me prendre en photo.

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On est bien loin ici du pays « moderne » que beaucoup me décrivent à tel point que certaines routes sont quasiment impraticable autrement qu’en deux roues.

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Certaines routes sont quasiment impraticable autrement qu’en deux roues.

Curieux, les ivoiriens m’abordent ou me saluent dans chacun des villages que je traverse, parfois même du haut de leur moto.

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Curieux, les ivoiriens m’abordent ou me saluent dans chacun des villages que je traverse,

« Hé le blanc d’où viens tu? » me lance-t-on dans un village.

« Ah moi je suis de Suisse! Je parcours l’Afrique à vélo ».

 » C’est un suissien (!), c’est un suissien (!) «  chuchote un homme derrière moi.

« Et quand tu rentreras tu seras milliardaire » ajoute un autre.

« Milliardaire ? Qui sait, si j’écris un livre… »

« Ah moi c’est sûr je l’achèterai ton livre », ajoute-t-il. « Mais il me faut ton nom, comme ça je le retrouverai ton livre ».

« Olivier. Moi c’est Olivier Rochat »

« D’accord, moi c’est comme le président: Mon nom c’est Ouattara. Alassane Ouattara. »

Et après quelques salutations supplémentaires je laisse cet homme, homonyme du président ivoirien, derrière moi et garde un peu de sa spontanéité pour aborder le prochain village ou/et poste de gendarmerie.

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Je garde un peu de sa spontanéité pour aborder le prochain village

Les collines s’enchaînent, les unes après les autres, aux portions sableuses suivent les flaques d’eau large comme la route et seul le bruit rauque des crapauds,aux abords des marais, dépassent le chant plus fin des cigales. Quelques babouins viennent par deux fois s’ajouter à ce faux silence, celui des savanes, et parfois celui d’une moto pétaradante vient me rappeler qu’ici et là se trouvent quelques villages.

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Les collines s’enchaînent, les unes après les autres, aux portions sableuses.

Et puis de cet après-midi canicule soudain surgissent les nuages, apportant au ciel de nouvelles couleurs. Et lorsque le vent se lève, lorsque la poussière se mêle à l’air des savanes, pas besoin d’être météorologue pour comprendre que bientôt, spontanément, l’orage va éclater. Alors, dans le premier village que j’aperçois je m’arrête. Je quitte ma route conscient que ce village, fait de maisons de terre au toit de pailles où seules quelques tôles ondulées et des bâches bleues viennent rappeler une importation de l’extérieur, est mon principal, si c’est unique, salut.

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Déjà les habitants regarde ce martien, enfin ce « suissien », se diriger chez eux mais tous on déjà compris ce qu’il vient faire là : s’abriter.

La spontanéité de la solidarité devance celle de la curiosité et c’est sur une chaise, à l’abri, que je répondrai aux innombrables question que me posent sans cesse les ivoiriens.

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Et si l’orage se fera encore attendre un peu ce soir, c’est ici, matelas dans une maison de terre, que je passerai ma nuit. Non sans avoir goûté, pour la 1000ème fois peut-être, à la pâte de maïs accompagnée d’une sauce épicée qui alimente la majorité des savanes africaines et dont la principale variante est plus de nom que de goût.

Et le lendemain -aujourd’hui-, je retrouve le goudron. Et avec lui, certainement, une autre Côte-d’Ivoire.

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Je retrouve le goudron. Et avec lui, certainement, une autre Côte-d’Ivoire.

Olivier Rochat

Tout simplement

Km 45’630, Bobo-Dioulasso, Burkina Faso.

Des pistes, de l’eau, des rivières à traverser, une mosquée à visiter, des sourires… Mon aventure au Burkina Faso se termine bientôt, je l’ai vécue comme un privilège. Tout simplement.

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Tout simplement…

L’eau c’est la vie.

Et quand on vit dans une société dite développée et majoritairement dévouée au « capitalisme consumériste », on a parfois tendance à oublier ce petit détail.

Se déplacer à vélo en Afrique rurale reste un bon moyen, selon moi, de s’en rendre compte.

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L’eau courante en Afrique eh ben comment dire, elle n’est pas très courante. Dans les faits aujourd’hui plus d’africains ont accès à internet qu’à de l’eau courante. Bien que le réseau internet soit généralement lent et coûteux (si on le rapporte au pouvoir d’achat), en utilisant une carte SIM locale j’ai bien plus souvent accès à mon compte facebook qu’à de l’eau courante.

