…Royaume du brouillard

Km 28’915, Oxbow, Lesotho.

Lesotho… Royaume de la pluie et du brouillard.

En fait.

DSCF9801

de la pluie et du brouillard.

C’est tout excité que je suis parti à travers les montagnes de Maluti voici quelques jours. Au menu quelques cols dont 3 à plus de 3’000 mètres d’altitude.

Mais force est de constater que j’ai mal choisi mon moment.

DSCF9782

à plus de 3’000 mètres d’altitude.

Ainsi depuis 4 jours pas trace de soleil et après un premier jour nuageux c’est tout proche du col de Tlaeng, à plus de 3200 m, que j’ai planté ma tente. Rattrapé par une violente pluie j’ai décidé, frigorifié et peu motivé, de m’arrêter lorsque j’en ai eu l’occasion.

DSCF9780

c’est tout proche du col de Tlaeng, à plus de 3200 m, que j’ai planté ma tente.

A cette altitude pas trace d’un seul village et aucun moyen de s’arrêter, se réchauffer, dans un village ou autre. Sous une pluie proche de la neige c’est donc.. dans une station de ski que j’ai passé deux jours de repos à attendre une eclaircie ou au moins une pause de la pluie.

DSCF9792

dans une station de ski

Hier soir c’est même…la neige qui a finalement fait son apparition, laissant un fin manteau blanc une centaine de mètre au-dessus d’où je passais ma nuit.

Neige qui n’aura pas tenu la journée puisqu’en reprenant ma route en fin de matinée, réconforté par un arrêt de la pluie, c’est un col « vert » que j’aurais grimpé jusqu’au sommet du col de Mahlasela.

DSCF9799

La Station de Ski depuis le col de Mahlasela

Malheureusement la pluie revint de plus belle. Pluie glaciale, 3 degré à peine, pour m’accompagner durant les 10 kms de descente du col de Mahlasela.

A nouveau frigorifié, partagé entre l’envie de m’arrêter autant de temps qu’il le faudra, plaisir inexistant oblige, et le besoin de continuer, visa oblige quitte à finir l’Afrique du Sud en bus…, je m’arrête provisoirement dans un restaurant que je trouve enfin en bord de route. Blottis contre un feu, chocolat chaud aux lèvres, l’Afrique a bien changé ces derniers jours.

DSCF9822

l’Afrique a bien changé ces derniers jours.

Le Lesotho est toujours un Royaume. Mais je n’en suis plus le Roi.

Avec cette impression que plus je « m’approche » du Cap, plus je m’en éloigne.

Et que la Suisse est juste là…

Heureusement, a défaut de soleil, la pluie a fini par s’arreter et j’ai pu reprendre la route dans de meilleurs conditions et profiter un peu des paysages des montagnes de Maloti avec le col de Moteng qui culmine a plus de 2’800 métres d’altitude.

DSCF9834

le col de Moteng

En attendant, peut-etre, des kilométres plus ensoleillé, me voici de retour en « plaine », a moins de 2’000 metres pour la premiére fois depuis une semaine.

Les villages refont peu a peu leur apparition et la température remonte un peu: 17 degré.

Et pourtant j’en garde des frissons, comme si les derniers mois, chaud et ensoleillés, ont changé mes habitudes et capacités a rouler dans le « froid ».

Au Lesotho. En direction, toujours, du prochain col.

 

 

DSCF9848

Les villages refont peu a peu leur apparition et la température remonte un peu

Olivier Rochat

LESOTHO…Royaume des montagnes!

Km 28’802, Mokhotlong, Lesotho.

Bienvenue au Lesotho, le royaume des montagnes.

Un col après l’autre je découvre depuis quelques jours ce petit pays méconnu du grand public et totalement enclavé au milieu de l’Afrique du Sud. Sans accés à la mer, d’une superficie de 3/4 celle de la Suisse, le Lesotho n’en reste pas moins un pays de montagne, parfois surnommé « le toit de l’Afrique » ou plus simplement, le royaume des montagnes.

Pour moi, question montagnes, un retour aux sources.

DSCF9744

le Lesotho n’en reste pas moins un pays de montagnes

Hier j’ai repris la route après cette superbe ascension du col du Sani qui m’a mené à la frontière avec le Leostho. Au col c’est Niko que j’ai rencontré, un cyclo autrichien rencontré au sommet du col. Superbe rencontre et partage d’aventure puisque Niko est sur la route depuis janvier 2015.

