Rwanda: sans trou mais cent bosses

Km 14’230, Kigali, Rwanda

Bienvenu au pays des 1000 collines et 1 million de sourires

Le 23 avril 2015, au 221ème jour de route et au km 14’100 très exactement, j’ai atteints la frontière du 15ème pays de ce voyage: le Rwanda. Minuscule pays surpeuplé d’Afrique centrale (60% du territoire Suisse pour 1,5 X sa population:11-12 millions d’habitants), le Rwanda est la 2ème surprise de ce voyage après la traversée de l’Ouganda. En effet en choisissant de contourner  le Lac Victoria par l’ouest et découvrir ainsi l’Afrique centrale j’ajoute à mon périple le « pays aux milles collines et 1 million de sourires » (dois je comprendre que les 10 millions d’habitants restant ne sourient pas?) mais également un pays dont la encore je ne connaissais pas grand chose avant d’y entrer, si ce n’est bien sûr la terrible histoire du génocide rwandais de 1994. 800’000 mille morts en 100 jours, le massacre des Tutsi par certains Hutu, un massacre de masse, horrible, terrible. Le Rwanda a une histoire lourde et difficile…

Et Pourtant…

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le « pays aux milles collines et 1 million de sourires »

 

De file en file je découvre l’organisation rwandaise

Pour obtenir mon visa préalablement commandé sur internet je me rends au poste de l’immigration, à la douane de Gatuna au sud  de l’Ouganda. Là je découvre l’organisation rwandaise, très tatillonne. En effet je passe de file en file afin d’obtenir le précieux sésame d’une valeur de 30 US Dollars… une file pour dire bonjour, une pour les empruntes, une pour une feuille qui va me servir à payer dans la file suivante avant de revenir à la 2ème file où une jeune fille va, nonchalamment, me mener en face d’une file où là un vrai connard va difficilement me donner mon foutu visa… non sans avoir passé à une dernière file pour dire au revoir et bon voyage au pays des 1000 collines et 1 million de sourires…et 1 milliard de tracasseries…

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bon voyage au pays des 1000 collines et 1 million de sourires…et 1 milliard de tracasseries…

 

Enfin, après 1 heure d’aller et retour, je reprends la route… non sans avoir eu droit à un dernier contrôle: « plastic bag not allowed! »                                                                                                      En  effet les sac en plastique sont totalement interdit au Rwanda et il est impossible d’en trouver. Bref, j’entre enfin au Rwanda, sans trop savoir sur quel continent je me trouve, découvrant les supermarché sans plastique mais avec des sacs recyclables à la place.

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es supermarché ne délivernt pas de plastique mais des sacs recyclables à la place

 

Sur la route

Lors des premiers km à la découverte de ce nouveau pays je découvre un pays bien sûr remplis de montagnes. Ma route se faufile entre les 1000 collines du Rwanda, un virage à gauche, un autre à droite puis enchaînant un col puis un deuxième. Mais ce qui me frappe le plus est l’état des routes. Sans le moindre trous, le revêtement est quasi parfait, les lignes peintes bien visibles et de petits poteaux entourent la route, un peu à la façon Suisse je dois dire. Les paysages sont beaux mais le ciel est gris la majorité du temps, bien que la pluie ne tombe pas, la grosse saison ne commençant qu’à la mi-Mai généralement.

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Les paysages sont beaux mais le ciel est gris la majorité du temps,

 

Puis cet un épais brouillard qui m’accompagne jusqu’à Kigali, la capitale du Rwanda. Je croise également bon nombre de vélos. Très utilisé car bon marché, ceux-ci servent la plupart du temps à transporter des charges conséquentes. Ainsi j’aperçois bon nombre de cyclistes poussant leur vélo, bien trop lourd pour escalader l’une ou l’autre des 1000 collines du Rwanda.

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Puis cet un épais brouillard qui m’accompagne jusqu’à Kigali

 

La pauvreté est toujours là mais a diminué, en témoigne ces nombreux jeunes écoliers que je croise dans chque village: polo vert, chemise bleue, shirt brun, chaussette blanches, basket éblouissante. Ben j’ai l’air malin avec mon cuissard troué, mon t shirt gris et mes chaussures terreuses (oui c’était boueux hier en Ouganda). Le Rwanda regarde et est regardé comme un exemple en Afrique, sans corruption, avec moins de pauvreté et des élections qui ne finissent pas dans la violence comme c’est le cas généralement en Afrique.