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Ainsi lorsqu’elle ne sont pas prises en lac ou rivière, mes douches, l’un des moments les plus apprécié après une journée de route (bien plus qu’un bon dessert), se prennent très (très) souvent à l’aide unique d’un seau. Comme cela se fait encore dans de nombreux foyers africains.

Alors qu’encore aujourd’hui la majorité des africains (et asiatiques) vivent à la campagne, dans ces milieux dit ruraux, soit la majorité du temps que je passe en Afrique, l’eau est plus que jamais au centre de tout. Il faut aller la chercher au puits, dans une source et parfois la porter sur plusieurs kilomètres en voitures, motos, vélos ou le plus souvent, à pieds. Et puis elle ne se gaspillent pas, que ce soit pour faire la cuisine, la lessive ou la vaisselle, chaque ml compte.

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Chaque millilitres compte

Mais en cette saison ici en Afrique de l’ouest nous vivons la saison des pluies. Une saison très importante de laquelle dépendra la vie de millions de personnes. Allez comprendre qu’après une mauvaise saison ce n’est pas nos vacances qui seront gâchées mais potentiellement la récolte en question. Une mauvaise récolte menace toute une économie et à moyen termes, des milliers de vies.

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Ici en Afrique de l’ouest nous vivons la saison des pluies. Une saison très importante.

Ainsi une « belle journée » dans bien des pays africains, c’est le jour où le soleil ne se voit pas.  La pluie est ainsi attendue et lorsqu’enfin il pleut on ne s’en plaint pas bien que la pluie va très souvent endommager les routes et parfois bien plus encore.

Ici en Afrique de l'ouest nous vivons la saison des pluies. Une saison très importante.

La pluie est ainsi attendue et lorsqu’enfin il pleut on ne s’en plaint pas bien que la pluie va très souvent endommager les routes et parfois bien plus encore.

Ainsi en continuant ma descente vers le sud, en direction de la Côte-d’Ivoire et de l’océan Atlantique, je m’éloigne jour après jour du désert et retrouve par la même occasion de plus en plus de verdures. Des forêts, des prés vert et…je traverse de nombreuses petites rivières qui coupent mes routes momentanément. Peut-être jusqu’à la fin de la saison des pluies.

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Je traverse de nombreuses petites rivières qui coupent mes routes momentanément.

 

Les températures ont chuté depuis quelques jours et les nuits n’en sont que plus agréables et moi j’ai profité de 4 jours de repos bienvenu à Bobo-Dioulasso, 2ème ville du Burkina Faso.

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Je m’éloigne jour après jour du désert et retrouve par la même occasion de plus en plus de verdures.

Une ville agréable au nom chantant comme c’est souvent le cas au Burkina Faso et sa capitale Ouagadougou. Le chant d’une culture peut-être. Telle la vieille mosquée de Bobo-Dioulasso, agréable à découvrir, qui m’offre un regard culturel après celui, plus simple, des campagnes où la vie s’organise autour des puits et des rivières.

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Une manière simple de gentiment terminer mon aventure burkinabé que j’ai vécu comme un privilège.

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Un privilège. Tout simplement.

… Et ce malgré les quelques « traces » laissées par le triste état des routes.

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Olivier Rochat

Tiebele et la foret de Nazinga

Km 45’169, Sily, Burkina Faso.

Splendide Burkina Faso encore une fois. Alors même que commençait à s’installer une « dangereuse » routine, les dernières journées sur les pistes burkinabée mont remis la tête à l’endroit, tout du moins dans le sens de la marche.

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Alors même que commençait à s’installer une « dangereuse » routine, les dernières journées sur les pistes burkinabée m’ont remis la tête à l’endroit.

 

De retour sur la route après une pause à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, j’ai vite repris goût aux pistes mais cette fois dans la partie sud du pays.

 

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J’ai vite repris goût aux pistes mais cette fois dans la partie sud du pays.

En redescendant sur le sud c’est également un climat plus tropical que je retrouve, tel qu’auparavant au nord du Togo. L’herbe est de retour le long de ma route et les arbres remplacent les buissons du Sahel ainsi j’en retrouve une savane de plus en plus verdoyante.