Parti de Salzbourg en direction d’Istanbul puis de l’Asie centrale et finalement jusqu’au Laos, puis l’Australie et enfin l’Afrique du Sud.

Voici déjà son site internet: niko-rides

DSCF9644 (2)

Au col c’est Niko que j’ai rencontré

Mais s’enfoncer dans les montagnes du Lesotho n’a rien d’aisé, plus particulièrement lorsque l’on fait face au vent.

DSCF9656

s’enfoncer dans les montagnes du Lesotho n’a rien d’aisé

Monter, descendre… c’est le menu dès les premiers kilomètres et un premier col qui me mène à l’altitude de 3240 mètre: le col de Kotisephola. Un col abrupte offrant quelques jolie vue sur des montagnes dépourvues de presque toute végétations à cette altitude.

DSCF9682

le col de Kotisephola

DSCF9686 (2)

Il est vrai qu’ici, sur le toit de l’Afrique, il fait plus frais que dans les pays alentours.

S’ensuit une belle descente où je rencontre enfin mes premiers locaux, habillés de grands mentaux, bottes et souvent d’une cagoule. Il est vrai qu’ici, sur le toit de l’Afrique, il fait plus frais que dans les pays alentours.

 

 

 

 

 

 

En effet le Lesotho, petit pays enclavé au centre de l’Afrique du Sud, est un pays de montagne dont la géographie est simplement unique au monde: le Lesotho étant le seul pays au monde entièrement situé à plus de 1000 mètres d’altitude.

DSCF9733

e Lesotho étant le seul pays au monde entièrement situé à plus de 1000 mètres d’altitude.

Et il ne s’agit pas d’un seul et plat haut plateau mais bien d’une multitude de montagnes, dont la plus haute d’Afrique australe, Thabana Ntlenyana, qui culmine à 3’482 mètre d’altitude, toute proche du col de Ketisephola.

DSCF9675 (2)

Le col de Ketisephola, tout proche de la plus haute montagne d’Afrique australe: Thabana Ntlenyama

La différence avec l’Afrique du Sud est marquante, que ce soit par ces paysages que je qualifierai, goût personnel, de superbe, où par ses habitants. Petites maisons rondes dans lesquels on se déplace… à dos d’âne, les villages ont un charmes certains dont les montagnes environnantes, parfois cultivée ou habité de poneys, ne font que l’accentuer.

DSCF9709 (2)

on se déplace… à dos d’ânes

Des rivières se faufilent ici où là dans des canyons que des villages perchés surplombent malgré l’isolement du lieu.

C’est bien simple, le Lesotho est un cadeau et si hier j’avais le Malawi, la Namibie, aujourd’hui j’ai le Lesotho.

DSCF9745 (2)

les villages ont un charmes certains dont les montagnes environnantes, parfois cultivée ou habité de poneys, ne font que l’accentuer.

Sweet Sweet Sweet!

Une seule ombre au tableau: la mendicité. Sans gènes, aucune, adultes et enfants me demandent de l’argent, des bonbons ou une bière à la manière où on demande l’heure. Sweet, sweet! me demandent les plus jeunes qui veulent des bonbons alors que le long de la route, croisant des ouvriers attelés à réparer la route, on me demande une petite pièce..

Sans agressivité, certes mais, s’en est parfois presque un moyen de salutations bien qu’une fois le discours engagé les gens sont plutôt sympas, souriant et même aidant.

 

Le Lesotho est bien un pays pauvre mais cette manière de faire est parfois gênante, ou dommage, tant le pays est beau et attachant de par sa culture, son climat et ses paysages. Cependant, habitué à ces coutumes réservée aux blancs, je ne m’attarde trop à ce que nous avons amené nous mêmes avec nos manières, notre besoin de détruire avant de penser reconstruire en donnant ceci ou cela a des gens qui à la base n’ont rien demandé.

Ils n’ont pas raison. Mais nous avons tort. Quant a moi…Le voyageur ne fait que passer, constater. Il a beau s’énerver, aimer, juger ou profiter, il ne sert… à rien.

