Timisoara

Km 1931, Timisoara, province de Banat, Romania

Ici, à l’ouest de la Roumanie, pour moi c’est déjà un autre monde… des chèvres se baladent dans les villages, les gens me saluent 100m à la ronde, les routes n’en parlons pas et puis ces chiens errants… plus rien ne me rappelle chez moi… si ce n’est la langue, le roumain. Car oui, proche du français, mais surtout de l’italien, le roumain chante et moi oui je chante avec lui.

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Timisoara, ville de 330’000 habitants qui se situe à l’ouest de la Roumanie

Bien loin du hongrois qui me mis sur la paille ou encore du slovène qui aujourd’hui encore me donne des frissons, le roumain chante, mais attention on m’a dit qu’il vole également… que le roumain vole. Peut-être, mais pour l’instant c’est moi qui prend mon envole et le roumain m’invite chez lui. Me paie une pizza et puis lorsque je veux le remercier il me fait la lessive et lorsque 

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je veux m’en aller il m’offre le lit. Et puis sur mes gardes, je lui dit merci mon ami et là, il me donne ses clefs et s’en va travailler…

Oui le roumain vole… mais pas toujours.
Parfois il donne!

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Ainsi la nuit dernière, et celle d’avant également, je l’ai passé chez Tavi, à Timisoara, ville de 330’000 habitants qui se situe à l’ouest de la Roumanie. Tavi c’est un roumain que j’ai rencontré à Timisoara. Intrigué par mon Cargo chargé comme deux chameaux, il est venu vers moi et puis la discussion s’est faite. Une pizza plus tard je débarquais chez lui, tout en haut d’un immeuble façon communiste où ses deux chiens et quatre chats mettent la vie qu’il faut pour rendre le tout agréable.

Tavi m’a expliqué l’histoire de la Roumanie, ces différentes régions: la Transylvanie (les carpates) au nord, ouest et centre, la Moldavie à l’est et la Valachie au sud. Il me parle de la pauvreté des roumains et de se qu’il qualifie lui-même de saleté. Les roumains sont des gens sales! me dit-il. Mais Tavi ne l’est pas, ou alors c’est un sale généreux. Chaque mot, chaque phrase qu’il m’envoie dégage beaucoup d’amour et de passions, chaque geste qu’il fait pour moi est généreux et il s’excuse sans arrêt, comme s’il regrette de ne pouvoir me donner plus… J’ai beau lui dire que je suis Suisse et que j’ai tout ce qu’il me faut, Tavi est comme ça, il donne.  Et s’en veut presque… Mais dans cet appartement de Timisoara, la vie semble belle, douce. Deux chiens et 4 chats habitent avec Tavi. Tavi les aiment et ceux-ci le lui rendent bien. C’est ainsi que je m’en vais, bien reposer, bien requinquer, au taquet, pour grimper les Alpes de Transylvanie!

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Si la Hongrie m’a rendu le sourire que la Slovénie, un instant, m’avais pris, Tavi, lui, m’a transmis un sourire qu’encore je n’avais vu.

Si la Hongrie m’a rendu le sourire que la Slovénie, un instant, m’avais pris, Tavi m’a donné transmis un sourire qu’encore je n’avais vu.

Olivier Rochat

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