Continuons à deux

J’atteins Kigali, la capitale du Rwanda, sans grande difficulté après 78 km de route. De là j’ai déjà traversé la moitié du pays… Cela dit le Rwanda est beaucoup trop petit et joli pour ne pas y faire de détour. Mais en attendant, avant de m’attarder un peu au Rwanda, je m’arrête deux jours à Kigali où je rencontre Stephan, un cycliste allemand qui descend lui aussi en direction de l’Afrique du Sud.

Ensemble nous prévoyons de continuer en direction de la Tanzanie pour quelques jours ou semaines.

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Stephan Seidel ici lors de sa traversée de l’Equateur au Kenya

 

Ici vous trouverez plus d’info sur le blog de Stephan et sur son voyage.

Kigali, capitale du Rwanda et ville « européenne »

Après trois jours au Rwanda il m’est totalement inimaginable de penser qu’un tel massacre que fut le génocide du Rwanda aie pu se dérouler dans un pays si souriant, cadré, si propre et rangé, la « Suisse d’Afrique » m’a t’on dit. Pourtant depuis le génocide de 1994 21 ans à peine ont passé…

A Kigali, ville construite sur plusieurs collines, j’ai découvre une ville très européenne, très sûre et propre et donc, sans le moindre sac en plastique. Samedi matin étant le dernier samedi du mois tous les rwandais se réunissaient dans leur ville respective pour faire une marche ensemble. Par conséquent tout est fermé, vide… Me balader dans une ville de près de 2 millions d’habitants sans croiser personne hormis quelques policiers ainsi que des balayeurs de rues reste une impression bizarre. Durant plusieurs heures rien ne fonctionnait, pas une voiture, pas un magasin d’ouvert. Quelques chose d’assez fort quand même. Puis quand vint midi, soudain, tout se remit à fonctionner et tout le monde marchait dans la rue.

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Kigali une ville construite sur plusieurs collines

 

Les rwandais sont également des gens très rieurs et c’est sans la moindre difficulté que je passe de bons moments avec les locaux. Cela dit je suis toujours -et même plus que jamais- un « Mzungu ». Mzungu!, Mzungu! crient la plupart des gens en me voyant. Black Man! Black Man! je leur répond, ce qui amène nsouvent des fourires. C’est donc dans une ambiance propre et détendue que m’apprête à reprendre la route en direction du Lac Kivu et de l’ouest du Rwanda. A travers les 1000 collines et 1 millions de sourires du Rwanda.

Olivier Rochat

2 réflexions au sujet de « Rwanda: sans trou mais cent bosses »

  1. Bene

    Votre récit à la traversée de la frontière du Rwanda à Gatuna est trop exagéré. Cherchez-vous à impressionner vos lecteurs sur des aventures invraisemblables que vous auriez vécues? Les douaniers à Gatuna ne sont pas tels que vous les avez décris. C’est le contraire. S’il y a une chose sur laquelle le Rwanda reste très ferme, c’est bien la discipline et l’efficacité de ses douaniers. C’est très contrôlé et surveillé. Il y va de son économie car le Pays étant très enclavé. C’est donc une politique. Il suffit de lire de milliers d’autres témoignages qui parlent de la douane de Gatuna. A part la recherche du plastic, leurs récits sont aux antipodes de vos commentaires.
    Pour le reste, bon voyage. Seulement, pour ne pas décrédibiliser votre récit, il faudra si possible éviter des mensonges et des exagérations. N’oubliez pas que vous n’êtes pas le seul à voyager.

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    1. Olivier Rochat

      Bonsoir Bene.

      Merci pour votre message et point de vue. Peut être me suis je laissé aller au émotions due à une fatigue ou solitude, ce qui n’est pas une excuse j’en convient.
      Je me suis mal exprimé et vais faire attention la prochaine fois, car ce que je voulais mettre en avant c’était bien la discipline qui est la force du Rwanda a mon avis. J’ai pu constater à Kigali à quel point le Rwanda est un pays sérieux et propre et aussi la police y est très efficace et juste (peu ou pas de corruption). Le passage de la douane a été très sérieux et long et peut être l’ai je mal mis en avant en membarquant dans mes émotions. Cependant si je me fais insulter par un douanier suite à mz jeunesse, couleur de peau et manière de voyager ça fait aussi partie de mon histoire et je n’invente rien.
      Voilà merci pour votre commentaire et veuillez m’excuser si j’ai mal exprimé le côté sérieux de ce pays qui est le plus discipliné que j’ai pu découvrir jusqu’à aujourd’hui. Un pays magnifique et accueillant également.

      Salutations de Ruhengeri

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