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Rencontres dans la forêt tropicale

Km 46’498, Assuefri, Côte-d’Ivoire.

De retour sur les pistes je m’enfonce dans une Côte-d’Ivoire de plus en plus tropicale. Si la fine pluie de ce matin n’avait rien de désagréable en soit -sur la peau- elle a eu le doux mérite de transformer certaine portion de ma route en boue collante.

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De retour sur les pistes

Une boue qui s’agglutine mètre après mètre autour de mes pneus, puis de mes sandales. La couche est telle qu’il me faut rapidement dévisser mon garde-boue arrière car la boue s’y est tellement agglutinée qu’elle fait frein. Ma roue ne tourne plus.

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Ma roue ne tourne plus.

Et puis c’est bientôt près d’1 kg de boue qui s’agglutinent sous chacune de mes sandales avant de retrouver, très rapidement, une route un peu plus travaillée qui me permet de profiter de la beauté de cette région, de cette forêt qui m’entoure.

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C’est bientôt près d’1 kg de boue qui s’agglutinent sous chacune de mes sandales

Une sorte de jungle où seules quelques fleures tropicales, rouges, jaune, orange… viennent un peu couper du vert qui m’entoure. Je me dis qu’ici le vert est pour moi ce que le bleu est au marin en mer: très présent.Le bruit des vagues, lui, est remplacé ici par celui des oiseau et la solitude est constamment rompue dans chacun des quelques villages que je traverse.

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Une sorte de jungle

Et surtout, collines après collines, par la bonne humeur et le sourire omniprésent des locaux.

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Collines après collines

Ainsi ces derniers jours m’ont offert de belles rencontre dans cette Côte-d’Ivoire étonnante et agréable dans laquelle je m’acclimate ma fois plutôt bien. Les pagnes colorés sont portés par beaucoup, on me salue parfois deux fois: debout d’abord, et ensuite assis une fois que l’on sait qui je suis. Pour l’instant on est loin de la réputation souvent donnée à la Côte-d’Ivoire ou plutôt aux ivoiriens (ce que j’en ai entendu tout du moins): top 3 africains des plus gros arnaqueurs d’Afrique (avec Nigeria et Cameroun).

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Non ce que je vis ici est bien plus plaisant, entre la joie, la bonne humeur et l’énergie des ivoiriens et leurs accueil.

Non ce que je vis ici est bien plus plaisant, entre la joie, la bonne humeur et l’énergie des ivoiriens et leurs accueil. En effet hier c’est Ibrahim qui m’invite, en milieu d’après-midi, à m’arrêter dans le magnifique mais isolé petit village dans lequel il vit: Boudi.

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C’est Ibrahim qui m’invite, en milieu d’après-midi, à m’arrêter dans le magnifique mais isolé petit village dans lequel il vit: Boudi.

Finalement je passerai la nuit dans le village, profitant de la présence des jeunes avec lesquels je partage le thé dangereusement sucré, le café et puis quelques biscuits qu’ils me restaient.

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profitant de la présence des jeunes avec Profitant de la présence des jeunes avec lesquels je partage le thé dangereusement sucré, le café et puis quelques biscuits qu’ils me restaient.

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Enfin vient ce moment, gênant bien que touchant, déjà vécu la veille avec Sébastien lors d’une autre belle rencontre, du repas. Combien de fois ai-je partagé mon repas dans un petit village comme ça ? Des dizaines, certainement.

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Sébastien m’a accueilli avec sa maman

L’histoire est bien connue, les locaux sont fière de présenter leur nourriture à l’étranger, en l’occurrence le blanc. Mais l’histoire étant ce qu’elle est, la nourriture locale aussi, pas mauvaise mais répétitive pour ne pas dire fade au palet d’un occidental, peu de blanc la mange. Aussi les locaux sont souvent surpris lorsque je le fait. Mais ici on passe directement au stade supérieur : on me prépare des spaghetti juste pour moi. J’insiste pourtant, lorsque je comprends ce qui se passe, en leur disant que leur nourriture, ici une pâte de manioc, me suffit amplement. Mais impossible et puis un cadeau ça ne se refuse pas. D’autant plus que les spaghettis sont un peu aux cyclistes ce que le maïs ou le manioc sont à l’Afrique.

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leur nourriture habituelle, ici une pâte de manioc, me suffit amplement.

Et dans le village résonne une musique ivoirienne qui berce ma soirée, que quelques verre de Koutoukou, un alcool fort local à base de palmier, viendront sobrement terminer.

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Olivier Rochat