Rien d’autre que l’importance que les gens qu’ils rencontrent veulent bien lui octroyer.

Souvent quelques part entre la pitié et l’admiration.

Quant à l’Afrique, ma douce Afrique… aussi mendiante sous t’elle, elle n’a jamais eu besoin de moi. Et aujourd’hui plus qu’hier encore, j’en suis persuadé: si vous voulez l’aidez, ou quelqu’un d’autre, ne lui donnez pas ce qu’elle croit ne pas avoir.

Donnez lui un peu de votre personne. De votre temps.

Ou alors vivez pour vous. Mais ne prétendez pas l’aider d’un peu de cet or anti-culturel que l’on nomme matériel. Quel qu’il soit.

Cette connerie nous affaiblit…

Blancs, noirs, jaunes, ocres ou magentas.

 

Lesotho…

Un pays dans lequel je m’égare au nord-est à travers les montagnes de Maluti, curieux et profiteur de ce que m’offre les montagnes. Cet instant de vie, égoïsme pure, qui n’appartient qu’à moi.

DSCF9719

curieux et profiteur de ce que m’offre les montagnes.

Tout juste calmé par une bière, « Maluti » de son nom, elle aussi.

Car le Lesotho est un Royaume. Le Royaume des montagnes. Et sur ces routes, crois moi, j’en suis le Roi. Avec un grand R comme dans Rochat.

DSCF9711

le Lesotho est un royaume.

Oui j’en suis le Roi.

Même si, c’est vrai, j’avance plutôt à l’allure d’un grand-papa. Pardon pour lui.

Bref…

Poésie t’avais compris…

DSCF9752

Et sur ces routes, crois moi, je suis le Roi.

Olivier Rochat

Le Serpent du Sani

Km 28’738, Sani Pass, Afrique du Sud.

Frontière du Lesotho, 2’873 mètres d’altitude. Le toit de l’Afrique (paraît-il).

DSCF9630 (5)

Le Serpent du Sani

« Lorsque la solitude devient une amie. Une amie, plus que ça, une confidente.                           Une confidente qu’un jour tu as haïs, tu as craint. Puis que tu as appris à connaître pius à aimer. A s’aimer soi-même.

Puis enfin, une addiction… »

Olivier RochatSanipass, le 1er avril 2016.

Une histoire de superlatifs

En voyage, on solitude. En solitude, on voyage avec soi-même. En soi-même, on apprend, petit à petit, à relativiser.

Relativiser.

Un mot doux qui empêche les maux moins doux. Parfois.

DSCF9506

Relativiser…

Aujourd’hui, j’ai voyagé. Aujourd’hui, j’étais seul sur la route. Aujourd’hui, sur des pentes à donner des frissons à un eskimau, j’ai voyagé avec moi-même. Mais pourtant aujourd’hui j’ai surtout appris à superlativiser.

Superlatif.

Parce que ça rime avec Sani, superlatif.

DSCF9601

ça rime avec Sani, superlatif.

Une route toute fofolle, c’est le moins qu’on puisse dire, la route du col du Sani.

Presque un monstre qui a chaque virage, sur la fin, t’envoie en peu de son venin. Alors tu vacilles un peu plus. Et puis un genou à terre, un pied du moins, tu te mets à pousser. Pousser Cargo, caillou après caillou, jusqu’au virage d’après. Au caillou suivant qui,généralement, te paraît plus gros que le précedent. Mais dans les faits, c’est toi qui est de plus en plus petit.

DSCF9565

un genou à terre, un pied du moins, tu te mets à pousser. Pousser Cargo, caillou après caillou, jusqu’au virage d’après.

Alors tu baisses ton regard sur le bas de la pente, celle qui donne sur cette énorme vallée d’où tu viens. Tu apperçois cette interminable route qui s’en va entre les collines puis disparaît quelque part. Au loin. Là où les superlatifs ne sont que poésie…

Waw! Quelle vue!!!

DSCF9562

Tu apperçois cette interminable route qui s’en va entre les collines puis disparaît quelque part. Au loin. Là où les superlatifs ne sont que poésie…

 

Et puis te reprends ton chemin. Face au vent qui aujourd’hui soufflait du nord. Un vent comme je n’en ai rarement eu mais qui m’aura bien trouvé. Les 8 derniers kms du col du Sani, c’est plus de 900 mètres d’ascensions. les 2 derniers kms probablement 300 avec un passage maximum à 25%. Monstrueux! disais-je. Mais quand tu y a joutes le vent, de face, violent… ça devient presque épique.

