5000!

Km 5024, Elmali, Türkiye.

Aujourd’hui dans le petit village de Göltarla, j’ai pédalé le 5’000ème km de ce voyage. Un beau palier! Actuellement je me trouve à Elmali, c’est à dire à une centaine de kilomètre de la plus connue Antalya.

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Le long de la méditerranée

En quittant Kalkan hier matin, j’ai découvert une superbe route longeant la méditerranée. Quelques petites montées et descentes pour ne pas casser la monotonie qui risquerait de s’installer et puis ces paysages incroyables que je découvre tout le long de ma route. Montagnes à gauche, mer à droite. Route en plus ou moins bon état. Circulation quasi inexistante… Après une trentaine de kilomètres paisibles et admirables je découvre Kas, petite ville typiques et superbes à visiter. Mais dès lors cela se corse un peu et je prends de la hauteur durant l’ascension d’un col d’une dizaine de kilomètre, qui m’offre de superbe points de vue sur Kas et les petites îles qui l’entourent. Chaud, beau, dur mais juste… Mais quoi demander de plus!?

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Chaud, beau, dur mais juste… Quoi demander de plus!?

Crevaison…

Mais là! Pcccchhhhhhhh… Crevaison! Juste à l’entame de la descente. Enfin bon je ne vais pas me plaindre ce n’est que la deuxième de ce voyage et la précédente était… au col de l’Albula, 4’502 kilomètres auparavant. Et oui j’ai compté! Et puis après avoir grimpé comme un fou me voici en train de pomper comme un malade! Bref c’est à la nuit que je repars rejoindre la mer une quarantaine de kilomètres plus loin entre Demre et Finike. Et là encore, c’est posé parterre sur le pas-de-porte d’un restaurant apparemment inactif que je passe ma nuit. A la belle étoile donc et puis le lever du jour sur la mer qui me côtoie. Me voici bien vagabond, mais peut-être pas que. Me voici chien errant ou à défaut de chien en tout cas errant. Tellement lent mais déjà tellement loin!

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Après avoir grimpé comme un fou me voici en train de pomper comme un malade!

La montagne, le 5000ème kilomètre!

Ce matin en rejoignant Finike je redécouvre encore cette belle route de bord de mer et puis je m’engouffre dans les montagnes. Long et beau col que l’Avlan Beli, 1’105 mètres au dessus du niveau de la mer et c’est juste après, sur le haut plateau qui suit, que je passe enfin ce fameux 5’000ème kilomètre. Un virage plus loin et c’est un vaste plateau qui s’ouvre à moi. Un lac sur ma gauche, quelques forêts au loin, ces rochers couleur ocre sur ma droite et enfin ces montagnes qui l’entourent. Nu de toutes végétations leur sommet est déjà blanc et c’est admirable à regarder. Enfin juste à admirer, route plate, paysage grandioses, pas un pet de vent -même pas le mien- et puis cet instant de plein qui me vide. Il revient me voici dieu sur mon Cargo, pédalant à travers vent sur mon vélo. L’espace d’un instant infini et cette sensation d’être seule au monde. Loin de tout surtout de toi mais pas de l’indicible que je cible. Me voici invincible. Jusqu’à la prochaine crevaison!

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je passe enfin ce fameux 5’000ème kilomètre

Elmali, en attendant Antalya

Et puis déjà c’est Elmali. Elmali c’est une petite ville d’un peu plus de 10’000 habitants. Elle se situe dans les terres à une quarantaine de kilomètres du bord de mer. Ici c’est un haut plateau à quoi, 1’000 ou 1’100 mètres d’altitude. Enfin dans ces eaux-là. C’est donc un haut plateau sur lequel je file. Encore 2-3 cols et puis ce sera enfin la descente sur Antalya, demain. Sur la route j’aperçois ces monstrueuses montagnes. Toutes nues leur sommet est blanc et elles ont quelques chose de comment dire? Tu sais un truc mystérieux qui te prend le regard. Moi j’aime pédaler là, surtout que ces montagne je les vois depuis ce matin alors que j’étais encore au bord de mer. Et là je m’en rapproche et je m’aperçois que ma route après Elmali va les longer. Je m’apprête à les côtoyer. Dès demain car déjà, à peine le temps de cet écrit, il fait nuit…

Olivier Rochat

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Moi j’aime pédaler là, surtout que ces montagne je les vois depuis ce matin alors que j’étais encore au bord de mer.

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