De retour dans la poussière

De retour dans la poussière

Puis c’est la découverte du village traditionnel de Tiebele qui me plonge durant une heure dans un univers splendide d’une Afrique d’autrefois bien qu’y vivent encore quelques 700 personnes.

La découverte du village de Tiebele

La découverte du village de Tiebele

Les maisons sont entièrement peintes et leurs pièces principales sous le niveau du sol de telle manière que c’est un peu recroquevillé que l’on y entre. Cette architecture servaient à l’époque à empêcher les animaux sauvages d’y entrer bien qu’aujourd’hui ces derniers sont confinés dans des réserves à l’abri des Hommes devenus beaucoup trop nombreux.

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Les maisons sont entièrement peintes et leurs pièces principales sous le niveau du sol de telle manière que c’est un peu recroquevillé que l’on y entre.

L’atmosphère que dégage ce village est très particulière et ajoute un peu de « spécial » à ce pays qui m’a déjà apporté de nombreuses satisfaction. Et pourtant ce n’est pas terminé puisqu’un parfum d’aventure vient ensuite s’ajouter à la richesse culturelle et humaine du Burkina Faso.

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La richesse culturelle et humaine du Burkina Faso.

La réserve de Nazinga

Entre pluie fraîche et soleil éclatant faisant monter les températures jusqu’à 40 degré celsius, piste tantôt poussiéreuse, sableuse puis boueuse, le bonjour d’un serpent -magnifique spécimen vert au demeurant- d’un bon mètre de long et des pistes carrément coupées en deux par des rivières, chaque journée à eu son lot de difficultés, de satisfaction également.

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piste poussiéreuse et sableuse

Enfin je m’embarque dans la forêt de Nazinga, une réserve protégée où vivent différentes espèces animales.

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Les babouins qui plusieurs fois viennent me crier dessus depuis le bord de la route.

Les paysages de savanes se mélangent particulièrement bien à la faune locale et notamment aux babouins qui plusieurs fois viennent me crier dessus depuis le bord de la route.

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Puis ce sont des rivières qui traversent littéralement ma route avant qu’encore une fois la pluie vienne transformer, pour quelques heures, ma route en véritable rivière elle aussi.

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La pluie vient transformer, pour quelques heures, ma route en véritable rivière elle aussi.

Les passages tantôt sableux, boueux puis caillouteux offrent un côté épique à cette journée qui devient magique lorsque quelques centaines de mètres en face de moi, c’est tout un troupeau d’éléphants qui traversent la route. L’endroit est parfait pour observer le plus gros animal terrestre vivant à ce jour. Je profite de les observer tout en gardant une distance respectable.

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C’est tout un troupeau d’éléphants qui traversent la route

 

Voici maintenant un troupeau d’une douzaine d’individus, petit compris, qui m’offre un magnifique spectacle par leur simple présence. Ce n’est pas là la première fois que j’en aperçoit mais ça fait presque deux ans que je n’en ai plus vu directement depuis le vélo, malgré une dizaine de réserves traversées. En effet ce qu’il y a de magique en ces rencontre c’est qu’elles se font dans un cadre « naturel » -ou presque, disons qu’on est dans une réserve quand même- et non pas dans un zoo, derrière des grillages ou accompagné d’un guide de Safari que vous avez payez pour qu’il vous montre ce que vous êtes venus voir. Il y a toujours un côté mystérieux et imprévus à ses rencontres et rien n’indique que vous allez assurément apercevoir un animal. Comme ce fut le cas précédemment avec les gorilles au Congo, les girafes en Namibie et avec bien d’autres animaux encore, la rencontre ne dure parfois que quelques secondes, il n’y a pas de mise en scènes possibles.

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Il n’y a pas de mise en scènes possibles.

Mais malgré la beauté de ces espèces animales il ne faut jamais perdre à l’esprit qu’il ne s’agit pas là d’animaux de cirques et encore moins de compagnies, mais bien d’animaux sauvages qui évoluent chez eux, dans un monde sauvage où, la nature étant ce qu’elle est, c’est la loi du plus fort qui prédomine. J’évolue maintenant dans un monde qui n’est pas le mien, je suis un étranger.