DSCF9511

Les 8 derniers kms du col du Sani, c’est plus de 900 mètres d’ascensions.

Ou lorsque tes lunettes de soleil se transforment en lunettes de protection a chaque bourrasque qui t’envoie poussière et petits cailloux qui te fouettent là où ils peuvent. Il m’a fallu près d’une heure pour terminer le dernier km alors que jusque là j’avais presque tout fais sur la selle, fièrement. La dernière ligne droite au moins 3 voitures se sont arrêtée pour me prendre en photo et me féliciter. Ambiance un peu bizarre.

DSCF9599

Un dernier regard sur cette incroyable vallée. Magnifique vallée. Puis le col, enfin. Un poste de frontière. Me voici au Lesotho.

DSCF9580

Me voici au Lesotho

Le vent puissant qui semble tout balayer sur son passage et toutes végétations de se déveloper. Les quelques habitants du coin me regardent, les yeux sortant à peine de leurs grands bonnets.

Parfois la tête entièrement recouverte d’une cagoule. Un trou pour les yeux, la bouche… Un énorme manteau. Me voici au royaume des montagnes, sur le toit de l’Afrique. Ou appelle ça comme tu veux. Mais c’est magnifique.

Et ce mot, magnifique, ici ce n’est pas un superlatif.

DSCF9563

magnifique, ici ce n’est pas un superlatif.

Mais encore…

Le col du Sani est un col routier qui relie le Lesotho à l’Afrique du Sud à travers les montagnes de Drakensberg. Le point le plus haut de la route  culminant à 2’873 mètres d’altitude, le col du Sani est le plus haut col d’Afrique du Sud.

sani-pass-climb

 

Le versant sud-africain n’est pas asphalté  ce qui rend un côté épique à son ascension dont les derniers kms sont un véritable mur. Les vues tout au long de l’ascension sont de plus en plus surprenantes et belles. La route  est la seul liaison routière entre l’Afrique du Sud et le Lesotho à travers les Drakensberg.

DSCF9585

les derniers kms sont un véritable mur.

 

Au sommet du col on trouve le plus haut pub d’Afrique. Et, soi-disant, le plus hôtel. Cependant je me souviens bien avoir dormi dans la petiti ville de Nefas Mewcha, en Ethiopie, à une altitude de 3’120 mètres. On y trouvait bars, restaurants et hôtels. Et Nefas Mewcha n’est pas la ville la plus haute d’Afrique non plus.

DSCF9596

Au sommet du col on trouve le plus haut pub d’Afrique.

Parti de Scottburgh, au bord de l’océan indien, quelques jours auparavant, il m’a fallu grimper plus de 1’500 mètres et rejoindre le sud des paisibles montagnes de Drakensberg avant même de débuter l’ascension du col.

Dès lors la région n’a plus grand chose à voir avec les bords de l’océan indien. La fraîcheur est de mise en en ce début d’hiver.

DSCF9489

le sud des paisibles montagnes de Drakensberg

L’ascension du col du Sani débute pourtant très gentiment et la piste ne commence qu’une vingtaine de km avant le sommet. Cependant km après km la piste devient de plus en plus raide et de moins en moins souvent entrecoupée de replat. Le tout dans un décor souvent époustoufflant.

 

 

A 16 km de l’arrivée au col, une première vue lointaine sur la route  se serpentant jusqu’au col donne une idée impressionnante des plus de 1’000 mètres qu’il reste à grimper.

DSCF9499

une idée impressionnante des plus de 1’000 mètres qu’il reste à grimper.

 

Cependant ce n’est qu’une fois le poste de frontière sud-africain passé, 8 km avant le col, que l’ascension débute réellement. Il reste alors encore 900 mètres à grimper d’une piste qui deviendra de plus en plus difficile. Jusqu’au 2 dernier km qui a eux seul grimpent de près de 300 mètres d’altitude en quelques virages.

DSCF9533

une piste qui deviendra de plus en plus difficile

 

Tout au long de l’ascencion les belles vues sont légions et les derniers kms,  un peu raide pour être justement apprecié (les nombreux cailloux s’en vont sous les roues -et même sous les pieds- ) n’en resteront pas moins inoubliables.

DSCF9519

Tout au long de l’ascencion les belles vues sont légions

 

A l’entame du Lesotho, l’ascension du col du Sani reste et restera un grand moment.

DSCF9587

A l’entame du Leostho

Olivier Rochat

Indian Ocean

Km 28’503, Scottburgh, Afrique du Sud.

Voici plus d’une semaine que je suis de retour en Afrique du Sud et trois jours déjà que je me trouve sur les bords de l’océan indien, au sud de Durban. Plus précisemment c’est dans le village de Scottburgh que j’ai été invité a passé le week-end de Pâques.

DSCF9411

sur les bords de l’océan indien, au sud de Durban

Derniers jours au Swaziland

Me voici de retour en Afrique du Sud après 5 jours au Royaume minuscule -mais Royaume quand même- du Swaziland.

5 jours inoubliable et bienvenu pour changer de cette Afrique du Sud belle et accueillante mais dont je n’arrive pas toujours à m’y retrouver culturellement parlant.

Enchaînant grosse chaleur et pluie, voire fraîcheur, mon système himunitaire a rudement été mis à contribution depuis mon départ de Lydenburg.

DSCF9325

Enchaînant grosse chaleur et pluie,

Exténué par les ascensions des cols de Saddleback et Bulembu ,c’est les jambes dans le dur que je me suis faufilé à travers les pistes humides afin de rejoindre, très gentiment, l’est du pays, plus plat, dès mon entrée au Swaziland.

Là encore une après-midi de soleil pour déjà… me retrouver sous la pluie.

Pluie, pluie, pluie…

Au final une nuit passée dans une station de police.

Puis j’entame alors la courte traversée du parc de Hlane où finalement je passerai la journée puis la nuit.

DSCF9267 (2)

profiter de la beauté du lieu et, bien sûr, des Rhinocéros

Journée de repos bienvenue pour laver 5 jours de mauvais temps et finalement, profiter de la beauté du lieu et, bien sûr, des Rhinocéros, éléphants, lions et autres gnous, zèbres, phacochère et j’en passe.

Le genre d’endroit magnifique qui me paraissait hors de prix mais qui, loin de là, m’aura fait découvrir une Afrique un peu carte postale mais pour le coup sublime. Sans pour autant oublier le dramatique de la situation, 90% des rhinocéros ont été tués, exterminés, en quelques années.

DSCF9331

apprécier l’accueil des locaux

Et finalement maa dernière journée complète au Swaziland fut un vaste coup de soleil puis de monstrueux orages la nuit pour mieux me faire apprécier l’accueil des locaux et la chambre qu’on m’aura prêté pour la nuit…et surtout les pistes au matin.

Mais c’est bien sur le goudron que je retrouve l’Afrique du Sud après ce petit break que j’aurai bien voulu faire durer plus longtemps. Malheureusement c’est confirmé, le temps passé au Swaziland court sur mon visa sud africain qui file à toute vitesse. Plus vite que moi.

Ciel nuageux. Ambiance humide et lourde par plus de 30ºC… c’est en mode transpiration que je me dirige sur l’océan indien…

DSCF9356

iel nuageux. Ambiance humide et lourde par plus de 30ºC… c’est en mode transpiration que je me dirige sur l’océan indien…

De retour en Afrique du Sud

Le retour en Afrique du Sud , bien que parfois panoramiques, ne s’est pas fait si facile que cela.

DSCF9353

Le retour en Afrique du Sud parfois panoramique

En me dirigeant sur Durban c’est une circulation en constante augmentation à laquelle j’ai droit. Les après-midi caniculaire ne font que précédé des nuits pluvieuses ou des matinées nuageuse.  L’humidité est importante et la fatigue se fait ressentir. Cependant si je me dirige sur Scottburgh, une cinquantaine de kilomètres au sud de Durba, ce n’est pas pour rien puisque je suis invité par Nico qui m’avait déjà invité précedemment à Lichtenburg peu après mon entrée en Afrique du Sud.