Et si dans cette réserve on ne trouve pas de prédateurs à proprement parler -lion, léopards, hyènes, etc…- nul doute qu’au vu du poids de la bête, l’éléphant des savanes d’Afrique, plus gros animal terrestre -jusqu’à 6’000 kg pour un mâle adulte- le danger existe bien et garder ses distances avec la bête -en l’occurrence le troupeau- est primordiale.

En effet après quelques instants le troupeau s’en va dans l’herbe, me laissant le champ libre pour continuer mon chemin. C’est alors qu’un éléphant m’aperçois et, prenant peur, s’enfuit. C’est soudain le troupeau tout entier qui se met à courir. Et je me dois de le dire, je suis bien heureux qu’il ne courent pas en ma direction. Voici maintenant quelques dizaines de tonnes, 50’000 kg peut-être, qui se mettent à courir quelques mètres dans la savane.

Dans ce continent si monstrueux, énormes, cela fait de nombreux mois que je me sens minuscule, inutile, petite allumette perdue au milieu d’un océan trop immense, cherchant une côte qui finira bien par arriver. Une fois.

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cela fait de nombreux mois que je me sens minuscule, inutile, petite allumette perdue au milieu d’un océan dont je n’aperçoit la côte.

Ce n’est que quelques heures plus tard que la vie me ramène un peu à la dure réalité de notre espèces. Car c’est peut-être elle, le vrai danger. Quittant la réserve sur un sentier isolé je croise deux hommes posés sur une moto immobile au milieu de ce sentier sableux.

« Nous sommes en panne, quelqu’un va venir nous ravitailler. »

« Ah et qui êtes-vous? » je leur demande, intrigué par leurs habits militaires et leurs fusils-mitrailleurs qu’ils portent en bandoulière.

« Nous sommes des gardiens du parc », ce qui ne m’étonne par car ils en tout l’air. Non ce qui m’intrigue c’est leur sourire. Leur bonne humeur alors qu’ils sont coincés ici, c’est à dire quelque part mais un peu nulle part quand même -sauf si tu es un babouin, une chenille ou un éléphant – pour encore une ou deux heures.

« Nous avons attrapé des braconniers » me disent-ils en coeur. Ils ont l’air à la fois fière et heureux, et quelque part je le suis aussi. Mais nous le savons tous, ils ont gagné là un seul combat, pas la guerre.

Entre tuer pour survivre ou tuer pour l’ivoire il n’y a qu’un pas. L’humain l’a franchis mainte fois.

Sans même vouloir comprendre qu’ainsi il s’assassine. Et que personne ne viendra le sauver.

Et que son cercueil soit fait d’Ivoire ou de Bois, il finira dans le ventre d’un ver. Et que ce sera peut-être là son seul cadeau à notre Mère la Terre.

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Olivier Rochat

Les mosquées de Bani

Km 44’299, Bani, Burkina Faso.

Bani est un village situé au nord du Sahel, 45 kilomètres au sud de la ville de Dori. C’est en redescendant sur Ouagadougou que je m’y suis arrêté et que j’ai découvert un magnifique site.

Jeunes filles habitant le village de Bani

Jeunes filles habitant le village de Bani

En effet la Grande Mosquée de Bani, située dans le village, est remarquable et fait partie d’un ensemble de 9 mosquées, 2 construites aux niveaux du village, et 7 autres petites mosquées construites sur les collines qui surplombent le village.

 

    La Grande Mosquée de Bani

La Grande Mosquée de Bani

Malheureusement leur entretient est trop coûteux et certaines d’entre elles sont en très mauvais état mais la visite vaut absolument le détour tant la vue, depuis la colline, est magnifique et le lieu assez spécial.

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7 autres petites mosquées construites sur les collines qui surplombent le village

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7 autres petites mosquées construites sur les collines qui surplombent le village

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7 autres petites mosquées construites sur les collines qui surplombent le village

 

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Certaines d’entre elles sont en très mauvais

La visite, et surtout la montée sur la colline, vaut absolument le détour tant la vue, depuis la colline, est magnifique.

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La visite vaut absolument le détour tant la vue, depuis la colline, est magnifique

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La visite vaut absolument le détour tant la vue, depuis la colline, est magnifique

Sur place on vous impose un guide mais vous pouvez donnez ce que vous voulez, en fonction de vos possibilités ou du plaisir que vous avez pris.

 

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La Grande Mosquée de Bani vue depuis la colline

Olivier Rochat