DSCF9398

invité chez Amanda

Mais avant cela, je suis encore invité chez Amanda, une amie de Nico qui tient une Guesthouse avec son époux dans la ville de Empangeni. Dans les faits c’est bien d’une Guesthous de luxe qu’il s’agit. C’est le moins que je puisse dire. Et atant le dire, je n’avais jamais dormi dans une chambre comme celle-ci et pribablement que son prix de location est supérieur à mon budget hebdomadaire. En tout cas ce fut une réelle chance que de me faire inviter car vacance de Pâques oblige la région est pour le moins hors de prix et il n’est pas toujours aisé de trouver un lieu pour planter sa tente à l’abri des regards.

Si jamais vous visitez la région et recherchez une place de grand equalité pour vous arrêtez une ou plusieurs nuits. recevoirs des conseils sur les activités disponibles dans la région, faites donc un tour sur le site internet de l’auberge d’Amanda.

Mais le lendemain c’est une faible fièvre et des douleurs musculaires qui m’atteignent et qui obligeront Nico à venir me chercher en voiture pour terminer les 70 derniers kilomètres.

DSCF9450

la région vit sa haute saison touristique

C’est donc malade que j’atteind enfin l’océan indien et autant dire qu’être accueilli à ce moment est une réelle chance car la région vit ses hauts moments touristiques en ce week-end et trouver un lieu pour me reposer dans mon budget n’était pas gagné d’avance.

Mais plus que le budget c’est aussi beaucoup de plaisir que j’ai a retrouvé Nico et son enthousiasme inégalable, sa Foi positive, ainsi que son épouse et ses deux filles accompagnée d’une amie pour passer un peu de temps en bonne compagnie.

ensemble

Refaire le monde et découvrir la spécialité sud-africaine: le Braai. Autrement dit le Barbecue. Oui ici les végétaliens ont encore quelques soucis à se faire  et je découvre encore une fois toute l’importance de la viande dans l’alimentation sud-africaine.

Enfin refaire le monde, la religion, la croyance, les femmes et surtout beaucoup d’humour…

nico

Et enfin, une fois mon sérieux mal de tête disparu, profiter de l’océan.

surf

Et déjà, bientôt, enfin ou à nouveau, reprendre la route. L’autre soir la Lune était pleine encore plus que l’a été mon repos. Maintenant c’est face au Lesotho que me je lance… prêt pour grimper. Pour atteindre la frontière par le Col du Sani à plus de 2’800 mètres d’altitude, c’est donc près de 3’000 mètres qu’il va me falloir grimper. Ca promet, la météo annonçait de la neige sur les somets du Lesotho…

DSCF9445

 

Et à la manière d’une carte postale poser un dernier regard sur Scottburgh et ses plages..

A marrée haute ce matin.

 

DSCF9465

A marrée haute ce matin.

Olivier Rochat

RHINOFEROS

Km 27’955, Hlane Game Reserve, Swaziland.

-Laissons place un instant aux animaux-

Il y a des jours comme ça, de ceux qui suivent hier mais qui n’y ressemble guère. Ils te font souhaiter demain et apprécier aujourd’hui. Il y a des jours comme ça… des jours comme aujourd’hui. Des jours qui ont tout pour eux. Qui ont tout pour Moi.

DSCF9266 (2)

Hlane Royal National Park… le royaume des Rhinos

Hlane Royal National Park

En effet aujourd’hui fut royal au Royaume du Swaziland, si petit mais pour le coup si joli, dans la réserve de Hlane, située au nord-est du Swaziland.

DSCF9308 (2)

En effet aujourd’hui fut royal au Royaume du Swaziland, si petit mais pour le coup si joli, dans la réserve de Hlane.

C’est trempé, crado et peu motivé qu’au matin je me suis engagé comme prévu à travers la réserve de Hlane. La journée d’hier fut pénible sous la pluie jusqu’au soir pour finalement trouver refuge dans un commissariat de police, très sérieux mais qui m’auront généreusement laissé une salle vide et bienvenue pour dormir au sec.

Après une dizaine de kms dans le parc de Hlane, peu intéressant par la route goudronnée que j’emprunte, je trouve une piste qui s’en va sur ma droite à l’intérieur du parc où se trouve une lodge.

Le soleil est de retour ce matin. Il est grand temps de laver puis sécher tout ça, tente, vélo et habits. Ça fera l’affaire.

Et puis je me suis souvenu que l’Afrique du Sud m’avait été bien généreuse et moitié prix de ce que je m’étais préparé. Alors bon, un café pour la route.

Et puis un petit déjeuner. Tant qu’à faire.

Et finalement j’ai passé ma journée, lavant mon linge dans un premier temps, puis  profitant d’un lieu qui m’aura offert plus que ce que je pouvais espérer. Zèbres, gnous, varans, Lion, éléphants puis 11 rhinocéros auront été à ma vue ce jour là. Que ce soit au bord du petit lac où les animaux viennent s’abreuver où le long de la route lors d’un safari « Sunset game drive » que je me serai offert.  Un peu sur un coup de tête et aidé par les prix . C’était pas prévu. Mais après la générosité reçue en Afrique du Sud il fallait bien que je fructifie tout ça. Merci, ce fut un cadeau. Un cadeau royal dans ce petit royaume qu’est le Swaziland.

DSCF9168

Zébres et gnous viennent s’abreuver souvent ensemble

Mais malgré cet étonnante beauté tout ne va pas si bien au Royaume des animaux. En effet en quelques années 90% des rhinocéros de la région ont été tués, exterminé, par les braconniers. Aujourd’hui c’est un peu une guerre, la même qui se déroule dans toute l’Afrique pour sauver ces espèces, lion, Rhinocéros ou encore éléphants, que se livrent braconniers et défenseur des animaux.

DSCF9186

Les éléphants, chassés par les braconniers, sont en grand danger à ce jour

Pour protéger les rhinocéros de Hlane des hommes sont là, invisibles ar etmes en main, pour les protéger. Pour permettre cela les lions ont notamment du être séparé des rhinocéros afin de pouvoir garder un oeil sur ces derniers constamment sans risque de croiser des lions. La nature, de jour en jour, pert du terrain….

DSCF9271 (2)

La nature pert chaque jour du terrain. Ici un Var

Une courte Histoire

– Le Poéme du Rhinoféros-

A défatut de kms aujourd’hui c’était donc jour de poésie sur les routes africaine. Hé oui!

DSCF9238

C’est donc l’histoire d’un bo Rhino que je vais vous conter

C’est donc l’histoire d’un bo Rhino que je vais vous conter. Un Rhino poéte parmi la savane du Swaziland que je laisse derrière moi.

En fait lorsque je l’ai vu j’étais comme un gosse devant son sapin le jour de Noël. Les yeux brillant, le coeur vaillant.

Il était là, tout seul, au milieu de la route qu’il traversait à (très ) faible allure. Et puis il s’est arrêté, sans crier gare. Même pas un pet.

Alors, bien sûr, j’ai voulu écrire un Poème. Un Poème intitulé: le poème du Rhinocéros.

Il était… comment dire? Magnifique!!! On se serai cru je sais pas où mais quelques part de magnifiques. Un peu carte postale.
Comme dans un film.

C’est à cet instant que sans crier gare là encore, il a sorti un peu de ce qu’il avait en lui. Au milieu de la route.

Litre après litre. Un vrai torrent. Visiblement il avait trop bu.

En le regardant j’ai bien cru qu’il essayait de rendre au Swaziland ce que la sécheresse lui avait pris.

Alors, bien sûr, j’ai sorti mon appareil photo.

Et j’ai pris une photo. La photo du Rhinocéros.

Par contre pour la poésie sur ce coup faudra me pardonner…

DSCF9240

pour la poésie sur ce coup faudra me pardonner…

Parce que peser dans les 2’000kg c’est bien joli mais bon…

Mais encore…

DSCF9258

Difficile la vie de Rhino ^^

 

DSCF9206

Mmmh… ça me rappelle un film: Microcosmos!

 

DSCF9284 (2)

LE Roi Lion. Bien dissimulé. Un mâle bien tranquille sagement en train d’attendre que sa dame lui amène son souper…

 

DSCF9195

Toujours aussi beau un éléphants dans son milieu naturel (enfin ce qu’il en reste malheureusement)

DSCF9269 (2)

A l’autre encore une fois…

DSCF9267 (2)

Je sais pour vous mais moi je m’en lasse pas…

DSCF9290

Allé, demain on roule. Bonne nuit!

Olivier Rochat